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Disparition Mystérieuse de Clément au Maroc : L’Affaire qui Inquiète

Un jeune Français de 29 ans disparaît brutalement à Rabat en avril 2024. Tous ses affaires sont restées dans l’appartement. Le parquet national antiterroriste français ouvre une enquête. Ses parents se battent sans relâche… Que cache cette affaire ?

Imaginez-vous prêt à signer le bail de votre futur restaurant, à quelques jours seulement d’un nouveau départ sous le soleil marocain. Et puis plus rien. Plus un message, plus un appel, plus un signe de vie. C’est exactement ce qui est arrivé à Clément Besneville, un jeune Français de 29 ans, en avril 2024 à Rabat.

Une disparition aussi soudaine qu’inexpliquée

Clément Besneville, qui possède également la nationalité espagnole, s’était installé début 2024 dans la capitale marocaine. Plein de projets, il voulait ouvrir une pizzeria près de la mer. L’appartement qu’il occupait était déjà rempli de ses affaires : vêtements, ordinateur, téléphone, lunettes, argent liquide, passeport… Tout était là. Tout, sauf lui.

Le 10 avril 2024, aux alentours de 22 h 30, les traces s’arrêtent net. Plus aucun mouvement bancaire, plus aucun message. Comme s’il s’était littéralement évaporé.

Les premiers jours d’angoisse

Quand les nouvelles cessent d’arriver, la famille s’inquiète rapidement. Le 25 avril 2024, les proches déclarent officiellement la disparition à la gendarmerie de Cély-en-Bière, en Seine-et-Marne. Le dossier passe ensuite entre les mains des autorités françaises, puis marocaines.

Très vite, l’enquête marocaine permet de fixer la date exacte de la disparition : le 10 avril. Les policiers retrouvent l’appartement intact, comme si Clément venait juste de sortir faire une course rapide. Rien ne manque, rien ne semble forcé. Un détail glaçant.

« Tous ses effets personnels étaient là : papiers d’identité, ordinateur, téléphone, argent liquide, lunettes… »

Didier Besneville, père de Clément

Le parquet national antiterroriste français saisi

Le 28 juillet 2024, le Parquet national antiterroriste ouvre une enquête préliminaire en France. Un choix qui intrigue, car aucune piste terroriste n’a été publiquement confirmée. Cette saisine permet toutefois d’activer des moyens d’investigation renforcés et surtout d’envoyer une demande d’entraide pénale internationale en octobre 2024.

Cette procédure « miroir » donne aux magistrats français un accès direct aux éléments recueillis par la police et la justice marocaines. Un pas essentiel quand deux pays sont impliqués.

Une famille qui refuse l’oubli

Didier Besneville et son épouse se rendent régulièrement au Maroc. Ils rencontrent les enquêteurs, les responsables consulaires français, relancent sans cesse le dossier. Ils ont écrit au président de la République française et au roi du Maroc.

Mi-novembre 2024, les parents sont reçus par les magistrats du parquet antiterroriste à Paris. Un moment chargé d’émotion, mais aussi d’espoir : l’enquête française avance enfin.

En mars 2025, l’avocat de la famille dépose une plainte avec constitution de partie civile pour enlèvement et séquestration auprès du parquet de Melun. Un acte fort qui oblige l’ouverture d’une information judiciaire.

« On doit ça à notre gamin. On ne sait pas où il est. On ne sait pas pourquoi il a disparu. Il ne faut pas que le dossier de Clément finisse sous la poussière. »

Didier Besneville

Pourquoi le parquet antiterroriste ?

La saisine du Pnat reste le point le plus troublant de l’affaire. En France, ce parquet est compétent pour les crimes les plus graves : terrorisme, crimes contre l’humanité, trafics internationaux majeurs. Qu’est-ce qui a pu justifier une telle qualification ?

Plusieurs hypothèses circulent parmi les proches : double nationalité, contexte géopolitique régional, ou simple volonté d’accélérer la coopération avec les autorités marocaines grâce à des canaux habituellement réservés aux affaires sensibles. Officiellement, aucune explication n’a filtré.

Un projet de vie brisé en quelques heures

Clément avait tout prévu. Le bail de son futur local de pizzeria devait être signé le 15 avril. Il parlait souvent de ce projet à ses proches. Il était heureux, motivé, bien intégré à Rabat. Rien, dans son comportement des semaines précédentes, ne laissait présager une disparition volontaire.

Les enquêteurs ont passé au peigne fin ses comptes bancaires, ses communications, ses déplacements. Aucun retrait suspect, aucun message d’adieu, aucun signe de détresse. Juste le vide.

Éléments troublants constatés dans l’appartement :

  • Passeport français et espagnol sur la table
  • Téléphone portable chargé mais éteint
  • Ordinateur ouvert sur une page internet
  • Lunettes de vue posées à côté du clavier
  • Argent liquide dans un tiroir
  • Clés de l’appartement introuvables

La coopération franco-marocaine au cœur de l’enquête

L’enquête marocaine se poursuit activement. Des témoins ont été entendus, les caméras de vidéosurveillance analysées, le quartier passé au crible. Pourtant, près de deux ans après les faits, aucune piste décisive n’a été révélée publiquement.

La demande d’entraide pénale internationale déposée par le Pnat devrait permettre d’accélérer les échanges d’informations. Les deux pays entretiennent des relations judiciaires étroites, mais certains dossiers sensibles avancent parfois lentement.

Les parents de Clément espèrent que cette double enquête, française et marocaine, finira par apporter des réponses. Chaque nouveau document partagé, chaque nouvel interrogatoire peut être la clé.

L’espoir tenace des proches

Presque deux ans après la disparition, la famille refuse de baisser les bras. Les voyages réguliers à Rabat, les courriers aux plus hautes autorités, les rendez-vous avec les enquêteurs : tout est bon pour maintenir la pression.

Didier Besneville répète inlassablement la même phrase : « On ne sait pas où il est. On ne sait pas pourquoi. » Cette incertitude est sans doute le plus douloureux.

Aujourd’hui, l’affaire Clément Besneville reste l’une des disparitions les plus mystérieuses impliquant un ressortissant français à l’étranger ces dernières années. Elle illustre aussi la difficulté, pour les familles, de faire avancer une enquête quand deux systèmes judiciaires doivent collaborer.

Quelque part, entre Rabat et Paris, des magistrats, des policiers et des parents continuent de chercher. Et tant qu’ils chercheront, Clément ne sera pas oublié.

Une seule question demeure :

Que s’est-il passé dans cet appartement de Rabat dans la nuit du 10 avril 2024 ?

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