L’ancien président américain Donald Trump a de nouveau fait des vagues lors d’une interview devant l’Economic Club de Chicago mardi, en affirmant envisager d’imposer des droits de douane « terribles » pour forcer les entreprises américaines à revenir au pays en cas de victoire à l’élection de 2024. Une déclaration choc qui s’inscrit dans la droite ligne de sa politique économique controversée « l’Amérique d’abord ».
« Les droits de douane sont la plus belle expression du dictionnaire à mes yeux », a lancé Donald Trump lors de cet entretien très remarqué, n’hésitant pas à promettre des taxes douanières records pour pénaliser les entreprises délocalisées. Le milliardaire républicain se targue d’être « très bon en mathématiques » pour justifier cette stratégie radicale visant à ramener l’emploi sur le sol américain.
Un programme pour « faire revenir les entreprises »
Fidèle à son slogan Make America Great Again, l’ex-locataire de la Maison Blanche entend bien « faire revenir les entreprises » s’il est réélu, quitte à utiliser des méthodes musclées. Au menu : réductions d’impôts massives pour celles fabriquant aux États-Unis, et à l’inverse droits de douane dissuasifs pour les autres.
Plus les droits de douane sont élevés, plus l’entreprise a de chances de s’implanter aux États-Unis.
– Donald Trump
Une logique implacable selon le candidat républicain, qui balaye les risques de flambée des prix pour les consommateurs américains. Seule compte la réindustrialisation du pays, quel qu’en soit le prix.
Moqueries et imitations au programme
Lors de cette interview, Donald Trump n’a pas manqué de railler certains partenaires économiques des États-Unis comme l’Union européenne ou le Japon, estimant que son pays se fait « entuber » dans les échanges commerciaux. Le candidat s’est même fendu de plusieurs imitations de dirigeants, dont une d’Emmanuel Macron, provoquant les rires de l’assistance.
Des provocations assumées de la part de celui qui avait déjà placé son mandat présidentiel sous le signe du protectionnisme et des guerres commerciales, prêt à en découdre à nouveau s’il revient au pouvoir. Ses propositions radicales en matière de politique douanière risquent en tout cas de faire réagir, tant elles bousculent les règles du libre-échange mondialisé.
Un pari économique à hauts risques
Si l’objectif de Donald Trump de reconquérir l’électorat ouvrier est clair, sa stratégie de la terre brûlée en matière commerciale soulève de nombreuses questions. Des droits de douane punitifs ne risquent-ils pas de pénaliser durement les consommateurs américains et les entreprises dépendantes des importations ? Une escalade protectionniste est-elle compatible avec les engagements internationaux des États-Unis ?
Pour le candidat républicain, peu importent ces interrogations. Seul compte le résultat : le retour des emplois et des usines sur le sol national. Un pari économique osé, dont les conséquences en cas de mise en œuvre restent très incertaines. Mais qu’importe, Donald Trump est prêt à utiliser l’arme des taxes douanières comme un instrument de realpolitik pour parvenir à ses fins. Reste à savoir comment réagiront les partenaires commerciaux des États-Unis face à une telle menace, et quel en serait l’impact réel sur l’économie américaine. L’avenir nous le dira, si d’aventure Donald Trump revenait aux affaires…
« Les droits de douane sont la plus belle expression du dictionnaire à mes yeux », a lancé Donald Trump lors de cet entretien très remarqué, n’hésitant pas à promettre des taxes douanières records pour pénaliser les entreprises délocalisées. Le milliardaire républicain se targue d’être « très bon en mathématiques » pour justifier cette stratégie radicale visant à ramener l’emploi sur le sol américain.
Un programme pour « faire revenir les entreprises »
Fidèle à son slogan Make America Great Again, l’ex-locataire de la Maison Blanche entend bien « faire revenir les entreprises » s’il est réélu, quitte à utiliser des méthodes musclées. Au menu : réductions d’impôts massives pour celles fabriquant aux États-Unis, et à l’inverse droits de douane dissuasifs pour les autres.
Plus les droits de douane sont élevés, plus l’entreprise a de chances de s’implanter aux États-Unis.
– Donald Trump
Une logique implacable selon le candidat républicain, qui balaye les risques de flambée des prix pour les consommateurs américains. Seule compte la réindustrialisation du pays, quel qu’en soit le prix.
Moqueries et imitations au programme
Lors de cette interview, Donald Trump n’a pas manqué de railler certains partenaires économiques des États-Unis comme l’Union européenne ou le Japon, estimant que son pays se fait « entuber » dans les échanges commerciaux. Le candidat s’est même fendu de plusieurs imitations de dirigeants, dont une d’Emmanuel Macron, provoquant les rires de l’assistance.
Des provocations assumées de la part de celui qui avait déjà placé son mandat présidentiel sous le signe du protectionnisme et des guerres commerciales, prêt à en découdre à nouveau s’il revient au pouvoir. Ses propositions radicales en matière de politique douanière risquent en tout cas de faire réagir, tant elles bousculent les règles du libre-échange mondialisé.
Un pari économique à hauts risques
Si l’objectif de Donald Trump de reconquérir l’électorat ouvrier est clair, sa stratégie de la terre brûlée en matière commerciale soulève de nombreuses questions. Des droits de douane punitifs ne risquent-ils pas de pénaliser durement les consommateurs américains et les entreprises dépendantes des importations ? Une escalade protectionniste est-elle compatible avec les engagements internationaux des États-Unis ?
Pour le candidat républicain, peu importent ces interrogations. Seul compte le résultat : le retour des emplois et des usines sur le sol national. Un pari économique osé, dont les conséquences en cas de mise en œuvre restent très incertaines. Mais qu’importe, Donald Trump est prêt à utiliser l’arme des taxes douanières comme un instrument de realpolitik pour parvenir à ses fins. Reste à savoir comment réagiront les partenaires commerciaux des États-Unis face à une telle menace, et quel en serait l’impact réel sur l’économie américaine. L’avenir nous le dira, si d’aventure Donald Trump revenait aux affaires…