Excédé par les nuisances provoquées par les dealers qui squattaient sa rue à Nice, Jean-Jacques, retraité de 67 ans, a eu une idée lumineuse pour retrouver calme et sérénité : fleurir massivement son quartier. Grâce à l’installation de 141 jardinières, il est parvenu à éloigner les trafiquants et à redonner vie à sa rue. Un bel exemple de réappropriation de l’espace public par les citoyens.
Des conditions de vie devenues insupportables
Jean-Jacques, qui vit depuis 25 ans dans un immeuble du centre-ville de Nice, ne supportait plus les cris, les bagarres et les odeurs de cannabis provenant de la rue, investie par des dealers. La situation était devenue intenable :
Ça gueulait sans arrêt, parfois dès 15h et jusqu’à 5h du matin. Les odeurs étaient insupportables. Le climat était oppressant, invivable.
témoigne Jean-Jacques
Refusant la fatalité et la violence, ce retraité a alors imaginé une méthode douce pour reconquérir l’espace public : végétaliser massivement la rue pour en chasser les indésirables.
141 jardinières pour faire fuir les dealers
Déterminé, Jean-Jacques a commencé par installer quelques pots de fleurs au pied de son immeuble. Voyant que cela fonctionnait, il a été encouragé par ses voisins à continuer :
Je me suis dit que quand ils n’auraient plus de place, ils finiraient par partir. Je me suis vite pris au jeu et les voisins m’ont suivi.
explique-t-il
Petit à petit, le retraité a multiplié les jardinières pour saturer l’espace, allant jusqu’à en installer 141 au total dans la rue ! Si au début les dealers résistaient en arrachant les plantes, ils ont fini par battre en retraite devant la pugnacité des riverains.
Une rue métamorphosée et des habitants ravis
Quatre ans après le début de cette initiative citoyenne, le visage de la rue a complètement changé. Fini les cris et le trafic, place à la nature et à la tranquillité retrouvée pour le plus grand bonheur des habitants :
C’est le jour et la nuit. On peut enfin vivre et dormir normalement. Les gens sont contents, ils me remercient.
se réjouit Jean-Jacques
La mairie a salué l’abnégation du retraité en lui fournissant de la terre et en prenant en charge l’arrosage des plantes. Un bel exemple de collaboration entre citoyens engagés et pouvoirs publics pour améliorer le cadre de vie.
Un modèle inspirant de reconquête citoyenne
L’histoire de Jean-Jacques prouve qu’il est possible pour les riverains excédés par la délinquance de reprendre possession de leur rue de manière pacifique et écologique. En misant sur le pouvoir des fleurs plutôt que sur la confrontation, ce retraité a réussi à :
- Éloigner durablement les dealers et faire cesser les nuisances
- Embellir le quartier et créer du lien social autour d’un projet commun
- Impliquer élus et services publics dans une démarche citoyenne positive
Un modèle inspirant à suivre dans d’autres villes confrontées aux mêmes problèmes. Car comme le rappelle Jean-Jacques avec philosophie :
Face à la violence et aux incivilités, répondons par la nature et la beauté. C’est par l’engagement citoyen qu’on change les choses, pot de fleurs après pot de fleurs !
Un message plein d’espoir et un appel à fleurir nos rues pour faire reculer l’insécurité. Et vous, prêt à ressortir votre arrosoir pour mettre de la couleur dans votre quartier ?