Selon des sources proches de la majorité présidentielle, de nombreux députés macronistes ont déjà les yeux rivés sur les élections municipales de 2026. Affaiblis par la perte de nombreux sièges aux dernières législatives et confrontés à une popularité d’Emmanuel Macron en berne, plusieurs parlementaires de Renaissance réfléchiraient activement à se présenter dans leurs villes pour retrouver un ancrage local.
Le constat est amer pour le camp présidentiel. Malgré la réélection d’Emmanuel Macron, les législatives ont laissé un goût de défaite, avec une majorité relative à l’Assemblée. Dans ce contexte morose, l’horizon 2027 semble s’assombrir. D’où l’intérêt croissant de certains députés pour les municipales à venir.
On sait que l’horizon risque de s’obscurcir pour nous en 2027… Et beaucoup de mes collègues commencent à lorgner des mairies.
Un poids lourd du “bloc central”
Des candidatures qui se préparent en coulisses
Si peu osent encore déclarer leurs ambitions municipales publiquement, les manœuvres se multiplient en coulisses. D’après nos informations :
- Violette Spillebout à Lille (Nord) et Thomas Cazenave à Bordeaux (Gironde) se sont déjà lancés, après avoir échoué en 2020.
- Le ministre de l’Économie Antoine Armand aurait des vues sur Lyon, dont le maire écologiste est fragilisé.
- Gabriel Attal, nouveau patron des députés Renaissance, entretient le doute sur une candidature à Paris.
D’autres noms circulent comme de sérieux prétendants dans plusieurs grandes villes, signe que la stratégie municipale de Renaissance se dessine. L’objectif : reconstruire un maillage territorial là où le parti présidentiel peine à s’implanter durablement.
Une question de survie politique
Pour ces élus, il s’agit aussi d’une question de survie politique personnelle. Avec la réforme des retraites qui s’annonce explosive et l’impopularité croissante du pouvoir, beaucoup craignent pour leur avenir à l’Assemblée en 2027.
Quand on voit la claque qu’on a prise aux législatives, on se dit qu’il vaut mieux avoir un point de chute. Et quoi de mieux qu’un mandat local?
Un député Renaissance
Mais la route est encore longue jusqu’en 2026. Si Renaissance espère profiter des divisions à gauche et à droite, le parti devra d’abord clarifier sa ligne et rassembler ses troupes. Sans oublier l’inconnue Macron : se représentera-t-il malgré tout en 2027 ? Ses lieutenants seront-ils tentés de jouer leur propre partition ?
Une chose est sûre : dans la majorité, l’opération ancrage local est lancée. Reste à savoir si elle suffira à éviter un nouveau revers dans les urnes. Les municipales seront un test grandeur nature du destin électoral des macronistes, à un an de la prochaine présidentielle.