Imaginez un instant des lacs et étangs, asséchés depuis des années, qui reprennent soudainement vie au milieu des majestueuses dunes de sable doré du désert marocain. Ce miracle de la nature s’est produit récemment dans la région de Merzouga, dans le sud-est du Maroc, après de violentes averses qui ont frappé le pays en septembre dernier.
Un répit inespéré pour les habitants
Ces pluies torrentielles, aussi rares que précieuses, ont permis de soulager les populations locales qui souffraient d’une grave pénurie d’eau depuis près de six ans. Karim Saddoq, un habitant de Mezrouga, témoigne avec émotion :
Les pluies sont arrivées à un moment critique où l’eau se faisait rare. Elles ont permis de faire revivre notre patrimoine naturel et de soulager la demande en eau de la population.
Youssef Aït Chiga, un autre résident et guide touristique, se réjouit également du retour des eaux dans le lac Yasmina, situé au pied des dunes de Merzouga. Selon les témoignages locaux, ce bassin ne s’était pas rempli depuis près de 20 ans.
Une année record de sécheresse
Le Maroc traverse actuellement une période de sécheresse exceptionnelle qui perdure depuis six longues années. Selon un rapport de la Direction générale de la météorologie (DGM) publié en octobre, l’année 2023 a été la plus sèche depuis 80 ans, avec un déficit pluviométrique alarmant de 48%.
Cependant, en septembre dernier, les régions du sud et du sud-est du pays ont été touchées par un phénomène climatique “exceptionnel”. Des averses orageuses d’une rare violence se sont abattues, provoquant malheureusement des inondations meurtrières qui ont coûté la vie à au moins 28 personnes.
Un signe du changement climatique ?
Selon les experts, ces pluies diluviennes pourraient être un signe alarmant du changement climatique. Fatima Driouech, scientifique spécialisée dans le climat, explique :
Tout laisse à croire que c’est un signe du changement climatique. Mais il est difficile de trancher à ce stade car il faut effectuer des études d’attribution. Il est donc impératif de donner le temps nécessaire à la recherche.
Les services météorologiques marocains ont d’ailleurs indiqué que ces épisodes extrêmes pourraient “devenir de plus en plus fréquents, en partie à cause des effets du changement climatique qui pousse la zone de convergence intertropicale (ZCIT) à migrer plus vers le nord”.
Un paysage métamorphosé
Si ces pluies ont eu des conséquences dramatiques, elles ont aussi permis de métamorphoser les paysages désertiques du sud-est marocain. Karim Saddoq, qui travaille dans le secteur touristique, observe avec émerveillement :
Le retour de l’eau a complètement changé les paysages.
À une quarantaine de kilomètres au sud du lac Yasmina, l’eau est également réapparue à Erg Znaigui et dans d’autres localités désertiques, pour le plus grand bonheur des habitants et des touristes.
Un nouvel attrait touristique
Ce changement de décor attire encore “plus de touristes” dans cette région déjà très prisée des amateurs de dunes et de vastes étendues désertiques, se félicite le guide Khalid Skandouli.
Laetitia Chevallier, une touriste française habituée des lieux, témoigne avec enthousiasme :
Ces pluies ont été un don du ciel. On ne reconnaît plus les paysages. Le désert redevient vert, les animaux ont de nouveau à manger, les plantes et les palmiers revivent.
Des effets bénéfiques mais temporaires
Si ces pluies diluviennes ont eu des effets bénéfiques à court terme, comme le relèvement des niveaux de certains barrages et la réalimentation partielle des nappes phréatiques, les experts restent prudents. Fatima Driouech prévient qu'”un seul événement extrême ne peut avoir un impact durable sur la région” et que “l’évaluation de cet épisode devrait se faire sur une longue période”.
Malgré tout, les habitants de la région savourent ce répit inespéré offert par la nature, tout en gardant à l’esprit que la lutte contre le changement climatique et la gestion durable des ressources en eau restent des défis majeurs pour le Maroc et le monde entier.
Si ces pluies ont eu des conséquences dramatiques, elles ont aussi permis de métamorphoser les paysages désertiques du sud-est marocain. Karim Saddoq, qui travaille dans le secteur touristique, observe avec émerveillement :
Le retour de l’eau a complètement changé les paysages.
À une quarantaine de kilomètres au sud du lac Yasmina, l’eau est également réapparue à Erg Znaigui et dans d’autres localités désertiques, pour le plus grand bonheur des habitants et des touristes.
Un nouvel attrait touristique
Ce changement de décor attire encore “plus de touristes” dans cette région déjà très prisée des amateurs de dunes et de vastes étendues désertiques, se félicite le guide Khalid Skandouli.
Laetitia Chevallier, une touriste française habituée des lieux, témoigne avec enthousiasme :
Ces pluies ont été un don du ciel. On ne reconnaît plus les paysages. Le désert redevient vert, les animaux ont de nouveau à manger, les plantes et les palmiers revivent.
Des effets bénéfiques mais temporaires
Si ces pluies diluviennes ont eu des effets bénéfiques à court terme, comme le relèvement des niveaux de certains barrages et la réalimentation partielle des nappes phréatiques, les experts restent prudents. Fatima Driouech prévient qu'”un seul événement extrême ne peut avoir un impact durable sur la région” et que “l’évaluation de cet épisode devrait se faire sur une longue période”.
Malgré tout, les habitants de la région savourent ce répit inespéré offert par la nature, tout en gardant à l’esprit que la lutte contre le changement climatique et la gestion durable des ressources en eau restent des défis majeurs pour le Maroc et le monde entier.