Près de la frontière avec la bande de Gaza, une foule de plusieurs centaines de militants, en majorité des juifs religieux, s’est rassemblée à l’appel d’élus du Likoud et de partis soutenant la colonisation. Parmi eux, le ministre israélien d’extrême droite Itamar Ben Gvir, chaudement applaudi lorsqu’il clame “Si nous le voulons, nous pouvons nous réinstaller à Gaza” et que “la Terre d’Israël est à nous”.
Le spectre d’un retour des colonies juives à Gaza
Ce rassemblement vise à “préparer le retour” des Israéliens dans ce territoire palestinien, 18 ans après le retrait d’Israël qui avait démantelé les colonies sur place et délogé environ 8000 colons en 2005. Si le Premier ministre Benjamin Netanyahu a rejeté un éventuel retour d’une présence civile juive à Gaza, l’idée est évoquée par les ministres les plus radicaux de son gouvernement.
Des appels polémiques sur fond de guerre
Ces appels surviennent alors que l’armée israélienne et le mouvement islamiste Hamas sont engagés depuis un an dans une guerre qui fait rage dans la bande de Gaza, comme en témoignent les bruits d’explosions et de tirs au loin. Pour Inbal Fitoussi, ex-habitante d’une colonie dont le fils est mort au combat à Gaza, “on a besoin d’être dans la bande de Gaza pour protéger Israël”.
Revenir à Gaza signifie faire payer au Hamas un prix idéologique fort pour la guerre qu’ils ont déclenchée contre nous. Ils doivent comprendre que dans cette guerre, ils vont aussi perdre la bande de Gaza.
– Tzvi Souccot, député du parti Sionisme religieux
L’opposition dénonce une initiative néfaste pour la paix
Face à ce rassemblement, une poignée de contre-manifestants bloqués par un barrage policier protestent de loin. Pour Ayala Metzger, figure de la contestation anti-gouvernement, les discours pro-colonisation à Gaza “font reculer les chances de libérer” la centaine d’otages israéliens encore détenus dans l’enclave palestinienne.
Un lourd bilan humain des deux côtés
Cette nouvelle guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas en octobre 2023, a fait plus de 1200 morts côté israélien, principalement des civils, et plus de 42000 Palestiniens tués, en majorité des civils également, dans la riposte militaire israélienne, selon des chiffres des autorités jugés fiables par l’ONU.
Une question ultra-sensible au cœur du conflit
La question du retour des colonies juives à Gaza reste un sujet explosif plus de 15 ans après le retrait israélien. Pour les partisans de la colonisation, il s’agit d’affirmer la souveraineté d’Israël sur ce territoire. Mais cette perspective ravive les tensions et semble compromettre un peu plus les chances de paix, déjà bien minces. Nul doute que ce débat continuera d’enflammer les esprits au sein de la société israélienne profondément divisée.
Une question ultra-sensible au cœur du conflit
La question du retour des colonies juives à Gaza reste un sujet explosif plus de 15 ans après le retrait israélien. Pour les partisans de la colonisation, il s’agit d’affirmer la souveraineté d’Israël sur ce territoire. Mais cette perspective ravive les tensions et semble compromettre un peu plus les chances de paix, déjà bien minces. Nul doute que ce débat continuera d’enflammer les esprits au sein de la société israélienne profondément divisée.
