Un séisme politique vient de frapper la France de plein fouet. Ce dimanche soir, le Président Emmanuel Macron a pris la décision fracassante de dissoudre l’Assemblée nationale, envoyant des ondes de choc jusqu’au cœur de l’économie française. Dès l’ouverture des marchés ce lundi matin, les répercussions ne se sont pas fait attendre : le taux d’emprunt de la France s’est envolé tandis que la Bourse de Paris dévissait. Une journée noire qui en dit long sur l’incertitude qui plane désormais sur l’avenir politique et économique du pays.
Le taux d’emprunt français au plus haut en un mois
Premier indicateur à réagir violemment : le taux auquel la France emprunte sur les marchés. Lundi matin, il a bondi de 3,09% à 3,15%, égalant son niveau de fin mai. Signe de la nervosité des investisseurs, l’écart de taux avec l’Allemagne, le fameux “spread”, s’est creusé pour atteindre 52 points de base, un plus haut en un mois. Un coup dur pour les finances publiques françaises, déjà mises à mal par la crise.
La Bourse de Paris sombre
Autre victime collatérale de cette dissolution : la Bourse de Paris. À l’ouverture, le CAC 40 a plongé de 2,37%, entraîné par la panique des investisseurs. Si les autres places européennes sont aussi touchées, Paris paie le plus lourd tribut. Un coup dur pour la confiance des marchés dans l’économie française.
La dissolution surprise de l’Assemblée plonge la France dans une période d’incertitude politique et économique majeure.
Analyse un économiste
L’euro pénalisé par la poussée de l’extrême droite
Au-delà des frontières de l’Hexagone, c’est l’euro dans son ensemble qui trinque. La monnaie unique recule face au dollar et à la livre, plombée par les résultats des élections européennes marquées par une poussée de l’extrême droite, notamment en France. Un scrutin qui souligne la montée des tensions politiques sur le Vieux Continent et qui inquiète les cambistes.
Quelles conséquences pour l’économie française ?
Difficile pour l’heure de mesurer l’ampleur exacte de l’onde de choc. Mais une chose est sûre : l’économie française va devoir naviguer en eaux troubles ces prochaines semaines. Entre un taux d’emprunt plus élevé qui alourdit la dette, une Bourse fébrile qui pénalise les entreprises et un euro affaibli, les défis s’accumulent. Sans parler de l’impact sur la confiance des ménages et des investisseurs, déjà mise à mal.
Seule certitude dans ce brouillard d’incertitudes : les prochaines élections législatives, qui devront se tenir dans les deux mois, seront scrutées de très près. De leur issue dépendra en grande partie la capacité de la France à redresser la barre et à rassurer les marchés. Un enjeu économique autant que politique.
En attendant, le gouvernement va devoir redoubler de pédagogie et multiplier les signaux de stabilité pour éviter que la panique ne s’installe durablement. Un défi de taille dans un contexte social et politique déjà inflammable. La dissolution de l’Assemblée pourrait bien coûter cher, à tous points de vue.