Le conflit israélo-palestinien connaît un nouvel épisode sanglant. Selon une source au sein du Jihad islamique, deux hauts responsables de ce groupe armé palestinien ont été tués jeudi dans une frappe aérienne israélienne sur la banlieue de Damas en Syrie.
Cette opération intervient dans un contexte explosif au Moyen-Orient. Le Jihad islamique est pointé du doigt par Israël pour son implication présumée dans une attaque meurtrière survenue le 7 octobre dernier dans le sud du pays, au cours de laquelle plusieurs personnes avaient été prises en otage.
Escalade des tensions dans la région
Les frappes israéliennes se sont intensifiées ces dernières semaines en territoire syrien, visant des positions du Jihad islamique mais aussi du Hamas palestinien et du Hezbollah libanais. Un véritable cycle de violences semble engagé, sur fond de blocage persistant du processus de paix israélo-palestinien.
Parmi les 23 morts de ces raids figurent, outre les deux dirigeants du Jihad islamique, des combattants palestiniens et pro-iraniens selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). La menace d’une confrontation plus large plane, impliquant les alliés régionaux des différentes parties.
Damas, cible privilégiée des frappes
La capitale syrienne et sa banlieue sont régulièrement visées par l’aviation israélienne, qui cherche à dégrader les capacités des groupes armés palestiniens et de leurs parrains, l’Iran et la Syrie en tête. En ciblant spécifiquement des immeubles d’un complexe résidentiel abritant des Palestiniens, Tsahal semble vouloir mettre la pression maximale sur le Jihad islamique.
L’armée israélienne a confirmé avoir mené des frappes contre des bases militaires du Jihad islamique en Syrie.
Un porte-parole de Tsahal
Un otage au cœur des négociations ?
Le sort d’un otage détenu par le Jihad islamique, le russo-israélien Sacha Trupanov, 29 ans, pourrait servir de monnaie d’échange dans ce bras de fer. Le groupe a diffusé cette semaine des extraits vidéo le montrant, afin de prouver qu’il est toujours vivant et accroître son pouvoir de négociation.
À l’heure actuelle, rien n’indique qu’une désescalade soit en vue, bien au contraire. Il faut s’attendre à ce que les mouvements palestiniens promettent de venger leurs dirigeants tombés, tandis qu’Israël continuera probablement à mener des opérations pour les affaiblir et obtenir des informations sur ses ressortissants détenus.
Un conflit sans fin ?
Cette spirale de violences illustre une fois de plus le caractère inextricable du conflit israélo-palestinien. Malgré les efforts diplomatiques internationaux, les belligérants semblent plus que jamais campés sur leurs positions, alimentant un engrenage politique et sécuritaire dont on ne voit pas l’issue.
Pourtant, seul un processus de dialogue pourrait permettre de trouver une solution durable et d’éviter que les peuples de la région ne continuent de payer le prix fort de cette confrontation. Mais en l’absence de volonté politique réelle des différents protagonistes, cet espoir paraît encore bien lointain. Et ce sont les populations civiles, israéliennes comme palestiniennes, qui continueront à en subir les conséquences tragiques au quotidien.
Derrière chaque dirigeant ou combattant tué, ce sont des familles endeuillées, des destins brisés. Tant que la logique de l’affrontement primera sur celle du compromis, le Moyen-Orient restera plongé dans un cycle infernal de morts et de souffrances. Il est plus que temps de trouver une voie vers la paix, aussi difficile soit-elle. L’avenir de la région en dépend.