« Je me présente pour être le président de toute l’Amérique, pas de la moitié de l’Amérique », a lancé Donald Trump dans un discours capital prononcé jeudi 18 juillet à Milwaukee. L’ancien président américain, qui a failli perdre la vie dans une tentative d’assassinat à peine cinq jours plus tôt, a accepté l’investiture de son parti lors de la convention républicaine, prédisant une « victoire incroyable » à la présidentielle de novembre.
Un Donald Trump triomphant malgré l’attaque
Sous les yeux de sa femme Melania et de sa fille Ivanka, le républicain est revenu en détail sur l’attaque dont il a réchappé de peu. Selon lui, c’est grâce à Dieu qu’il s’en est sorti malgré le sang qui coulait. Il a rendu hommage à Corey Comperatore, le pompier de 50 ans tué par une des balles qui le visaient, en faisant observer une minute de silence et en embrassant son casque.
Le pansement bien visible sur son oreille droite n’a fait que renforcer son image d’homme courageux que rien n’arrête aux yeux de ses innombrables partisans venus l’acclamer. Beaucoup y voient une intervention divine en sa faveur. La joue ensanglantée et le poing levé, Donald Trump a appelé ses supporteurs au combat avant d’être évacué, une scène marquante qui restera dans les mémoires.
Un parti républicain uni derrière son chef
Durant cette convention, Donald Trump a assisté avec délectation à un ballet soigneusement réglé faisant alterner à la tribune les figures du parti qu’il a défaites lors des primaires. Quel contraste avec la convention de 2016 où les divisions étaient apparues au grand jour, certains républicains rejetant les outrances de celui qui est depuis devenu leur chef incontesté !
Cette unité retrouvée autour de Donald Trump a été mise en scène devant des millions de téléspectateurs. Parmi les moments forts, le premier grand oral de J.D. Vance, un sénateur atypique choisi par le candidat comme potentiel vice-président en cas de victoire.
Joe Biden fragilisé
L’édition 2024 de la convention s’est aussi déroulée alors que Joe Biden apparaît extrêmement fragilisé. Des questions lancinantes sur son acuité mentale et des appels d’élus démocrates à ce qu’il se retire de la campagne présidentielle minent le président sortant.
Si une telle hypothèse se confirme, la campagne de Donald Trump ne « changera pas fondamentalement », a assuré à l’AFP Jason Miller, l’un de ses plus proches conseillers.
Une campagne qui repart de plus belle
Dès samedi, Donald Trump reprend sa campagne avec un meeting dans le Michigan, là où un tireur a failli l’abattre une semaine plus tôt. Ses partisans repartiront avec des produits dérivés plein les bagages, prêts à prêcher la parole de leur champion miraculé à travers le pays.
L’ancien et probablement futur président se voit déjà de retour à la Maison Blanche. Porté par l’élan de cette convention qui l’a couronné, il compte bien confirmer ses pronostics d’une « victoire incroyable » en novembre. Face à un Joe Biden chancelant, Donald Trump apparaît plus que jamais comme l’homme fort du camp républicain, déterminé à reprendre les rênes du pays.