En pleine escalade des tensions géopolitiques et alors que les dépenses militaires mondiales battent des records, le président américain Donald Trump a créé la surprise en lançant un appel solennel à ses homologues chinois et russe pour entamer un désarmement généralisé. Une déclaration inattendue qui soulève de nombreux questionnements sur les véritables motivations du locataire de la Maison Blanche.
Un appel à la « dénucléarisation du monde »
Lors d’une conférence de presse organisée à la hâte ce matin, Donald Trump s’est adressé directement aux présidents Xi Jinping et Vladimir Poutine, les enjoignant à « réduire drastiquement les dépenses en armement » et à initier « la dénucléarisation du monde ». Le milliardaire républicain a insisté sur l’urgence de la situation alors que la course à l’armement s’emballe.
« Il est temps d’agir pour le bien de l’humanité », a martelé le président américain, usant d’un ton grave inhabituel. « Nos budgets militaires exorbitants pourraient être bien mieux utilisés pour lutter contre les vraies menaces de notre époque comme le changement climatique ou la pauvreté ». Un plaidoyer pour la paix qui détone avec les positions historiquement va-t-en-guerre de Donald Trump.
Des dépenses militaires au plus haut
L’appel de Donald Trump intervient dans un contexte de regain des tensions internationales et d’une augmentation exponentielle des budgets consacrés à la défense au niveau mondial. Selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), les dépenses militaires ont atteint en 2024 leur plus haut niveau depuis la fin de la Guerre froide.
« Les dépenses militaires mondiales ont augmenté pour la septième année consécutive en 2024 pour atteindre 2113 milliards de dollars »
Le rapport annuel du Sipri
Les principaux contributeurs à cette envolée des budgets sont sans surprise les États-Unis, la Chine et la Russie, engagés dans une compétition stratégique de plus en plus féroce. Une course à l’armement sophistiqué, notamment dans le domaine des nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle et les armes hypersoniques, qui fait craindre une nouvelle guerre froide.
Des réactions mitigées à Pékin et Moscou
Les réponses de la Chine et de la Russie à la main tendue de Donald Trump n’ont pas tardé mais sont pour le moins mitigées. Si Pékin a officiellement salué « toute initiative visant à promouvoir la paix dans le monde », une source proche du Parti communiste chinois a confié sous couvert d’anonymat que l’Empire du Milieu n’entendait « certainement pas relâcher ses efforts pour moderniser son armée ».
Du côté du Kremlin, la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova a estimé que la proposition américaine était « au mieux naïve, au pire un piège grossier », soupçonnant Washington de vouloir faire baisser la garde de ses adversaires pour mieux les dominer. « La Russie continuera à défendre ses intérêts par tous les moyens » a-t-elle prévenu.
Un agenda caché pour Donald Trump ?
Au-delà des réticences prévisibles de la Chine et de la Russie, la déclaration spectaculaire de Donald Trump laisse largement sceptiques de nombreux observateurs, qui y voient surtout un énième coup de com’ du trublion de la Maison Blanche. À un an de la prochaine élection présidentielle, le timing interroge.
« Donald Trump cherche clairement à se positionner en homme providentiel, seul capable de sauver le monde d’une catastrophe nucléaire » analyse un spécialiste des relations internationales qui a requis l’anonymat. « En réalité, il n’a aucune intention sérieuse de désarmer, il veut juste marquer des points dans l’opinion ». Une manœuvre électoraliste particulièrement cynique selon lui.
La portée réelle de l’appel de Donald Trump reste donc très incertaine. Il marque néanmoins une rupture symbolique majeure dans la politique étrangère américaine et une tentative inédite pour enrayer la spirale infernale des dépenses militaires. Les prochains mois seront décisifs pour mesurer la détermination du président américain et sa capacité à convaincre ses homologues chinois et russe. Le sort du monde pourrait en dépendre.