En ce lundi 20 janvier 2025, alors que s’ouvre le 55e Forum économique mondial à Davos, tous les regards sont tournés vers Washington. Donald Trump, fraîchement élu, prête en effet serment sur la Bible en tant que 47e président des États-Unis. Un événement qui suscite une vive émotion et de nombreuses interrogations parmi les participants à la grand-messe annuelle de l’économie mondiale.
Donald Trump, l’homme qui bouleverse la donne mondiale
« Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche est le principal événement de ces vingt dernières années. Il a mis le monde à l’envers », affirme Samir Saran, président d’un influent think tank. De fait, l’arrivée au pouvoir de celui qui avait déjà secoué la planète lors de son premier mandat de 2017 à 2021 ne laisse personne indifférent.
« Avec lui, il faut s’attendre à tout », confie le patron européen d’une grande entreprise technologique. Et les sujets de préoccupation ne manquent pas, de la remise en cause des accords commerciaux à la guerre commerciale avec la Chine, en passant par le dossier brûlant du réchauffement climatique.
Un nouveau rapport de force géopolitique
Au-delà des enjeux économiques, c’est bien un nouveau rapport de force géopolitique qui se dessine avec ce retour de Donald Trump sur le devant de la scène. « Les dirigeants chinois et russes vont devoir revoir leur stratégie. Tout comme les Européens d’ailleurs », analyse un diplomate de haut rang.
Déjà, lors de son premier mandat, le milliardaire républicain avait bousculé les équilibres mondiaux, n’hésitant pas à rompre l’accord sur le nucléaire iranien, à se rapprocher de la Corée du Nord ou encore à reconnaitre Jérusalem comme capitale d’Israël. Que nous réserve-t-il pour les quatre années à venir ? Suspense et incertitude règnent à Davos.
Davos, miroir des inquiétudes de l’élite mondiale
Dans les couloirs feutrés du centre de congrès de la station suisse, l’heure est à la perplexité face à cet électron libre qui échappe à toutes les prévisions. « On pensait en avoir fini avec l’ère Trump, et le voilà qui revient par la grande porte. C’est déconcertant », glisse un banquier européen.
Si certains espèrent que le bouillonnant président américain se montrera plus consensuel, beaucoup redoutent un mandat placé sous le signe de l’imprévisibilité et des coups de menton. Un haut responsable du forum résume le sentiment général : « Avec Trump, tout est possible, dans le meilleur comme dans le pire ».
Un discours inaugural scruté et disséqué
Pendant que Donald Trump prononce son discours d’investiture depuis les marches du Capitole, son propos est décortiqué dans les salles de réunion de Davos. Chacun de ses mots est soupesé, analysé, pour y déceler des indices sur la direction qu’il compte donner à son deuxième mandat.
« Va-t-il insister sur le protectionnisme ? Parler du climat ? Attaquer frontalement la Chine ? », s’interroge un participant. Toute allusion à sa politique étrangère, à ses projets économiques, sera scrutée et interprétée par ce parterre d’experts et de décideurs venus du monde entier.
Entre craintes et espoirs, l’avenir en pointillé
Si les plus pessimistes redoutent une cure d’isolationnisme et un regain de tensions internationales, d’autres veulent croire que Donald Trump saura se montrer pragmatique et constructif. « S’il parvient à apaiser le jeu tout en défendant les intérêts américains, son second mandat pourrait être une réussite », veut croire un entrepreneur américain.
Mais tous s’accordent sur un point : avec un tel personnage à la Maison Blanche, préparez-vous à de nombreux rebondissements. Comme le résume, fataliste, un ponte de l’industrie pétrolière : « Ces quatre prochaines années risquent d’être aussi palpitantes qu’angoissantes. Oubliez la ligne droite, Trump préfère le grand huit ! ».
Une seule certitude en ce jour d’investiture : le 45e et désormais 47e président des États-Unis sera plus que jamais au cœur des débats de Davos et de l’attention mondiale. En attendant de savoir quel cap il donnera à l’Amérique et au monde. Réponse dans les prochains mois.