C’est un cauchemar qu’ils n’auraient jamais imaginé vivre. Dans leur résidence cossue nichée au cœur de la vallée du Cens à Nantes, des habitants ont vu leur quotidien basculer avec l’installation d’un point de deal dans leur immeuble. Tags, dégradations, présence menaçante des dealers dans le hall d’entrée… Ils racontent ces semaines d’enfer qui les ont plongés malgré eux dans l’univers sordide du trafic de drogue, jusqu’à l’intervention musclée de la police pour démanteler ce point de vente de stupéfiants en plein quartier huppé. Un témoignage saisissant sur une réalité méconnue qui n’épargne aucun lieu.
Quand le trafic de drogue s’invite dans une résidence de standing
Perchée sur les hauteurs de Nantes, la résidence de la vallée du Cens offre un cadre de vie paisible et verdoyant à ses habitants. Grands appartements lumineux, vaste parc arboré, voisinage calme… Cet ensemble d’habitations cossues attire une population aisée en quête de tranquillité. Mais dernièrement, c’est une tout autre ambiance qui règne dans les parties communes. “On a commencé à voir des jeunes qui squattaient le hall d’entrée, des allers et venues à toute heure, des voitures qui se garaient en warning…”, raconte une riveraine. Rapidement, les soupçons des résidents se confirment. Leur immeuble est devenu le théâtre d’un trafic de stupéfiants bien rodé.
La descente aux enfers des habitants
Dès lors, le quotidien des habitants vire au cauchemar. Les dealers investissent les lieux de façon de plus en plus ostensible et menaçante. “Ils étaient postés dans le hall, ils contrôlaient les allées et venues. Certains avaient des chiens d’attaque. On ne se sentait plus chez nous, on avait peur”, confie un couple de retraités. Les actes de vandalisme et d’intimidation se multiplient : hall tagué, caméra de surveillance incendiée, portes forcées, insultes envers les résidents qui osent protester… L’insécurité devient palpable et les riverains excédés multiplient les appels à la police, en vain.
“On avait l’impression d’être totalement abandonnés, livrés à nous-mêmes face à ces trafiquants qui faisaient la loi chez nous. C’était une situation intenable.”
Un riverain excédé
L’intervention salvatrice de la police
Après plusieurs semaines de calvaire, une descente musclée des forces de l’ordre vient enfin interrompre l’activité du point de deal. Une trentaine de policiers, appuyés par les brigades cynophiles et une unité spécialisée, investissent les parties communes un matin à l’aube. Bilan : 3 interpellations, de la drogue et du matériel de conditionnement saisis. “C’était un énorme soulagement de voir la police intervenir. On commençait à désespérer. Mais il était temps que ça cesse, la situation devenait explosive”, réagit une habitante.
Des riverains marqués et vigilants
Si le point de deal a été démantelé, les résidents restent néanmoins traumatisés par cette parenthèse cauchemardesque. Cette expérience les a confrontés à une réalité qu’ils pensaient réservée aux quartiers difficiles. “On a réalisé que le trafic de drogue n’épargnait aucun endroit, même les lieux en apparence les plus paisibles”, souligne un riverain. Aujourd’hui, une vigilance accrue règne dans la résidence. Les habitants sont davantage mobilisés pour signaler le moindre fait suspect et éviter le retour des dealers. Une leçon douloureuse qui les a brutalement sortis de leur confort pour les plonger dans les affres d’un fléau qui gangrène de nombreux territoires.
“Cette épreuve nous a soudés entre voisins mais elle nous a aussi ouvert les yeux. On ne regarde plus notre quartier de la même façon maintenant.”
Une habitante de la résidence
Ce témoignage illustre la réalité méconnue des points de deal qui s’implantent dans tous types de lieux, y compris les plus cossus, conduisant les riverains à une modification profonde de leur mode de vie et de leur perception de leur environnement. Une expérience traumatisante et un combat de longue haleine pour préserver son cadre de vie face à la détermination sans faille des trafiquants.
