Un procès d’envergure secoue actuellement la ville de Marseille, mettant en lumière les agissements de deux frères soupçonnés d’être à la tête d’un vaste réseau de trafic de drogue. Depuis lundi, pas moins de 16 prévenus, dont plusieurs récidivistes, comparaissent devant le tribunal correctionnel pour leur implication présumée dans une organisation qualifiée de “mafieuse” par les autorités.
Un empire prospère du narcotrafic
Selon les éléments de l’enquête, les deux principaux accusés, Najib et Rachid G., auraient mis en place un réseau de distribution de cocaïne et de cannabis d’une efficacité redoutable dans les quartiers nord de Marseille. Entre 2018 et 2020, y compris pendant les périodes de confinement liées à la crise sanitaire, les points de deal qu’ils approvisionnaient et supervisaient auraient généré jusqu’à 8 000 euros de chiffre d’affaires quotidien.
L’organisation, minutieusement structurée, attribuait un rôle précis à chacun de ses membres : nourrices pour le stockage des stupéfiants, gérants de terrain, rabatteurs et même un community manager chargé d’assurer la promotion sur les réseaux sociaux. Des bonus étaient également prévus pour les employés les plus performants.
Des quantités astronomiques
Au-delà de leur mainmise sur ces deux points de vente, les frères G. sont suspectés d’avoir été de véritables grossistes, fournissant régulièrement d’autres réseaux marseillais. D’après une source proche du dossier, ils auraient ainsi écoulé à plusieurs reprises des “kilos, voire des dizaines de kilos d’herbe, de résine de cannabis et de cocaïne” auprès d’autres trafiquants de la cité phocéenne.
Malgré les restrictions liées au confinement, les enquêteurs ont pu établir que les accusés n’hésitaient pas à parcourir des centaines de kilomètres pour s’approvisionner auprès de fournisseurs à travers la France. La marchandise était présentée par vidéo via des messageries cryptées avant la transaction.
Des bénéfices colossaux
Face à l’ampleur des bénéfices générés, le réseau avait même recruté une nourrice dédiée au stockage des liasses de billets. Lors d’une conversation interceptée, Najib G. évoquait d’ailleurs la nécessité d’acquérir une compteuse à billets pour faciliter la gestion. “Il y a des montants qui sont vraiment faramineux dans cette procédure”, a souligné le président du tribunal, sidéré par l’importance des sommes en jeu.
Selon l’accusation, des commerces auraient également été ouverts dans le but de blanchir une partie de cet argent sale. Najib G., titulaire d’un bac+4 en gestion d’entreprise et aujourd’hui comptable, reconnaît son goût pour le commerce mais affirme avoir agi sous la contrainte de son frère Rachid, véritable cerveau de l’organisation.
Des têtes de réseau en cavale
Si 16 prévenus, dont 9 récidivistes, font face à leurs juges, deux acteurs majeurs manquent cependant à l’appel : Rachid G., le frère aîné de Najib, ainsi que le mystérieux “Relais”, soupçonné d’être un proche d’une figure du grand banditisme marseillais. Tous deux sont actuellement en cavale.
Ce procès fleuve, qui doit se poursuivre jusqu’au 29 novembre, promet de lever le voile sur les rouages d’un trafic de stupéfiants à grande échelle qui a prospéré pendant des années au cœur de la cité phocéenne. Il met également en lumière les difficultés auxquelles sont confrontées les autorités pour endiguer un fléau qui gangrène certains quartiers de la ville et génère une économie souterraine particulièrement lucrative.
C’est un dossier hors norme, tant par l’ampleur du trafic que par les personnalités mises en cause. Il illustre la professionnalisation croissante de ces réseaux criminels qui n’ont rien à envier à de véritables entreprises.
Un enquêteur sous couvert d’anonymat
Au-delà de la condamnation des prévenus, ce sont les ramifications de ce vaste réseau et la capacité de la justice à le démanteler durablement qui seront scrutées avec attention. Car derrière les deux frères G. et leurs complices présumés, c’est toute une économie parallèle et délétère qui s’est enracinée au fil des années à Marseille, nourrissant une violence endémique qui meurtrit la cité phocéenne.
Au-delà de leur mainmise sur ces deux points de vente, les frères G. sont suspectés d’avoir été de véritables grossistes, fournissant régulièrement d’autres réseaux marseillais. D’après une source proche du dossier, ils auraient ainsi écoulé à plusieurs reprises des “kilos, voire des dizaines de kilos d’herbe, de résine de cannabis et de cocaïne” auprès d’autres trafiquants de la cité phocéenne.
Malgré les restrictions liées au confinement, les enquêteurs ont pu établir que les accusés n’hésitaient pas à parcourir des centaines de kilomètres pour s’approvisionner auprès de fournisseurs à travers la France. La marchandise était présentée par vidéo via des messageries cryptées avant la transaction.
Des bénéfices colossaux
Face à l’ampleur des bénéfices générés, le réseau avait même recruté une nourrice dédiée au stockage des liasses de billets. Lors d’une conversation interceptée, Najib G. évoquait d’ailleurs la nécessité d’acquérir une compteuse à billets pour faciliter la gestion. “Il y a des montants qui sont vraiment faramineux dans cette procédure”, a souligné le président du tribunal, sidéré par l’importance des sommes en jeu.
Selon l’accusation, des commerces auraient également été ouverts dans le but de blanchir une partie de cet argent sale. Najib G., titulaire d’un bac+4 en gestion d’entreprise et aujourd’hui comptable, reconnaît son goût pour le commerce mais affirme avoir agi sous la contrainte de son frère Rachid, véritable cerveau de l’organisation.
Des têtes de réseau en cavale
Si 16 prévenus, dont 9 récidivistes, font face à leurs juges, deux acteurs majeurs manquent cependant à l’appel : Rachid G., le frère aîné de Najib, ainsi que le mystérieux “Relais”, soupçonné d’être un proche d’une figure du grand banditisme marseillais. Tous deux sont actuellement en cavale.
Ce procès fleuve, qui doit se poursuivre jusqu’au 29 novembre, promet de lever le voile sur les rouages d’un trafic de stupéfiants à grande échelle qui a prospéré pendant des années au cœur de la cité phocéenne. Il met également en lumière les difficultés auxquelles sont confrontées les autorités pour endiguer un fléau qui gangrène certains quartiers de la ville et génère une économie souterraine particulièrement lucrative.
C’est un dossier hors norme, tant par l’ampleur du trafic que par les personnalités mises en cause. Il illustre la professionnalisation croissante de ces réseaux criminels qui n’ont rien à envier à de véritables entreprises.
Un enquêteur sous couvert d’anonymat
Au-delà de la condamnation des prévenus, ce sont les ramifications de ce vaste réseau et la capacité de la justice à le démanteler durablement qui seront scrutées avec attention. Car derrière les deux frères G. et leurs complices présumés, c’est toute une économie parallèle et délétère qui s’est enracinée au fil des années à Marseille, nourrissant une violence endémique qui meurtrit la cité phocéenne.