Il était près de 3h du matin ce dimanche quand Novak Djokovic a finalement dompté un incroyable Lorenzo Musetti en 5 sets au 3e tour de Roland-Garros. Mais plus que son adversaire, c’est dans le public parisien que le numéro 1 mondial a trouvé les ressources pour inverser un match mal embarqué et s’offrir une victoire d’anthologie.
Djokovic au bord du précipice
Tout avait pourtant mal commencé pour le Serbe, mis en difficulté par l’insouciance et le talent de son jeune adversaire italien de 20 ans pendant les deux premières manches. Mené deux sets à zéro, le roi de l’ocre semblait au bord du gouffre. En délicatesse avec son physique et son jeu, incapable de trouver la solution, il donnait l’impression de se diriger inexorablement vers la sortie.
Un public conquis
C’est à ce moment précis, dans ces instants critiques où tout peut basculer, que le public du court Philippe-Chatrier a choisi son camp. Conscients d’assister à un moment unique, les 15 000 spectateurs encore présents en dépit de l’heure tardive ont commencé à scander le nom de Djokovic, lui insufflant une énergie et une force mentale retrouvées.
À 2-2 au quatrième set, ils ont commencé à chanter mon nom. J’ai senti le plein d’énergie et je suis devenu un joueur différent à partir de ce moment.
Novak Djokovic
Le réveil du champion
Galvanisé par ce soutien inattendu, Djokovic s’est alors métamorphosé. Plus présent dans les échanges, plus précis, il a haussé son niveau de jeu pour recoller au score en empochant les 3e et 4e manches. Dans une ambiance électrique, porté par une marée humaine acquise à sa cause, le Serbe a finalement fait parler son expérience dans l’ultime set pour achever sa folle “remontada”.
Avec ce succès arraché aux forceps, Novak Djokovic s’offre une victoire référence dans sa quête d’un 23e titre du Grand Chelem. Mais il retiendra surtout la communion inoubliable vécue avec le public parisien, qui l’a poussé à repousser ses limites. La preuve qu’en tennis comme ailleurs, le soutien des supporters peut parfois faire toute la différence.
