Alors que le compte à rebours de l’investiture présidentielle américaine a commencé, un invité surprise vient perturber les plans minutieusement préparés : un froid polaire qui fige Washington. Face à ces conditions météorologiques extrêmes, Donald Trump, le très attendu 47ème président des États-Unis, a dû se résoudre à revoir toute l’organisation de la cérémonie, prévue ce lundi 20 janvier. Une première en 40 ans.
Le Capitole comme refuge face aux températures glaciales
Avec des températures avoisinant les -12°C le matin et à peine -6°C à midi, le futur président n’a eu d’autre choix que de délaisser les marches extérieures du Capitole pour se replier à l’intérieur de l’édifice, dans la majestueuse Rotonde. Une décision inédite depuis Ronald Reagan en 1985, déjà confronté à un froid intense lors de sa prestation de serment.
Sur son réseau social Truth Social, Donald Trump a justifié ce changement radical de protocole par sa volonté de préserver « les dizaines de milliers » de membres des forces de l’ordre et « les centaines de milliers » de spectateurs des conditions climatiques dangereuses. Le tribun, connu pour son sens du spectacle, a néanmoins promis « une magnifique expérience populaire, surtout pour la très forte audience attendue à la télévision ».
Un casse-tête logistique pour les organisateurs
Ce revirement de situation promet de donner des sueurs froides aux équipes chargées de la logistique. En quelques jours, il va falloir repenser toute l’organisation, alors que des dizaines de milliers de chaises avaient déjà été installées sur le National Mall, l’immense esplanade qui s’étend jusqu’au Washington Monument. Sans parler des milliers de journalistes et de caméras qui devaient couvrir l’événement depuis l’extérieur.
Les équipes techniques s’activent déjà pour monter une estrade sous la Rotonde du Capitole, transformée pour l’occasion en studio géant. Un défi titanesque quand on sait que cet espace n’est pas du tout prévu pour accueillir une telle affluence, encore moins les dispositifs audiovisuels nécessaires à la retransmission planétaire de la cérémonie.
L’affluence, un enjeu symbolique crucial pour Trump
Au-delà des aspects pratiques, ce déménagement forcé représente surtout un enjeu symbolique de taille pour le clan Trump. Depuis son investiture de 2017, le nombre de spectateurs présents ne cesse de faire polémique, le milliardaire revendiquant 1,5 million de personnes quand d’autres sources évoquent seulement quelques dizaines de milliers.
Cette année, environ 220 000 tickets avaient déjà été distribués avant l’annonce du changement de lieu. Un chiffre que Donald Trump espère gonfler en ouvrant les portes de la Capital One Arena, une salle de 20 000 places en plein cœur de Washington, où le public pourra suivre la cérémonie en direct sur écran géant. « J’y rejoindrai le public après ma prestation de serment », a promis l’ancien animateur de télé-réalité, bien décidé à faire de cette journée un show mémorable malgré le froid.
Un dispositif de sécurité hors norme
Si les plans ont dû être revus, pas question en revanche de faire l’impasse sur la sécurité. Pas moins de 25 000 policiers et militaires seront déployés pour protéger le nouveau président et les forces de l’ordre s’attendent à une foule immense le long du parcours entre le Capitole et la Maison Blanche, malgré les températures glaciales.
Beaucoup seront déçus de ne pas voir la cérémonie en extérieur, mais je m’attends à beaucoup d’enthousiasme, quel que soit le temps qu’il fera.
Matthew Medill, supporter de Trump venu de Californie
Avec -12°C attendus, cette investiture devrait en tout cas rentrer dans l’histoire comme l’une des plus froides. Un défi climatique de taille pour Donald Trump, qui espère marquer les esprits pour son grand retour à la Maison Blanche. Réussira-t-il son pari malgré le froid polaire ? Réponse ce lundi 20 janvier.