Une cérémonie chargée d’émotion s’est déroulée lundi en Israël alors qu’un soldat tué il y a dix ans lors de la guerre à Gaza a finalement été inhumé, après le rapatriement de sa dépouille ce week-end. Oron Shaoul, qui avait seulement 21 ans au moment de sa mort tragique le 20 juillet 2014, a perdu la vie dans l’explosion de son véhicule militaire lors d’une opération dans la ville de Gaza. Six autres soldats ont également été tués dans cet incident.
Selon des informations fournies par l’armée israélienne, les restes d’Oron Shaoul ont été récupérés lors d’une opération militaire spéciale menée dans la nuit de samedi à dimanche. Son sort, ainsi que celui d’un autre soldat, Hadar Goldin, dont le corps est toujours détenu à Gaza, ont été au cœur d’intenses négociations indirectes entre Israël et le mouvement palestinien Hamas ces dernières années.
Un accord de cessez-le-feu porteur d’espoir
La libération des corps des deux soldats, ainsi que de deux civils israéliens présumés vivants et retenus à Gaza depuis leur entrée dans le territoire palestinien en 2014 et 2015, figurait parmi les points clés de l’accord de cessez-le-feu conclu récemment avec le Hamas. Cet accord, entré en vigueur dimanche, suscite l’espoir d’une avancée dans ce dossier sensible.
D’après des sources proches du dossier, une trentaine d’otages pourraient être libérés dans les six prochaines semaines au titre de cet accord. Parmi eux figureraient les deux civils mentionnés précédemment. Toutefois, le sort des 91 personnes enlevées par le Hamas lors de l’attaque du 7 octobre 2023 en territoire israélien reste en suspens, leur détention à Gaza n’étant pas remise en cause à ce stade.
Un deuil national et des promesses solennelles
La nouvelle de l’inhumation d’Oron Shaoul a suscité une vive émotion en Israël. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est entretenu avec la mère endeuillée du soldat, Zehava Shaoul, lui assurant que la mission de rapatrier son fils n’avait jamais quitté ses pensées. Dans un communiqué, il a réaffirmé la détermination d’Israël à ramener tous ses otages, « les vivants comme les morts ».
Lors des funérailles du jeune soldat, le président israélien Isaac Herzog a demandé « pardon » à la famille Shaoul au nom de l’État d’Israël pour ne pas avoir pu ramener leur fils plus tôt. Cette cérémonie poignante a rappelé le lourd tribut payé par la nation lors de ce conflit meurtrier.
Un long chemin vers la paix et la réconciliation
Si le retour d’Oron Shaoul en terre israélienne pour y être inhumé marque une étape importante, le chemin vers une résolution globale du conflit semble encore long et semé d’embûches. Les négociations complexes entre Israël et le Hamas, par le biais de médiateurs, se heurtent régulièrement à des points d’achoppement et des tensions persistantes.
La paix ne pourra être bâtie que sur des fondations solides de dialogue, de compromis et de respect mutuel.
Un diplomate impliqué dans les pourparlers
Malgré ces défis, l’espoir demeure de voir un jour l’ensemble des otages et des dépouilles rapatriés, ouvrant ainsi la voie à une désescalade durable des violences et à une reprise du dialogue. Car au-delà des souffrances individuelles, ce sont bien les aspirations collectives à une paix juste et pérenne qui sont en jeu.
Les funérailles d’Oron Shaoul, si elles raviveront la douleur de ses proches, pourraient aussi servir de catalyseur à une volonté renouvelée de part et d’autre de s’engager résolument sur la voie de la désescalade et de la réconciliation. Un chemin ardu mais nécessaire pour briser le cycle des violences et offrir un avenir meilleur aux générations futures, palestiniennes comme israéliennes.