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Discorde dans l’équipe Trump : La Silicon Valley et l’aile conservatrice s’opposent sur l’immigration

À peine élu, déjà des fissures dans le camp Trump. Elon Musk et d'autres figures de la tech défendent les visas H1-B pour attirer les meilleurs talents étrangers, tandis que l'aile conservatrice y voit une menace pour les travailleurs américains. Quel avenir pour cette alliance contre-nature ?

Alors que Donald Trump s’apprête à entrer à la Maison Blanche pour un second mandat, les premières dissensions font déjà surface au sein de sa coalition hétéroclite. Au cœur des débats : la question épineuse des visas H1-B, qui permettent aux entreprises américaines de recruter des travailleurs étrangers hautement qualifiés. Un sujet qui divise les soutiens de Trump issus de la Silicon Valley et l’aile la plus conservatrice du mouvement, farouchement opposée à l’immigration.

La Silicon Valley monte au créneau

Plusieurs grandes figures de la tech, à l’instar d’Elon Musk, ont publiquement plaidé en faveur du maintien des visas H1-B ces derniers jours. Le milliardaire, lui-même arrivé des États-Unis avec ce précieux sésame, a martelé sur sa plateforme X que « faire venir via l’immigration légale le top 0,1% des talents en ingénierie est essentiel pour que l’Amérique continue de gagner » sur la scène internationale.

Un autre allié de poids de Trump, l’entrepreneur Vivek Ramaswamy, nommé à la tête d’une commission chargée de réduire les dépenses publiques, a abondé dans le même sens. Fustigeant une « culture américaine qui a vénéré la médiocrité plutôt que l’excellence », il a averti que sans un changement radical, les États-Unis allaient « se faire botter le cul par la Chine ».

Le camp conservateur voit rouge

Des propos qui ont fait bondir certaines figures de la droite dure, y voyant un mépris des accomplissements technologiques réalisés par les Américains. Stephen Miller, futur numéro 2 de la Maison Blanche et chantre de la ligne dure sur l’immigration, a rappelé dans un discours de Trump datant de 2020 les exploits d’un pays qui a « maîtrisé l’électricité, fissionné l’atome, donné au monde le téléphone et internet ».

Pourtant, lors de sa première campagne en 2016, le milliardaire avait lui-même exprimé son opposition à ces fameux visas, les jugeant « très injustes pour nos travailleurs » malgré le fait qu’il y avait lui-même recours dans ses entreprises. Une fois élu, il avait d’ailleurs mis en place plusieurs restrictions, avant qu’elles ne soient levées par l’administration Biden.

Quelle ligne pour le nouveau président ?

Mis sous pression par son propre camp, Donald Trump n’a pas encore clarifié sa position sur le sujet. Un choix cornélien pour le futur président, qui devra déterminer sur quels alliés s’appuyer en priorité pour gouverner. Certains fidèles s’inquiètent déjà d’une influence excessive de la Silicon Valley, à l’image de Laura Loomer, influenceuse conservatrice, qui prophétise un « divorce inévitable » et appelle à « protéger Trump des technocrates ».

Nul doute que l’avenir de cette coalition improbable, forgée dans l’adversité autour de la figure clivante de Donald Trump, dépendra en grande partie de l’équilibre que ce dernier saura trouver – ou non – entre les intérêts divergents de ses soutiens. L’épineuse question de l’immigration qualifiée, symptomatique du grand écart idéologique de la mouvance trumpiste, sera un premier test grandeur nature pour le président fraîchement réélu.

Pourtant, lors de sa première campagne en 2016, le milliardaire avait lui-même exprimé son opposition à ces fameux visas, les jugeant « très injustes pour nos travailleurs » malgré le fait qu’il y avait lui-même recours dans ses entreprises. Une fois élu, il avait d’ailleurs mis en place plusieurs restrictions, avant qu’elles ne soient levées par l’administration Biden.

Quelle ligne pour le nouveau président ?

Mis sous pression par son propre camp, Donald Trump n’a pas encore clarifié sa position sur le sujet. Un choix cornélien pour le futur président, qui devra déterminer sur quels alliés s’appuyer en priorité pour gouverner. Certains fidèles s’inquiètent déjà d’une influence excessive de la Silicon Valley, à l’image de Laura Loomer, influenceuse conservatrice, qui prophétise un « divorce inévitable » et appelle à « protéger Trump des technocrates ».

Nul doute que l’avenir de cette coalition improbable, forgée dans l’adversité autour de la figure clivante de Donald Trump, dépendra en grande partie de l’équilibre que ce dernier saura trouver – ou non – entre les intérêts divergents de ses soutiens. L’épineuse question de l’immigration qualifiée, symptomatique du grand écart idéologique de la mouvance trumpiste, sera un premier test grandeur nature pour le président fraîchement réélu.

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