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Deux Détenus Dirigent un Trafic de Drogue Depuis leur Cellule à Marignane

Kelim M. et Bouabdallah O., deux détenus respectivement incarcérés à Luynes et au Pontet, comparaissaient lundi à Aix, accusés d'avoir dirigé un réseau Ubershit de cannabis et de cocaïne à Marignane depuis leurs cellules entre décembre 2023 et mars 2024. Comment s'y prenaient-ils ? Quelles peines ont été requises par la procureure ? Les détails de cette affaire stupéfiante.

La prison, un endroit qu’on imagine synonyme de privation de liberté et de coupure avec l’extérieur. Pourtant, pour certains détenus chevronnés, les barreaux ne semblent pas un obstacle pour poursuivre leurs activités illicites. C’est ce que révèle une récente affaire jugée lundi au tribunal d’Aix-en-Provence, mettant en cause deux individus accusés de gérer un trafic de drogue depuis leurs cellules respectives.

Deux amis d’enfance à la tête d’un réseau Ubershit

Kelim M., 31 ans, et Bouabdallah O., 33 ans, bien que détenus dans deux prisons différentes, sont soupçonnés d’avoir organisé entre décembre 2023 et mars 2024 un trafic de cannabis et de cocaïne dans la ville de Marignane, via un système de livraison type “Ubershit” fonctionnant sur les réseaux Signal et Snapchat.

Kelim M., décrit comme la tête du réseau, opérait depuis la prison de Luynes où il était déjà incarcéré pour trafic de stupéfiants. Son ami d’enfance et bras droit présumé, Bouabdallah O., condamné à 20 ans de réclusion pour un braquage mortel en 2013, agissait lui depuis la prison du Pontet dans le Vaucluse.

Un passé criminel lourd

Les deux prévenus ne sont pas des inconnus de la justice. Bouabdallah O. purge actuellement une lourde peine liée à un braquage qui avait mal tourné à Marignane en 2013, causant la mort d’un retraité qui avait tenté de s’interposer. Kelim M. était quant à lui déjà derrière les barreaux pour des faits similaires de trafic de stupéfiants.

Un téléphone et un carnet d’adresses comme outils

Comment s’y prenaient-ils depuis leurs cellules ? Selon les éléments de l’enquête, un simple téléphone portable, objet pourtant interdit mais relativement facile à obtenir en prison, leur suffisait pour garder le contrôle sur leur business illégal. Cela, combiné à un solide carnet d’adresses forgé au cours de leurs parcours criminels.

Gérer un trafic en prison permet sans doute de devenir quelqu’un d’important et de respecté.

La procureure lors de l’audience

Une situation qui soulève des questions sur les failles au sein du système carcéral, permettant à des détenus de poursuivre leurs activités délictueuses malgré leur incarcération. Les peines requises par la procureure, 9 ans de prison pour Kelim M. et 6 ans pour Bouabdallah O., témoignent de la gravité des faits qui leur sont reprochés.

Un phénomène inquiétant

Ce cas est loin d’être isolé. La poursuite d’activités criminelles depuis les prisons est un phénomène bien connu des autorités, mais difficile à endiguer totalement malgré les mesures de sécurité en place. Les téléphones portables introduits illégalement restent l’outil privilégié de ces détenus peu scrupuleux pour garder un pied dans leurs réseaux.

Cette affaire met en lumière les défis constants auxquels est confrontée l’administration pénitentiaire pour empêcher que les prisons ne deviennent des bases arrière pour le crime organisé. Elle soulève également des interrogations sur les moyens à mettre en œuvre pour couper réellement les détenus condamnés de leurs connexions délictueuses extérieures.

En attendant le délibéré du tribunal, cette histoire rappelle que la lutte contre les trafics de stupéfiants ne s’arrête pas aux portes des prisons. Au contraire, la vigilance doit être d’autant plus accrue pour que les peines purgées riment réellement avec une rupture des activités criminelles.

Ce cas est loin d’être isolé. La poursuite d’activités criminelles depuis les prisons est un phénomène bien connu des autorités, mais difficile à endiguer totalement malgré les mesures de sécurité en place. Les téléphones portables introduits illégalement restent l’outil privilégié de ces détenus peu scrupuleux pour garder un pied dans leurs réseaux.

Cette affaire met en lumière les défis constants auxquels est confrontée l’administration pénitentiaire pour empêcher que les prisons ne deviennent des bases arrière pour le crime organisé. Elle soulève également des interrogations sur les moyens à mettre en œuvre pour couper réellement les détenus condamnés de leurs connexions délictueuses extérieures.

En attendant le délibéré du tribunal, cette histoire rappelle que la lutte contre les trafics de stupéfiants ne s’arrête pas aux portes des prisons. Au contraire, la vigilance doit être d’autant plus accrue pour que les peines purgées riment réellement avec une rupture des activités criminelles.

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