La France est en ébullition. Au lendemain des élections européennes qui ont vu les partis traditionnels subir de lourdes pertes, Emmanuel Macron a pris une décision qui bouleverse le paysage politique : il dissout l’Assemblée Nationale. Un coup de tonnerre qui entraîne le pays dans des élections législatives anticipées les 30 juin et 7 juillet prochains. Une nouvelle donne qui soulève de nombreuses interrogations sur l’avenir politique de l’Hexagone.
Macron joue son va-tout
Face à l’ampleur de la débâcle de son camp aux européennes et une Assemblée Nationale jugée peu représentative, le président de la République a choisi la manière forte. En actionnant l’article 12 de la Constitution qui lui permet de dissoudre la chambre basse du Parlement, Emmanuel Macron espère rebattre les cartes et obtenir une majorité plus solide pour conduire sa politique.
La décision que j’ai prise est à la hauteur des circonstances. Il en va de notre capacité à réformer et transformer le pays.
Emmanuel Macron lors de son allocution
Mais ce pari est risqué. En renvoyant les députés devant les électeurs, le chef de l’État s’expose à voir sa majorité s’effriter encore davantage, voire à devoir composer avec une assemblée hostile. Le spectre d’une cohabitation plane à nouveau sur le pays.
Une campagne éclair
Les partis politiques vont devoir mener campagne dans un temps record. Avec seulement quatre semaines devant eux, les états-majors s’activent déjà pour constituer les listes, fourbir les argumentaires et occuper le terrain.
- La majorité présidentielle espère capitaliser sur son bilan et les réformes engagées
- Les oppositions, ragaillardies par leur score aux européennes, veulent faire de ce scrutin un référendum anti-Macron
- De nouveaux mouvements comme les écologistes espèrent percer à l’Assemblée
Première échéance cruciale : le dépôt des candidatures qui doit intervenir au plus tard le 14 juin. Dans un paysage politique morcelé, les alliances et les désistements seront déterminants pour espérer l’emporter dans le plus grand nombre de circonscriptions possibles.
Les Français appelés à trancher
Au terme d’une législature chaotique, émaillée par la crise des gilets jaunes et la pandémie de Covid-19, les Français ont à nouveau rendez-vous dans les bureaux de vote. L’enjeu n’est rien moins que de déterminer la feuille de route du pays pour les trois années à venir.
Cette élection va déterminer si le président pourra gouverner ou s’il sera contraint à une cohabitation douloureuse. C’est maintenant aux citoyens de s’exprimer.
Marc, un électeur parisien
Dans un pays fracturé, miné par les tensions sociales et le désenchantement démocratique, la participation sera scrutée de près. L’abstention, déjà record aux européennes, s’annonce à nouveau massive, menaçant la légitimité du futur hémicycle.
Pour les forces politiques, il faudra réussir à mobiliser l’électorat autour de projets capables de répondre aux préoccupations quotidiennes et redonner confiance en l’action publique. Un défi immense à relever en un temps record au cœur d’un été qui s’annonce brûlant sur le plan politique.
La dissolution de l’Assemblée Nationale par Emmanuel Macron ouvre une nouvelle séquence dans la vie politique française. Le résultat des urnes le 7 juillet prochain tracera le chemin pour les mois à venir : celui d’un président conforté dans ses choix ou contraint de composer avec ses opposants. En attendant le verdict des électeurs, la France retient son souffle.