C’est désormais officiel, le président américain élu Donald Trump a bouclé la composition de son gouvernement. La dernière pièce manquante du puzzle vient d’être posée avec la nomination de Brooke Rollins au poste stratégique de secrétaire à l’Agriculture des États-Unis. Une décision qui vient parachever de longues semaines de réflexion et de consultations de la part du nouveau locataire de la Maison Blanche.
Brooke Rollins, une avocate conservatrice à l’Agriculture
Le choix de Donald Trump s’est donc porté sur Brooke Rollins, une avocate de 52 ans jusqu’ici présidente du groupe de réflexion conservateur America First Policy Institute (AFPI). Un think tank fondé en 2021 par plusieurs proches de Donald Trump dont Larry Kudlow et Linda McMahon, elle-même nommée ministre de l’Éducation dans le nouveau gouvernement.
Brooke Rollins n’est pas une inconnue à Washington puisqu’elle avait déjà officié comme directrice du Conseil de politique intérieure de la Maison Blanche à la fin du premier mandat de Donald Trump. Une expérience qui a visiblement convaincu le président de lui confier les rênes de l’agriculture américaine.
Les missions de la nouvelle secrétaire à l’Agriculture
À la tête du département de l’Agriculture (USDA), Brooke Rollins aura la lourde tâche de superviser l’ensemble des programmes agricoles et alimentaires du pays, mais aussi la recherche, le commerce des denrées, la sécurité alimentaire, le bien-être animal ou encore la santé des plantes. Un vaste portefeuille qui en fait l’un des postes les plus importants du gouvernement.
Dans son communiqué, Donald Trump a salué “l’engagement inégalé de Brooke Rollins en faveur des agriculteurs américains, pour défendre l’auto-suffisance alimentaire des États-Unis et redynamiser les petites villes dépendantes de l’agriculture”. Il a ajouté qu’elle aurait “pour mission de protéger nos agriculteurs, véritable colonne vertébrale de notre pays”.
Une ligne conservatrice, source de friction potentielle
Conservatrice traditionnelle, Brooke Rollins pourrait cependant se retrouver en porte-à-faux avec certaines orientations du nouveau gouvernement Trump. Notamment avec le secrétaire à la Santé désigné, Robert F. Kennedy Jr., qui s’est engagé à améliorer la qualité de l’alimentation du pays en réduisant les produits chimiques et la nourriture ultra-transformée.
Des divergences de vues qui pourraient compliquer la tâche de la nouvelle responsable de l’Agriculture. D’autant que son profil avait un temps été envisagé pour devenir cheffe de cabinet de Donald Trump, avant que le poste ne revienne finalement à Susie Wiles. Brooke Rollins devra donc faire ses preuves et imprimer sa marque rapidement.
Trump récompense ses fidèles
Avec cette nomination, Donald Trump a achevé de constituer son gouvernement en un temps record. Comme pour les autres postes clés, le président a choisi de récompenser en priorité ceux qui lui sont restés loyaux ces dernières années, malgré les nombreuses affaires judiciaires et procès auxquels il a dû faire face.
- Marco Rubio, fidèle parmi les fidèles, obtient ainsi le département d’État.
- Pete Hegseth, présentateur sur Fox News, décroche la Défense.
- Robert F. Kennedy Jr., candidat indépendant devenu son allié, la Santé.
Il reste encore quelques postes moins exposés à pourvoir, comme celui de représentant au Commerce (USTR) ou de responsable des Petites et moyennes entreprises. Mais l’essentiel du gouvernement est désormais en place et Donald Trump peut se tourner vers les prochaines étapes : constituer son administration et lancer ses grands chantiers.
Avec une équipe qui lui est totalement acquise, composée de fidèles et d’idéologues, Donald Trump dispose des coudées franches pour mener à bien son programme. Brooke Rollins en sera un rouage essentiel, à la tête d’un ministère aussi stratégique que l’Agriculture. Ses premiers pas seront scrutés de près, tant par les alliés que les opposants du nouveau président.
Les défis agricoles de l’Amérique
Car les défis agricoles et alimentaires qui attendent les États-Unis sont nombreux et complexes :
- Assurer la rentabilité et la pérennité des exploitations
- Faire face au changement climatique et aux événements météorologiques extrêmes
- Réduire l’impact environnemental de l’agriculture intensive
- Garantir la sécurité alimentaire de tous les Américains
- Promouvoir une alimentation plus saine
Autant de chantiers titanesques pour lesquels Brooke Rollins devra proposer des solutions concrètes et efficaces, en restant fidèle à la ligne défendue par le président Trump. Un numéro d’équilibriste périlleux en perspective. Mais la nouvelle secrétaire à l’Agriculture semble avoir les épaules pour relever ce défi, comme elle l’a prouvé dans ses précédentes fonctions.
Les prochains mois nous diront si Brooke Rollins parviendra à réconcilier les impératifs de production agricole avec les exigences sanitaires et environnementales portées par une partie du gouvernement et de la population. Un test grandeur nature pour mesurer la cohésion de l’équipe de Donald Trump et sa capacité à parler d’une seule voix.
