Une vive inquiétude plane sur le monde littéraire depuis la disparition de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal. Les éditions Gallimard ont tiré la sonnette d’alarme vendredi, réclamant la « libération immédiate » de l’auteur de 75 ans suite à son « arrestation par les services de sécurité algériens ». Cette nouvelle fait suite à l’évocation d’une « disparition préoccupante » la veille par la présidence française.
Selon des sources médiatiques, dont l’hebdomadaire Marianne, le romancier engagé aurait été interpellé samedi dernier à l’aéroport d’Alger alors qu’il revenait de France. Une information non confirmée officiellement, sur fond de relations tendues entre Paris et Alger. Le quotidien Le Monde avance que des propos tenus par Sansal au média Frontières, réputé d’extrême droite, pourraient avoir déplu aux autorités algériennes. Des accusations d’« atteinte à l’intégrité nationale » seraient envisagées.
Une Voix Engagée Qui Dérange
Boualem Sansal est reconnu comme une figure incontournable de la littérature francophone contemporaine. Né en Algérie en 1949, il a commencé à écrire sur le tard, publiant son premier roman « Le Serment des Barbares » à 50 ans. Une œuvre qui dénonce la montée de l’intégrisme, dont les dérives ont plongé son pays dans une décennie noire entre 1992 et 2002.
Haut fonctionnaire, il est limogé en 2003 du ministère de l’Industrie pour ses prises de position critiques envers le pouvoir. Son combat contre le fondamentalisme religieux et l’autoritarisme ne faiblit pas pour autant. Ses romans, souvent censurés en Algérie, abordent des thèmes sensibles comme la Shoah, la guerre civile ou encore la vie des Algériens dans les banlieues françaises.
Un Avertissement à l’Europe
Dans son ouvrage « 2084, la fin du monde », paru en 2015, l’auteur imagine l’islamisme au pouvoir et met en garde contre la menace du radicalisme religieux pour les démocraties. Un avertissement qui lui a valu de solides inimitiés, mais aussi le soutien d’intellectuels et de médias de droite et d’extrême droite.
Je n’ai jamais dit quoi que ce soit contre l’islam qui justifierait cette accusation [d’islamophobie]. Ce que je n’ai cessé de dénoncer, c’est l’instrumentalisation de l’islam à des fins politiques et sociales.
Boualem Sansal, AFP 2017
En Algérie, les menaces se sont intensifiées depuis sa visite en Israël en 2014 pour recevoir un prix littéraire. Un déplacement qui a choqué dans un pays qui soutient la cause palestinienne. L’écrivain athée se défend pourtant de toute islamophobie.
Une Mobilisation Internationale
Cette disparition survient dans un contexte de tensions accrues entre la France et l’Algérie, mais aussi de pression croissante sur les intellectuels algériens. Les éditions Gallimard, maison de Sansal, ont été bannies du Salon international du livre d’Alger cet automne. Kamel Daoud est lui aussi visé par des plaintes dans son pays pour son dernier roman « Houri ». Des signaux inquiétants.
De nombreuses interrogations demeurent sur les raisons exactes et les conditions de l’arrestation de Boualem Sansal. Son éditeur et ses soutiens en appellent à sa libération rapide, au nom de la liberté d’expression. Une chose est sûre : la disparition de cette voix critique et courageuse ne laissera personne indifférent. Le sort d’un écrivain devenu le symbole d’un combat pour les libertés.
Cette disparition survient dans un contexte de tensions accrues entre la France et l’Algérie, mais aussi de pression croissante sur les intellectuels algériens. Les éditions Gallimard, maison de Sansal, ont été bannies du Salon international du livre d’Alger cet automne. Kamel Daoud est lui aussi visé par des plaintes dans son pays pour son dernier roman « Houri ». Des signaux inquiétants.
De nombreuses interrogations demeurent sur les raisons exactes et les conditions de l’arrestation de Boualem Sansal. Son éditeur et ses soutiens en appellent à sa libération rapide, au nom de la liberté d’expression. Une chose est sûre : la disparition de cette voix critique et courageuse ne laissera personne indifférent. Le sort d’un écrivain devenu le symbole d’un combat pour les libertés.
Face à cette disparition préoccupante, les réactions se multiplient. Le président Emmanuel Macron se dit « très préoccupé » et affirme que « les services de l’État sont mobilisés pour clarifier sa situation ». Des responsables politiques français de tous bords s’inquiètent, à l’image de l’ex-Premier ministre Édouard Philippe qui voit en lui un intellectuel qui « incarne l’appel à la raison, à la liberté et à l’humanisme contre la censure, la corruption et l’islamisme ».
Des auteurs français et francophones, comme Tahar Ben Jelloun ou Yasmina Khadra, appellent à sa libération. Ce dernier, également algérien, confie son indignation :
Son arrestation m’insupporte. La place d’un intellectuel est autour d’une table ronde, autour d’un débat d’idées, et non en prison.
Yasmina Khadra
D’autres voix algériennes s’élèvent, comme celle de Kamel Daoud qui dénonce dans Le Point le fait que son « frère » soit « derrière les barreaux, comme l’Algérie toute entière ».
Un Climat De Pression Sur Les Écrivains
Cette disparition survient dans un contexte de tensions accrues entre la France et l’Algérie, mais aussi de pression croissante sur les intellectuels algériens. Les éditions Gallimard, maison de Sansal, ont été bannies du Salon international du livre d’Alger cet automne. Kamel Daoud est lui aussi visé par des plaintes dans son pays pour son dernier roman « Houri ». Des signaux inquiétants.
De nombreuses interrogations demeurent sur les raisons exactes et les conditions de l’arrestation de Boualem Sansal. Son éditeur et ses soutiens en appellent à sa libération rapide, au nom de la liberté d’expression. Une chose est sûre : la disparition de cette voix critique et courageuse ne laissera personne indifférent. Le sort d’un écrivain devenu le symbole d’un combat pour les libertés.
Face à cette disparition préoccupante, les réactions se multiplient. Le président Emmanuel Macron se dit « très préoccupé » et affirme que « les services de l’État sont mobilisés pour clarifier sa situation ». Des responsables politiques français de tous bords s’inquiètent, à l’image de l’ex-Premier ministre Édouard Philippe qui voit en lui un intellectuel qui « incarne l’appel à la raison, à la liberté et à l’humanisme contre la censure, la corruption et l’islamisme ».
Des auteurs français et francophones, comme Tahar Ben Jelloun ou Yasmina Khadra, appellent à sa libération. Ce dernier, également algérien, confie son indignation :
Son arrestation m’insupporte. La place d’un intellectuel est autour d’une table ronde, autour d’un débat d’idées, et non en prison.
Yasmina Khadra
D’autres voix algériennes s’élèvent, comme celle de Kamel Daoud qui dénonce dans Le Point le fait que son « frère » soit « derrière les barreaux, comme l’Algérie toute entière ».
Un Climat De Pression Sur Les Écrivains
Cette disparition survient dans un contexte de tensions accrues entre la France et l’Algérie, mais aussi de pression croissante sur les intellectuels algériens. Les éditions Gallimard, maison de Sansal, ont été bannies du Salon international du livre d’Alger cet automne. Kamel Daoud est lui aussi visé par des plaintes dans son pays pour son dernier roman « Houri ». Des signaux inquiétants.
De nombreuses interrogations demeurent sur les raisons exactes et les conditions de l’arrestation de Boualem Sansal. Son éditeur et ses soutiens en appellent à sa libération rapide, au nom de la liberté d’expression. Une chose est sûre : la disparition de cette voix critique et courageuse ne laissera personne indifférent. Le sort d’un écrivain devenu le symbole d’un combat pour les libertés.