Dix personnes ont été brutalement assassinées tôt dimanche matin dans une zone rurale de la province d’El Oro, au sud-ouest de l’Equateur. Parmi les victimes, neuf ont été tuées par balles tandis qu’une a été entièrement démembrée, selon les autorités locales. Cette province fait partie des régions actuellement placées en état d’urgence en raison d’une recrudescence de la violence.
Une Scène De Crime Macabre
Le colonel Pablo Fajardo, commandant de la police régionale, a indiqué que les corps des neuf victimes abattues par balles ont été retrouvés près du lieu-dit La Victoria, dans le canton d’El Guabo. À environ un kilomètre de là, un sac contenant un corps entièrement démembré a également été découvert. Toutes les victimes ont été tuées avec des armes à feu, selon un porte-parole de la police. Sur place, les enquêteurs ont trouvé des douilles de fusil automatique et de pistolet 9mm.
« Ils ont été attaqués alors qu’ils se reposaient », a déclaré le colonel Fajardo, ajoutant que « certains corps ont été retrouvés à l’intérieur d’une maison, tandis que d’autres gisaient sur une route voisine. Ils essayaient d’échapper à ce massacre. »
Victimes Étrangères
Selon les premières informations, certaines des victimes seraient des étrangers, bien que leur nationalité n’ait pas encore été confirmée. D’après la police, le groupe « était venu ici il y a quelques jours » et avait loué une propriété dans ce secteur rural.
La police a ouvert une enquête mais n’a pas encore fourni d’indices sur l’identité ou les motivations des responsables de ce massacre sanglant. Les autorités multiplient les efforts pour tenter d’endiguer la violence croissante dans le pays.
Mesures D’urgence Face À La Violence
Outre la province d’El Oro, cinq autres provinces équatoriennes (Los Ríos, Manabí, Santa Elena, Orellana ainsi que la capitale Quito et la ville minière de Camilo Ponce Enríquez) sont actuellement soumises à l’état d’urgence en raison de la hausse de la criminalité. Cette mesure, régulièrement décrétée par le président Daniel Noboa, permet de suspendre certains droits comme la liberté de réunion et l’inviolabilité du domicile.
Le gouvernement affirme être parvenu à réduire le nombre d’homicides entre janvier et octobre par rapport à l’année dernière, le faisant passer de 6037 à 4959. Cependant, les morts violentes ont fortement augmenté ces dernières années en Equateur, le taux d’homicide grimpant de 6 pour 100 000 habitants en 2018 à 47 en 2023.
Ce massacre d’une violence inouïe illustre la gravité de la situation sécuritaire en Equateur. Alors que les autorités tentent de rassurer la population sur leur capacité à endiguer le fléau, ce nouveau drame soulève de vives inquiétudes. La police devra rapidement faire la lumière sur cette tuerie pour identifier et arrêter les coupables, afin de montrer sa détermination face aux groupes criminels qui sèment la terreur dans le pays.