Ce samedi matin, un événement historique s’est déroulé dans la capitale française. L’avion privé transportant le président élu américain Donald Trump a atterri à l’aéroport d’Orly aux alentours de 7h, d’après une source aéroportuaire. Une arrivée très matinale, mais pour une occasion exceptionnelle : la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, chef-d’œuvre gothique du cœur de la ville lumière.
Le tribun républicain effectue là son premier déplacement à l’étranger depuis sa récente élection le 5 novembre dernier. Un retour sur le devant de la scène internationale très attendu, qui s’annonce chargé en rencontres et en échanges avec ses futurs homologues. Après un passage express à l’ambassade américaine, c’est à l’Élysée que Donald Trump a rendez-vous cet après-midi. Le président français Emmanuel Macron doit en effet le recevoir, avant d’accueillir dans la foulée son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
Une rencontre Trump-Zelensky « possible »
Et justement, selon un haut responsable ukrainien, une entrevue entre les présidents américain et ukrainien serait également « possible » en marge des célébrations. Un tête-à-tête qui ne manquerait pas de résonance dans le contexte géopolitique actuel.
En revanche, l’actuel locataire de la Maison Blanche, Joe Biden, a décliné l’invitation. Il sera toutefois représenté par la First Lady Jill Biden, parmi la quarantaine de chefs d’État et de gouvernement attendus pour marquer ce moment historique, d’après une liste provisoire communiquée par l’Élysée.
Cinq années de travaux titanesques
Il faut dire que la réouverture de Notre-Dame, près de cinq ans jour pour jour après l’incendie dévastateur du 15 avril 2019, a une portée qui dépasse largement nos frontières. La catastrophe avait en effet suscité une vague d’émotion mondiale et un formidable élan de générosité pour financer la reconstruction de ce joyau du patrimoine, visité chaque année par des millions de personnes du monde entier.
Près de cinq années de travaux colossaux auront donc été nécessaires pour redonner vie à la cathédrale meurtrie et lui permettre de rouvrir partiellement ses portes ce samedi. Un chantier hors-norme qui aura tenu en haleine les Parisiens, les Français et bien au-delà. Les causes de l’incendie n’ont d’ailleurs toujours pas été élucidées à ce jour.
Des conseils made in USA
S’il n’avait pas encore quitté ses fonctions présidentielles au moment du sinistre, Donald Trump s’était illustré à l’époque en prodiguant dans un tweet très remarqué ses conseils aux autorités françaises pour venir à bout du brasier :
Peut-être faudrait-il utiliser des bombardiers d’eau pour l’éteindre. Il faut agir vite !
Donald Trump, dans un tweet du 15 avril 2019
Un style bien à lui qui n’avait pas manqué de faire réagir, à l’image de ses prises de position souvent disruptives lors de son mandat de 2017 à 2021. Mais c’est bel et bien en tant qu’invité que le milliardaire foule cette fois le parvis de Notre-Dame.
Grand absent : la flèche
La célèbre flèche de la cathédrale ne pointera pas vers le ciel pour cette réouverture. Sa reconstruction, décidée à l’identique de celle imaginée par Viollet-le-Duc au XIXe siècle, n’interviendra en effet que dans une seconde phase. Tout comme la réfection complète de l’intérieur et des décors.
L’édifice ne sera donc rendu au culte et visitable par les touristes que partiellement pour le moment. Avant une réouverture complète espérée en décembre 2024, juste à temps pour les Jeux Olympiques de Paris.
Nouveau chapitre pour Notre-Dame et Trump
En attendant, cette journée du 8 décembre 2024 marquera le début d’un nouveau chapitre dans la longue histoire de Notre-Dame. Et peut-être aussi pour Donald Trump, qui entend bien peser sur la scène internationale dans la perspective de la prochaine échéance présidentielle américaine en 2024.
Reste à savoir quel accueil lui réserveront ses futurs pairs, lui qui n’a pas laissé que des bons souvenirs lors de ses années à la Maison Blanche. Sur le parvis de Notre-Dame en tout cas, c’est bien en invité que Donald Trump fera son retour dans le jeu diplomatique mondial ce samedi. Avant un prochain come-back dans le Bureau ovale ?
