ActualitésPolitique

Dissolution de l’Assemblée : un débat houleux qui divise la classe politique

La dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron secoue la classe politique. Yaël Braun-Pivet, présidente sortante, confie le choc ressenti par les députés. En pleine campagne des législatives, elle...

La dissolution de l’Assemblée nationale, décrétée par Emmanuel Macron le mois dernier, continue de faire des vagues au sein de la classe politique française. Alors que les élections législatives anticipées approchent à grands pas, les réactions se multiplient parmi les députés sortants, qui vivent difficilement cette interruption brutale de leur mandat.

Yaël Braun-Pivet témoigne du choc de la dissolution

Invitée ce lundi matin sur France Inter, Yaël Braun-Pivet, présidente sortante de l’Assemblée nationale, est revenue sur cet épisode douloureux. Candidate à sa réélection dans les Yvelines, elle a livré un témoignage poignant :

C’est très violent. On m’avait dit que, ce qui était le plus violent à l’Assemblée nationale, c’était une dissolution. C’est un mandat qui s’interrompt net, ce sont des contrats de collaborateurs qui s’interrompent nets et donc des licenciements en masse.

– Yaël Braun-Pivet, présidente sortante de l’Assemblée nationale

Visiblement émue, elle a concédé que cette situation était “dur à vivre pour beaucoup d’entre nous”. Une déclaration qui témoigne du séisme provoqué par la décision présidentielle au Palais Bourbon.

Les conseillers d’Emmanuel Macron dans le viseur

Au-delà du choc de la dissolution, Yaël Braun-Pivet n’a pas manqué de critiquer les conseillers d’Emmanuel Macron qui auraient, selon certains, encouragé le président à recourir à l’article 12 de la Constitution. Sans les qualifier de “cloportes” comme l’a fait Bruno Le Maire, elle a néanmoins pointé du doigt leur déconnexion des réalités :

Les conseillers sont des personnes qui ne connaissent pas forcément, ni le terrain, ni les Français, ni un bulletin de vote. Et donc, ils sont bien mal placés pour avoir un avis quelconque sur les enjeux démocratiques de notre pays.

– Yaël Braun-Pivet

Une campagne sous haute tension

En pleine campagne pour les législatives, l’ancienne ministre des Outre-mer joue sa survie politique. Misant sur son ancrage local et son expérience de présidente de l’Assemblée, elle a choisi de ne pas mettre en avant Emmanuel Macron ni Gabriel Attal sur ses affiches.

Alors que les sondages prédisent une assemblée sans majorité absolue, Yaël Braun-Pivet a plaidé pour un rassemblement des “forces républicaines”, de la droite modérée à la gauche modérée, sur la base de valeurs communes plutôt que d’étiquettes politiques.

L’antisémitisme, l’autre sujet brûlant

Interrogée sur la polémique autour de l’antisémitisme qui a secoué la campagne ces derniers jours, la députée des Yvelines n’a pas mâché ses mots, visant directement la France insoumise :

Il y a un vrai sujet d’antisémitisme au sein de la France insoumise ne nous cachons pas les yeux, c’est extrêmement préoccupant pour notre pays.

– Yaël Braun-Pivet

Après des mois de turbulences politiques, cette campagne des législatives s’annonce plus que jamais sous haute tension. Entre les blessures de la dissolution, les inquiétudes sur la future majorité et les polémiques qui s’invitent dans le débat, les derniers jours avant le premier tour s’annoncent électriques. Les français auront le dernier mot les 24 et 31 juin dans les urnes.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.