Dans le village libanais de Deir al-Ahmar, les églises et les écoles se sont transformées en refuges de fortune pour accueillir les milliers de déplacés fuyant les frappes israéliennes qui s’intensifient dans l’Est du pays. Plus de 30 000 personnes, principalement originaires de la région de Baalbeck, ont trouvé refuge dans ce bourg chrétien de la Bekaa épargné par les bombardements.
Une situation humanitaire critique
Sous les auvents des églises, dans les cours d’écoles, les déplacés s’entassent dans des conditions précaires. Familles nombreuses, personnes âgées, enfants en bas âge, tous ont dû fuir précipitamment leurs foyers, emportant le strict minimum.
On a besoin d’un refuge, bientôt il y aura de la neige et de la pluie, où pourront s’abriter ces enfants ?
Hassan Noun, père de famille déplacé
Le manque de chauffage, de vêtements chauds et de médicaments rend la situation particulièrement difficile pour ces déplacés démunis. Les enfants voient leur scolarité interrompue, leur avenir compromis.
Un afflux massif qui dépasse les capacités d’accueil
Selon Rabih Saadé, membre du comité d’urgence local, Deir al-Ahmar et les villages alentours ont d’abord accueilli 12 000 déplacés. Mais avec l’intensification récente des frappes sur Baalbeck, une deuxième vague de 20 000 personnes a afflué, dépassant les capacités d’hébergement.
On ne sait pas si la crise va se terminer dans une semaine ou deux, ou alors dans trois ou quatre mois.
Rabih Saadé
Un lourd bilan humain
Depuis le 23 septembre, les bombardements israéliens au Liban ont fait plus de 1 900 morts selon un bilan établi par l’AFP. Vendredi dernier, les frappes sur le gouvernorat de Baalbek-Hermel ont tué 52 personnes. Plus de 78 000 personnes ont été déplacées dans le seul district de Baalbeck d’après l’Organisation internationale pour les migrations.
Face à cette tragédie, la communauté internationale doit se mobiliser de toute urgence pour venir en aide à ces populations civiles prises en étau, apporter une assistance humanitaire vitale et œuvrer à une résolution pacifique du conflit. L’avenir de ces milliers d’innocents déracinés en dépend.