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Djihadistes français détenus en Irak : un retour imminent ?

11 djihadistes français condamnés à perpétuité en Irak demandent à purger leur peine en France. Entre accusations de torture et détention arbitraire, la justice française ouvre une enquête inédite. Le sort de ces détenus divise autorités et familles...

Depuis leur condamnation à la prison à vie en Irak en 2019, onze djihadistes français réclament avec insistance leur transfèrement vers la France pour y purger leur peine. Dans le même temps, la justice française a ouvert en décembre dernier une enquête inédite pour tortures et traitements inhumains sur au moins deux d’entre eux, ravivant le débat sur le sort de ces détenus.

Des conditions de détention déplorables

Entassés à plus de 120 dans des cachots insalubres, exposés à une chaleur étouffante, les djihadistes français dépérissent dans les geôles irakiennes. Avec seulement une douche et deux toilettes pour une centaine d’hommes, l’hygiène y est plus que précaire.

Les corps se déshydratent très rapidement. Ils n’ont qu’une bouteille d’un litre et demi par jour pour boire, se laver et faire leur vaisselle.

rapporte un avocat français après une visite à la prison d’Al-Rusafa

Privés de soins médicaux adéquats, soumis à un isolement quasi-total, les détenus survivent plus qu’ils ne vivent. Les rares promenades autorisées, deux fois par semaine, ne durent que 10 à 30 minutes, dans une cour minuscule. Des conditions indignes dénoncées par les avocats des djihadistes.

Une enquête pour torture ouverte en France

Face à ce casse-tête diplomatique, juridique et sécuritaire, l’exécutif temporise. Mais l’enquête judiciaire pourrait rebattre les cartes et le contraindre à clarifier enfin sa position sur le sort des djihadistes français détenus en Irak. Une épineuse question loin d’être tranchée.

Face à ce casse-tête diplomatique, juridique et sécuritaire, l’exécutif temporise. Mais l’enquête judiciaire pourrait rebattre les cartes et le contraindre à clarifier enfin sa position sur le sort des djihadistes français détenus en Irak. Une épineuse question loin d’être tranchée.

Côté politique, la question demeure éminemment sensible. Aucun gouvernement ne souhaite prendre le risque d’apparaître laxiste en rapatriant ceux partis volontairement faire le djihad. Mais la pression monte pour mettre fin à des conditions de détention jugées indignes d’un État de droit.

Face à ce casse-tête diplomatique, juridique et sécuritaire, l’exécutif temporise. Mais l’enquête judiciaire pourrait rebattre les cartes et le contraindre à clarifier enfin sa position sur le sort des djihadistes français détenus en Irak. Une épineuse question loin d’être tranchée.

Côté politique, la question demeure éminemment sensible. Aucun gouvernement ne souhaite prendre le risque d’apparaître laxiste en rapatriant ceux partis volontairement faire le djihad. Mais la pression monte pour mettre fin à des conditions de détention jugées indignes d’un État de droit.

Face à ce casse-tête diplomatique, juridique et sécuritaire, l’exécutif temporise. Mais l’enquête judiciaire pourrait rebattre les cartes et le contraindre à clarifier enfin sa position sur le sort des djihadistes français détenus en Irak. Une épineuse question loin d’être tranchée.

Au sein même des familles de djihadistes, les avis divergent sur l’opportunité d’un retour en France. Si certaines le réclament ardemment, d’autres redoutent des procès expéditifs et des peines de perpétuité incompressible prononcées dans un contexte passionnel.

Côté politique, la question demeure éminemment sensible. Aucun gouvernement ne souhaite prendre le risque d’apparaître laxiste en rapatriant ceux partis volontairement faire le djihad. Mais la pression monte pour mettre fin à des conditions de détention jugées indignes d’un État de droit.

Face à ce casse-tête diplomatique, juridique et sécuritaire, l’exécutif temporise. Mais l’enquête judiciaire pourrait rebattre les cartes et le contraindre à clarifier enfin sa position sur le sort des djihadistes français détenus en Irak. Une épineuse question loin d’être tranchée.

Au sein même des familles de djihadistes, les avis divergent sur l’opportunité d’un retour en France. Si certaines le réclament ardemment, d’autres redoutent des procès expéditifs et des peines de perpétuité incompressible prononcées dans un contexte passionnel.

Côté politique, la question demeure éminemment sensible. Aucun gouvernement ne souhaite prendre le risque d’apparaître laxiste en rapatriant ceux partis volontairement faire le djihad. Mais la pression monte pour mettre fin à des conditions de détention jugées indignes d’un État de droit.

Face à ce casse-tête diplomatique, juridique et sécuritaire, l’exécutif temporise. Mais l’enquête judiciaire pourrait rebattre les cartes et le contraindre à clarifier enfin sa position sur le sort des djihadistes français détenus en Irak. Une épineuse question loin d’être tranchée.

Un débat qui divise

Au sein même des familles de djihadistes, les avis divergent sur l’opportunité d’un retour en France. Si certaines le réclament ardemment, d’autres redoutent des procès expéditifs et des peines de perpétuité incompressible prononcées dans un contexte passionnel.

Côté politique, la question demeure éminemment sensible. Aucun gouvernement ne souhaite prendre le risque d’apparaître laxiste en rapatriant ceux partis volontairement faire le djihad. Mais la pression monte pour mettre fin à des conditions de détention jugées indignes d’un État de droit.

Face à ce casse-tête diplomatique, juridique et sécuritaire, l’exécutif temporise. Mais l’enquête judiciaire pourrait rebattre les cartes et le contraindre à clarifier enfin sa position sur le sort des djihadistes français détenus en Irak. Une épineuse question loin d’être tranchée.

Un débat qui divise

Au sein même des familles de djihadistes, les avis divergent sur l’opportunité d’un retour en France. Si certaines le réclament ardemment, d’autres redoutent des procès expéditifs et des peines de perpétuité incompressible prononcées dans un contexte passionnel.

Côté politique, la question demeure éminemment sensible. Aucun gouvernement ne souhaite prendre le risque d’apparaître laxiste en rapatriant ceux partis volontairement faire le djihad. Mais la pression monte pour mettre fin à des conditions de détention jugées indignes d’un État de droit.

Face à ce casse-tête diplomatique, juridique et sécuritaire, l’exécutif temporise. Mais l’enquête judiciaire pourrait rebattre les cartes et le contraindre à clarifier enfin sa position sur le sort des djihadistes français détenus en Irak. Une épineuse question loin d’être tranchée.

Le transfèrement est la règle. Le problème est justement que les autorités françaises y dérogent, sans justification.

fustige Me Chirine Heydari-Malayeri, conseil d’un des détenus

Chez les Irakiens, on assure n’avoir reçu aucune demande officielle de Paris concernant les djihadistes. Bagdad semble en revanche disposé à renvoyer chez elles plus de 500 femmes étrangères condamnées en Irak. Mais pour les hommes, rien n’est tranché.

En France, deux hauts responsables d’associations de victimes du terrorisme, Georges Salines et Arthur Dénouveaux, se sont étonnamment positionnés pour un rapatriement de ces djihadistes, y voyant un gage de transparence sur les enquêtes les concernant.

Un débat qui divise

Au sein même des familles de djihadistes, les avis divergent sur l’opportunité d’un retour en France. Si certaines le réclament ardemment, d’autres redoutent des procès expéditifs et des peines de perpétuité incompressible prononcées dans un contexte passionnel.

Côté politique, la question demeure éminemment sensible. Aucun gouvernement ne souhaite prendre le risque d’apparaître laxiste en rapatriant ceux partis volontairement faire le djihad. Mais la pression monte pour mettre fin à des conditions de détention jugées indignes d’un État de droit.

Face à ce casse-tête diplomatique, juridique et sécuritaire, l’exécutif temporise. Mais l’enquête judiciaire pourrait rebattre les cartes et le contraindre à clarifier enfin sa position sur le sort des djihadistes français détenus en Irak. Une épineuse question loin d’être tranchée.

Le transfèrement est la règle. Le problème est justement que les autorités françaises y dérogent, sans justification.

fustige Me Chirine Heydari-Malayeri, conseil d’un des détenus

Chez les Irakiens, on assure n’avoir reçu aucune demande officielle de Paris concernant les djihadistes. Bagdad semble en revanche disposé à renvoyer chez elles plus de 500 femmes étrangères condamnées en Irak. Mais pour les hommes, rien n’est tranché.

En France, deux hauts responsables d’associations de victimes du terrorisme, Georges Salines et Arthur Dénouveaux, se sont étonnamment positionnés pour un rapatriement de ces djihadistes, y voyant un gage de transparence sur les enquêtes les concernant.

Un débat qui divise

Au sein même des familles de djihadistes, les avis divergent sur l’opportunité d’un retour en France. Si certaines le réclament ardemment, d’autres redoutent des procès expéditifs et des peines de perpétuité incompressible prononcées dans un contexte passionnel.

Côté politique, la question demeure éminemment sensible. Aucun gouvernement ne souhaite prendre le risque d’apparaître laxiste en rapatriant ceux partis volontairement faire le djihad. Mais la pression monte pour mettre fin à des conditions de détention jugées indignes d’un État de droit.

Face à ce casse-tête diplomatique, juridique et sécuritaire, l’exécutif temporise. Mais l’enquête judiciaire pourrait rebattre les cartes et le contraindre à clarifier enfin sa position sur le sort des djihadistes français détenus en Irak. Une épineuse question loin d’être tranchée.

Malgré les demandes répétées de transfèrement, formulées dès 2019 par les djihadistes, le gouvernement français s’est montré jusqu’ici inflexible. Ni le Quai d’Orsay, ni le ministère de la Justice n’ont donné suite, suscitant l’incompréhension des avocats et des familles.

Le transfèrement est la règle. Le problème est justement que les autorités françaises y dérogent, sans justification.

fustige Me Chirine Heydari-Malayeri, conseil d’un des détenus

Chez les Irakiens, on assure n’avoir reçu aucune demande officielle de Paris concernant les djihadistes. Bagdad semble en revanche disposé à renvoyer chez elles plus de 500 femmes étrangères condamnées en Irak. Mais pour les hommes, rien n’est tranché.

En France, deux hauts responsables d’associations de victimes du terrorisme, Georges Salines et Arthur Dénouveaux, se sont étonnamment positionnés pour un rapatriement de ces djihadistes, y voyant un gage de transparence sur les enquêtes les concernant.

Un débat qui divise

Au sein même des familles de djihadistes, les avis divergent sur l’opportunité d’un retour en France. Si certaines le réclament ardemment, d’autres redoutent des procès expéditifs et des peines de perpétuité incompressible prononcées dans un contexte passionnel.

Côté politique, la question demeure éminemment sensible. Aucun gouvernement ne souhaite prendre le risque d’apparaître laxiste en rapatriant ceux partis volontairement faire le djihad. Mais la pression monte pour mettre fin à des conditions de détention jugées indignes d’un État de droit.

Face à ce casse-tête diplomatique, juridique et sécuritaire, l’exécutif temporise. Mais l’enquête judiciaire pourrait rebattre les cartes et le contraindre à clarifier enfin sa position sur le sort des djihadistes français détenus en Irak. Une épineuse question loin d’être tranchée.

Malgré les demandes répétées de transfèrement, formulées dès 2019 par les djihadistes, le gouvernement français s’est montré jusqu’ici inflexible. Ni le Quai d’Orsay, ni le ministère de la Justice n’ont donné suite, suscitant l’incompréhension des avocats et des familles.

Le transfèrement est la règle. Le problème est justement que les autorités françaises y dérogent, sans justification.

fustige Me Chirine Heydari-Malayeri, conseil d’un des détenus

Chez les Irakiens, on assure n’avoir reçu aucune demande officielle de Paris concernant les djihadistes. Bagdad semble en revanche disposé à renvoyer chez elles plus de 500 femmes étrangères condamnées en Irak. Mais pour les hommes, rien n’est tranché.

En France, deux hauts responsables d’associations de victimes du terrorisme, Georges Salines et Arthur Dénouveaux, se sont étonnamment positionnés pour un rapatriement de ces djihadistes, y voyant un gage de transparence sur les enquêtes les concernant.

Un débat qui divise

Au sein même des familles de djihadistes, les avis divergent sur l’opportunité d’un retour en France. Si certaines le réclament ardemment, d’autres redoutent des procès expéditifs et des peines de perpétuité incompressible prononcées dans un contexte passionnel.

Côté politique, la question demeure éminemment sensible. Aucun gouvernement ne souhaite prendre le risque d’apparaître laxiste en rapatriant ceux partis volontairement faire le djihad. Mais la pression monte pour mettre fin à des conditions de détention jugées indignes d’un État de droit.

Face à ce casse-tête diplomatique, juridique et sécuritaire, l’exécutif temporise. Mais l’enquête judiciaire pourrait rebattre les cartes et le contraindre à clarifier enfin sa position sur le sort des djihadistes français détenus en Irak. Une épineuse question loin d’être tranchée.

Aller les interroger en Irak en connaissance de leurs conditions de détention, c’est cautionner ces traitements inhumains. Comment repartir ensuite à Paris comme si de rien n’était ?

s’insurge Me Marie Dosé, avocate d’une djihadiste française

Le casse-tête du rapatriement

Malgré les demandes répétées de transfèrement, formulées dès 2019 par les djihadistes, le gouvernement français s’est montré jusqu’ici inflexible. Ni le Quai d’Orsay, ni le ministère de la Justice n’ont donné suite, suscitant l’incompréhension des avocats et des familles.

Le transfèrement est la règle. Le problème est justement que les autorités françaises y dérogent, sans justification.

fustige Me Chirine Heydari-Malayeri, conseil d’un des détenus

Chez les Irakiens, on assure n’avoir reçu aucune demande officielle de Paris concernant les djihadistes. Bagdad semble en revanche disposé à renvoyer chez elles plus de 500 femmes étrangères condamnées en Irak. Mais pour les hommes, rien n’est tranché.

En France, deux hauts responsables d’associations de victimes du terrorisme, Georges Salines et Arthur Dénouveaux, se sont étonnamment positionnés pour un rapatriement de ces djihadistes, y voyant un gage de transparence sur les enquêtes les concernant.

Un débat qui divise

Au sein même des familles de djihadistes, les avis divergent sur l’opportunité d’un retour en France. Si certaines le réclament ardemment, d’autres redoutent des procès expéditifs et des peines de perpétuité incompressible prononcées dans un contexte passionnel.

Côté politique, la question demeure éminemment sensible. Aucun gouvernement ne souhaite prendre le risque d’apparaître laxiste en rapatriant ceux partis volontairement faire le djihad. Mais la pression monte pour mettre fin à des conditions de détention jugées indignes d’un État de droit.

Face à ce casse-tête diplomatique, juridique et sécuritaire, l’exécutif temporise. Mais l’enquête judiciaire pourrait rebattre les cartes et le contraindre à clarifier enfin sa position sur le sort des djihadistes français détenus en Irak. Une épineuse question loin d’être tranchée.

Aller les interroger en Irak en connaissance de leurs conditions de détention, c’est cautionner ces traitements inhumains. Comment repartir ensuite à Paris comme si de rien n’était ?

s’insurge Me Marie Dosé, avocate d’une djihadiste française

Le casse-tête du rapatriement

Malgré les demandes répétées de transfèrement, formulées dès 2019 par les djihadistes, le gouvernement français s’est montré jusqu’ici inflexible. Ni le Quai d’Orsay, ni le ministère de la Justice n’ont donné suite, suscitant l’incompréhension des avocats et des familles.

Le transfèrement est la règle. Le problème est justement que les autorités françaises y dérogent, sans justification.

fustige Me Chirine Heydari-Malayeri, conseil d’un des détenus

Chez les Irakiens, on assure n’avoir reçu aucune demande officielle de Paris concernant les djihadistes. Bagdad semble en revanche disposé à renvoyer chez elles plus de 500 femmes étrangères condamnées en Irak. Mais pour les hommes, rien n’est tranché.

En France, deux hauts responsables d’associations de victimes du terrorisme, Georges Salines et Arthur Dénouveaux, se sont étonnamment positionnés pour un rapatriement de ces djihadistes, y voyant un gage de transparence sur les enquêtes les concernant.

Un débat qui divise

Au sein même des familles de djihadistes, les avis divergent sur l’opportunité d’un retour en France. Si certaines le réclament ardemment, d’autres redoutent des procès expéditifs et des peines de perpétuité incompressible prononcées dans un contexte passionnel.

Côté politique, la question demeure éminemment sensible. Aucun gouvernement ne souhaite prendre le risque d’apparaître laxiste en rapatriant ceux partis volontairement faire le djihad. Mais la pression monte pour mettre fin à des conditions de détention jugées indignes d’un État de droit.

Face à ce casse-tête diplomatique, juridique et sécuritaire, l’exécutif temporise. Mais l’enquête judiciaire pourrait rebattre les cartes et le contraindre à clarifier enfin sa position sur le sort des djihadistes français détenus en Irak. Une épineuse question loin d’être tranchée.

Face à cette situation alarmante, une juge d’instruction du pôle crimes contre l’humanité à Paris a ouvert en décembre 2023 une enquête pour actes de torture, peines ou traitements inhumains ou dégradants et détention arbitraire. Une première concernant des djihadistes français détenus à l’étranger.

À l’origine de cette procédure, une plainte avec constitution de partie civile déposée dès septembre 2020 par deux détenus, Brahim Nejara et Vianney Ouraghi, via leur avocat Me Sédillot. Si la justice avait initialement refusé d’enquêter, la cour d’appel a finalement donné raison aux plaignants, forçant l’ouverture d’investigations.

Quatre autres djihadistes ont depuis saisi la justice, portant à six le nombre de parties civiles. Les magistrats instructeurs tentent désormais d’entendre les plaignants, non sans difficultés vu le refus des autorités irakiennes de coopérer et les réticences des détenus eux-mêmes.

Aller les interroger en Irak en connaissance de leurs conditions de détention, c’est cautionner ces traitements inhumains. Comment repartir ensuite à Paris comme si de rien n’était ?

s’insurge Me Marie Dosé, avocate d’une djihadiste française

Le casse-tête du rapatriement

Malgré les demandes répétées de transfèrement, formulées dès 2019 par les djihadistes, le gouvernement français s’est montré jusqu’ici inflexible. Ni le Quai d’Orsay, ni le ministère de la Justice n’ont donné suite, suscitant l’incompréhension des avocats et des familles.

Le transfèrement est la règle. Le problème est justement que les autorités françaises y dérogent, sans justification.

fustige Me Chirine Heydari-Malayeri, conseil d’un des détenus

Chez les Irakiens, on assure n’avoir reçu aucune demande officielle de Paris concernant les djihadistes. Bagdad semble en revanche disposé à renvoyer chez elles plus de 500 femmes étrangères condamnées en Irak. Mais pour les hommes, rien n’est tranché.

En France, deux hauts responsables d’associations de victimes du terrorisme, Georges Salines et Arthur Dénouveaux, se sont étonnamment positionnés pour un rapatriement de ces djihadistes, y voyant un gage de transparence sur les enquêtes les concernant.

Un débat qui divise

Au sein même des familles de djihadistes, les avis divergent sur l’opportunité d’un retour en France. Si certaines le réclament ardemment, d’autres redoutent des procès expéditifs et des peines de perpétuité incompressible prononcées dans un contexte passionnel.

Côté politique, la question demeure éminemment sensible. Aucun gouvernement ne souhaite prendre le risque d’apparaître laxiste en rapatriant ceux partis volontairement faire le djihad. Mais la pression monte pour mettre fin à des conditions de détention jugées indignes d’un État de droit.

Face à ce casse-tête diplomatique, juridique et sécuritaire, l’exécutif temporise. Mais l’enquête judiciaire pourrait rebattre les cartes et le contraindre à clarifier enfin sa position sur le sort des djihadistes français détenus en Irak. Une épineuse question loin d’être tranchée.

Face à cette situation alarmante, une juge d’instruction du pôle crimes contre l’humanité à Paris a ouvert en décembre 2023 une enquête pour actes de torture, peines ou traitements inhumains ou dégradants et détention arbitraire. Une première concernant des djihadistes français détenus à l’étranger.

À l’origine de cette procédure, une plainte avec constitution de partie civile déposée dès septembre 2020 par deux détenus, Brahim Nejara et Vianney Ouraghi, via leur avocat Me Sédillot. Si la justice avait initialement refusé d’enquêter, la cour d’appel a finalement donné raison aux plaignants, forçant l’ouverture d’investigations.

Quatre autres djihadistes ont depuis saisi la justice, portant à six le nombre de parties civiles. Les magistrats instructeurs tentent désormais d’entendre les plaignants, non sans difficultés vu le refus des autorités irakiennes de coopérer et les réticences des détenus eux-mêmes.

Aller les interroger en Irak en connaissance de leurs conditions de détention, c’est cautionner ces traitements inhumains. Comment repartir ensuite à Paris comme si de rien n’était ?

s’insurge Me Marie Dosé, avocate d’une djihadiste française

Le casse-tête du rapatriement

Malgré les demandes répétées de transfèrement, formulées dès 2019 par les djihadistes, le gouvernement français s’est montré jusqu’ici inflexible. Ni le Quai d’Orsay, ni le ministère de la Justice n’ont donné suite, suscitant l’incompréhension des avocats et des familles.

Le transfèrement est la règle. Le problème est justement que les autorités françaises y dérogent, sans justification.

fustige Me Chirine Heydari-Malayeri, conseil d’un des détenus

Chez les Irakiens, on assure n’avoir reçu aucune demande officielle de Paris concernant les djihadistes. Bagdad semble en revanche disposé à renvoyer chez elles plus de 500 femmes étrangères condamnées en Irak. Mais pour les hommes, rien n’est tranché.

En France, deux hauts responsables d’associations de victimes du terrorisme, Georges Salines et Arthur Dénouveaux, se sont étonnamment positionnés pour un rapatriement de ces djihadistes, y voyant un gage de transparence sur les enquêtes les concernant.

Un débat qui divise

Au sein même des familles de djihadistes, les avis divergent sur l’opportunité d’un retour en France. Si certaines le réclament ardemment, d’autres redoutent des procès expéditifs et des peines de perpétuité incompressible prononcées dans un contexte passionnel.

Côté politique, la question demeure éminemment sensible. Aucun gouvernement ne souhaite prendre le risque d’apparaître laxiste en rapatriant ceux partis volontairement faire le djihad. Mais la pression monte pour mettre fin à des conditions de détention jugées indignes d’un État de droit.

Face à ce casse-tête diplomatique, juridique et sécuritaire, l’exécutif temporise. Mais l’enquête judiciaire pourrait rebattre les cartes et le contraindre à clarifier enfin sa position sur le sort des djihadistes français détenus en Irak. Une épineuse question loin d’être tranchée.

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