L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis suscite des réactions contrastées dans les rues de Moscou. Si certains espèrent un changement de cap dans la politique américaine vis-à-vis de l’Ukraine, d’autres restent sceptiques quant aux promesses de campagne du nouveau président élu.
Trump, l’homme providentiel pour mettre fin au conflit ukrainien ?
Dans le centre de la capitale russe, Alexandre*, un ingénieur de 48 ans, ne cache pas son optimisme. Convaincu que Donald Trump rompra avec “la politique actuelle” des États-Unis en Ukraine, qu’il accuse “d’alimenter le conflit”, cet homme voit en Trump “un homme fort” et “une personnalité charismatique” qui saura impulser un changement positif.
Durant sa campagne, le candidat républicain avait en effet sévèrement critiqué les montants faramineux de l’aide américaine débloquée pour l’Ukraine sous Joe Biden. Il avait promis, sans entrer dans les détails, de mettre fin aux combats s’il était élu. Un engagement pris régulièrement, qui a visiblement marqué les esprits à Moscou.
Avec la victoire de Trump, il y aura moins d’aide à l’Ukraine.
Evguéni, étudiant moscovite de 19 ans
Washington, soutien clé de Kiev depuis le début du conflit
Depuis l’assaut lancé par la Russie en Ukraine en 2022, les États-Unis sont devenus le principal appui de Kiev. Sous l’impulsion de l’administration Biden, Washington livre massivement armes et munitions aux forces ukrainiennes pour les aider à résister à l’offensive russe.
Un soutien crucial qui a permis à l’Ukraine de reprendre l’initiative sur le champ de bataille à plusieurs reprises, malgré l’avancée des troupes de Moscou. Mais cette aide a aussi un coût important pour les finances américaines, ce qui n’a pas manqué d’être souligné par Donald Trump et ses partisans durant la campagne.
Des attentes fortes, mais des doutes persistent
Si l’espoir d’un apaisement est palpable chez certains Moscovites comme Sergueï, 18 ans, étudiant en architecture qui attend de Trump qu’il fasse “changer la situation politique dans le monde et chez nous”, tous ne partagent pas cet enthousiasme.
Pour Evguéni, un sculpteur septuagénaire, que la prochaine locataire de la Maison Blanche s’appelle “Kamala ou Trump, c’est la même chose. Ils n’aiment pas les Russes.” Alexeï, ingénieur de 45 ans, rappelle lui que “Trump avait déjà beaucoup promis avant ses premières élections. Mais il y a eu la guerre en Syrie.” Prudent, il préfère attendre de voir “à quel point il sera pacifiste cette fois-ci”.
Une circonspection partagée en haut lieu. Selon une source proche du Kremlin, la Russie jugera Donald Trump “sur ses actes”, sans se fier aux promesses. Seul l’avenir dira si le 45ème président des États-Unis parviendra, là où son prédécesseur a échoué, à éteindre ce conflit dévastateur au cœur de l’Europe.
Toute marque d’opposition à l’assaut en Ukraine ou tout “discrédit” de l’armée russe, sont sévèrement réprimés en Russie.
Une réalité qui pèse sur l’expression de l’opinion publique
*Les prénoms ont été modifiés.
Un soutien crucial qui a permis à l’Ukraine de reprendre l’initiative sur le champ de bataille à plusieurs reprises, malgré l’avancée des troupes de Moscou. Mais cette aide a aussi un coût important pour les finances américaines, ce qui n’a pas manqué d’être souligné par Donald Trump et ses partisans durant la campagne.
Des attentes fortes, mais des doutes persistent
Si l’espoir d’un apaisement est palpable chez certains Moscovites comme Sergueï, 18 ans, étudiant en architecture qui attend de Trump qu’il fasse “changer la situation politique dans le monde et chez nous”, tous ne partagent pas cet enthousiasme.
Pour Evguéni, un sculpteur septuagénaire, que la prochaine locataire de la Maison Blanche s’appelle “Kamala ou Trump, c’est la même chose. Ils n’aiment pas les Russes.” Alexeï, ingénieur de 45 ans, rappelle lui que “Trump avait déjà beaucoup promis avant ses premières élections. Mais il y a eu la guerre en Syrie.” Prudent, il préfère attendre de voir “à quel point il sera pacifiste cette fois-ci”.
Une circonspection partagée en haut lieu. Selon une source proche du Kremlin, la Russie jugera Donald Trump “sur ses actes”, sans se fier aux promesses. Seul l’avenir dira si le 45ème président des États-Unis parviendra, là où son prédécesseur a échoué, à éteindre ce conflit dévastateur au cœur de l’Europe.
Toute marque d’opposition à l’assaut en Ukraine ou tout “discrédit” de l’armée russe, sont sévèrement réprimés en Russie.
Une réalité qui pèse sur l’expression de l’opinion publique
*Les prénoms ont été modifiés.