Dans les profondeurs du sol de l’île danoise de Bornholm en mer Baltique, un trésor archéologique hors du commun vient d’être mis au jour. Des centaines de petites pierres gravées, principalement de motifs de soleils et de plantes, ont été découvertes au fond de fosses datant d’il y a près de 5000 ans. Un dépôt unique qui soulève de nombreuses questions sur les motivations de cette communauté du néolithique.
Un art miniature rarissime dans le nord de l’Europe
Si ce type d’art miniature était assez répandu dans la péninsule ibérique à cette époque, il est extrêmement rare d’en trouver dans le nord-ouest de l’Europe au néolithique. Selon Rune Iversen, professeur d’archéologie à l’Université de Copenhague, les gravures y sont généralement limitées à des formes purement géométriques, sans représentations humaines, animales ou de soleils.
C’est donc une surprise de taille lorsque les premières « pierres solaires » sont découvertes dans un coin de Bornholm. Mais rien en comparaison de ce que les archéologues allaient mettre au jour entre 2013 et 2018 sur le site de Vasagård. Selon le Pr. Iversen, il s’agit là d’une « expression massive d’art visuel dépeignant le Soleil« .
Des centaines de pierres déposées comme des offrandes
Les pierres, façonnées dans de la pierre de schiste et tenant dans la paume de la main, présentent des motifs plus ou moins élaborés de soleils. Certaines semblent même avoir été frottées, usées par des doigts.
Mais le plus étonnant est que toutes ces pierres ont été déposées à la même époque, vers 2900 av. J.-C., au fond de fosses pavées. Disposées « comme si on avait planté des graines dans le sol » selon les archéologues. Un geste qui évoque fortement un rituel d’offrande. Mais pour quelle raison ?
Des traces d’un tel événement ont en effet été identifiées dans les glaces du Groenland et de l’Antarctique. Et des biologistes allemands ont confirmé, en analysant des arbres fossiles, que les gelées avaient duré plusieurs années pendant les saisons de croissance à cette période.
Les occupants auraient pu déposer ces pierres solaires et végétales pour conjurer ce sort. Dans l’espoir d’obtenir le retour du Soleil dans le ciel, ou peut-être en signe de gratitude s’il était réapparu après deux ou trois ans.
Rune Iversen, professeur d’archéologie
Un site qui a gardé sa fonction de lieu de culte
Après cet épisode du dépôt des pierres, le site de Vasagård semble avoir conservé son rôle de lieu de rassemblement pour la communauté de l’île. Les fosses ont été comblées, le site ceinturé de palissades en bois, et des « maisons de culte » ont été dressées.
Cette période marque cependant un déclin du néolithique dans la région, avec une diminution de la population, des épidémies de peste et une reforestation. Avant l’arrivée, vers 2600 av. J.-C., de populations venues des steppes eurasiennes, détectable génétiquement.
Les archéologues se demandent maintenant si les conséquences de l’éruption volcanique sur le climat n’ont pas pu contribuer à déclencher ces grands déplacements de population vers l’Ouest. Les « pierres solaires » de Bornholm apportent en tout cas un nouvel éclairage passionnant sur les préoccupations et peut-être les croyances des communautés du néolithique face aux grands bouleversements naturels.
Des traces d’un tel événement ont en effet été identifiées dans les glaces du Groenland et de l’Antarctique. Et des biologistes allemands ont confirmé, en analysant des arbres fossiles, que les gelées avaient duré plusieurs années pendant les saisons de croissance à cette période.
Les occupants auraient pu déposer ces pierres solaires et végétales pour conjurer ce sort. Dans l’espoir d’obtenir le retour du Soleil dans le ciel, ou peut-être en signe de gratitude s’il était réapparu après deux ou trois ans.
Rune Iversen, professeur d’archéologie
Un site qui a gardé sa fonction de lieu de culte
Après cet épisode du dépôt des pierres, le site de Vasagård semble avoir conservé son rôle de lieu de rassemblement pour la communauté de l’île. Les fosses ont été comblées, le site ceinturé de palissades en bois, et des « maisons de culte » ont été dressées.
Cette période marque cependant un déclin du néolithique dans la région, avec une diminution de la population, des épidémies de peste et une reforestation. Avant l’arrivée, vers 2600 av. J.-C., de populations venues des steppes eurasiennes, détectable génétiquement.
Les archéologues se demandent maintenant si les conséquences de l’éruption volcanique sur le climat n’ont pas pu contribuer à déclencher ces grands déplacements de population vers l’Ouest. Les « pierres solaires » de Bornholm apportent en tout cas un nouvel éclairage passionnant sur les préoccupations et peut-être les croyances des communautés du néolithique face aux grands bouleversements naturels.
La piste d’un changement climatique majeur lié à une éruption
Des climatologues de l’Institut Niels Bohr ont peut-être une explication. Selon eux, une éruption volcanique cataclysmique serait survenue peu avant 2900 av. J.-C., provoquant un changement climatique qui aurait affecté les récoltes en atténuant le rayonnement solaire.
Des traces d’un tel événement ont en effet été identifiées dans les glaces du Groenland et de l’Antarctique. Et des biologistes allemands ont confirmé, en analysant des arbres fossiles, que les gelées avaient duré plusieurs années pendant les saisons de croissance à cette période.
Les occupants auraient pu déposer ces pierres solaires et végétales pour conjurer ce sort. Dans l’espoir d’obtenir le retour du Soleil dans le ciel, ou peut-être en signe de gratitude s’il était réapparu après deux ou trois ans.
Rune Iversen, professeur d’archéologie
Un site qui a gardé sa fonction de lieu de culte
Après cet épisode du dépôt des pierres, le site de Vasagård semble avoir conservé son rôle de lieu de rassemblement pour la communauté de l’île. Les fosses ont été comblées, le site ceinturé de palissades en bois, et des « maisons de culte » ont été dressées.
Cette période marque cependant un déclin du néolithique dans la région, avec une diminution de la population, des épidémies de peste et une reforestation. Avant l’arrivée, vers 2600 av. J.-C., de populations venues des steppes eurasiennes, détectable génétiquement.
Les archéologues se demandent maintenant si les conséquences de l’éruption volcanique sur le climat n’ont pas pu contribuer à déclencher ces grands déplacements de population vers l’Ouest. Les « pierres solaires » de Bornholm apportent en tout cas un nouvel éclairage passionnant sur les préoccupations et peut-être les croyances des communautés du néolithique face aux grands bouleversements naturels.
La piste d’un changement climatique majeur lié à une éruption
Des climatologues de l’Institut Niels Bohr ont peut-être une explication. Selon eux, une éruption volcanique cataclysmique serait survenue peu avant 2900 av. J.-C., provoquant un changement climatique qui aurait affecté les récoltes en atténuant le rayonnement solaire.
Des traces d’un tel événement ont en effet été identifiées dans les glaces du Groenland et de l’Antarctique. Et des biologistes allemands ont confirmé, en analysant des arbres fossiles, que les gelées avaient duré plusieurs années pendant les saisons de croissance à cette période.
Les occupants auraient pu déposer ces pierres solaires et végétales pour conjurer ce sort. Dans l’espoir d’obtenir le retour du Soleil dans le ciel, ou peut-être en signe de gratitude s’il était réapparu après deux ou trois ans.
Rune Iversen, professeur d’archéologie
Un site qui a gardé sa fonction de lieu de culte
Après cet épisode du dépôt des pierres, le site de Vasagård semble avoir conservé son rôle de lieu de rassemblement pour la communauté de l’île. Les fosses ont été comblées, le site ceinturé de palissades en bois, et des « maisons de culte » ont été dressées.
Cette période marque cependant un déclin du néolithique dans la région, avec une diminution de la population, des épidémies de peste et une reforestation. Avant l’arrivée, vers 2600 av. J.-C., de populations venues des steppes eurasiennes, détectable génétiquement.
Les archéologues se demandent maintenant si les conséquences de l’éruption volcanique sur le climat n’ont pas pu contribuer à déclencher ces grands déplacements de population vers l’Ouest. Les « pierres solaires » de Bornholm apportent en tout cas un nouvel éclairage passionnant sur les préoccupations et peut-être les croyances des communautés du néolithique face aux grands bouleversements naturels.