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Des propos inappropriés du manager de Vannes sanctionnés par la FFR

La Fédération Française de Rugby saisit la commission de discipline après les propos virulents du manager de Vannes à l'encontre de l'arbitrage. Une procédure lancée pour examiner ces accusations jugées "inappropriées" et "nuisibles" à l'image du rugby. Le technicien breton avait fustigé les décisions arbitrales suite à la défaite de son équipe dans des conditions rocambolesques...

Des vagues dans le monde du rugby. Les propos acerbes de Jean-Marc Spitzer, manager du RC Vannes, envers le corps arbitral n’ont pas laissé la Fédération Française de Rugby de marbre. Suite à la défaite crève-cœur de son équipe face à l’Union Bordeaux-Bègles samedi dernier, le technicien breton s’était fendu de commentaires virulents, pointant du doigt un arbitrage qu’il jugeait partial et déséquilibré.

Des accusations qui ont fait bondir la FFR. L’instance dirigeante a en effet décidé de saisir la commission de discipline de la Ligue Nationale de Rugby, estimant que ces critiques « ne font que nuire à l’image de notre sport ». Un réquisitoire sévère, qui souligne « la nécessaire exemplarité des dirigeants, entraîneurs et joueurs », en particulier dans le monde professionnel.

Ces commentaires affectent l’image des arbitres et la crédibilité du corps arbitral, qui travaille sans relâche pour garantir l’intégrité et le bon déroulement des compétitions.

Communiqué de la FFR

Un rappel à l’ordre cinglant

Au-delà de l’examen des propos de Jean-Marc Spitzer, la Fédération entend bien faire de ce dossier un cas d’école. Jean-Marc Lhermet, vice-président de la FFR en charge du haut niveau et des officiels de matches, insiste sur « le rôle essentiel » de tous les acteurs dans « la promotion du respect sur les terrains et la lutte contre les incivilités ». Un message on ne peut plus clair envoyé aux différentes parties prenantes.

Le sort de l’entraîneur morbihannais reste donc entre les mains de la commission de discipline. Si une sanction semble inéluctable, son degré n’a pas encore filtré. Reste que ce coup de semonce de la FFR marque une volonté ferme de protéger l’intégrité des arbitres et de couper court à toute remise en cause publique de leur probité. Le monde du rugby est prévenu : gare à ceux qui franchiraient la ligne blanche.

Retour sur l’affaire

Dimanche soir, au sortir d’un match épique qui a vu le RC Vannes s’incliner 29 à 37 face à l’UBB après avoir pourtant mené 29 à 0, Jean-Marc Spitzer n’avait pas mâché ses mots en conférence de presse. Fustigeant des décisions arbitrales qu’il jugeait orientées, il avait lâché :

On est sur Canal +, face à un adversaire qui joue le titre. Il allait rééquilibrer les choses. Ce n’est pas la première fois qu’on est arbitré comme des petits.

Jean-Marc Spitzer, manager du RC Vannes

Des propos forts, qui mettent directement en cause l’impartialité de l’arbitre du match, Benoît Rousselet. Une sortie médiatique qui n’a pas manqué de faire réagir, tant elle détonne avec la réserve habituelle du monde du rugby sur ces questions.

La FFR monte au créneau

Face à la gravité de ces allégations, la FFR a donc choisi de contre-attaquer sur le terrain disciplinaire. En saisissant la commission ad hoc de la LNR, l’instance espère obtenir une condamnation claire de ces propos, assortie d’une sanction à la hauteur du préjudice causé à l’image du corps arbitral.

Plus largement, la Fédération entend aussi réaffirmer haut et fort les valeurs de respect et d’exemplarité qui doivent prévaloir à tous les étages du rugby hexagonal. Un rappel à l’ordre qui vise clairement à éteindre toute velléité contestataire, pour préserver « la formation, l’ascension et les décisions arbitrales » comme l’a martelé Jean-Marc Lhermet.

Quelle suite pour Spitzer ?

Si la procédure lancée par la FFR suit son cours, Jean-Marc Spitzer pourrait donc se voir infliger une sanction dans les prochaines semaines. Selon une source proche du dossier, une suspension de plusieurs matchs est envisagée, assortie d’une amende salée. De quoi faire réfléchir le manager breton et calmer ses ardeurs critiques.

Mais au-delà de son cas personnel, c’est bien un message à destination de l’ensemble du rugby professionnel que la FFR a voulu envoyer. En réaffirmant avec force la protection dont bénéficient les arbitres, la Fédération pose un principe clair : leurs décisions ne sauraient souffrir d’une remise en cause publique, au risque de lourdes conséquences.

Une piqûre de rappel qui devrait en refroidir plus d’un sur les bords de touche. Car si la passion et la frustration peuvent parfois prendre le pas en des instants cruciaux, la FFR est là pour tracer une ligne rouge. Celle de l’éthique sportive et du respect dû aux hommes en noir, garants de l’équité sur le pré.

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