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Dernière Ligne Droite Avant Des Législatives Serrées Au Japon

Le Japon retient son souffle à la veille d'élections législatives qui s'annoncent particulièrement serrées pour le parti du Premier ministre Shigeru Ishiba. Son avenir politique est en jeu...

À la veille d’élections législatives cruciales, les candidats japonais jettent leurs dernières forces dans la bataille. Tous les regards sont tournés vers le Premier ministre Shigeru Ishiba, dont l’avenir politique est en jeu. Plusieurs sondages annoncent en effet un scrutin particulièrement difficile pour son parti, le Parti libéral-démocrate (PLD), qui pourrait perdre sa précieuse majorité au Parlement.

Shigeru Ishiba joue son va-tout

Arrivé au pouvoir le 1er octobre dernier, Shigeru Ishiba, 67 ans, a immédiatement convoqué ces élections anticipées dans l’espoir de consolider son assise. Le dirigeant comptait profiter d’un état de grâce pour faire passer son programme axé sur le renforcement de la sécurité et de la défense, le soutien accru aux ménages modestes et la revitalisation des campagnes nippones.

Mais c’était sans compter sur un scandale de financement au PLD qui a terni son image. De quoi faire douter sur sa capacité à conserver une majorité absolue des 233 sièges à la chambre basse, un résultat pourtant quasiment inédit dans l’histoire de ce parti hégémonique qui gouverne le Japon presque sans discontinuer depuis 1955.

Un programme remis en question

Le Premier ministre est par ailleurs critiqué pour ses revirements sur plusieurs sujets depuis son élection. Lui qui se montrait favorable à la possibilité pour les couples mariés de ne pas porter le même nom de famille fait désormais marche arrière, cédant aux pressions des franges conservatrices.

L’écart de sièges va se réduire entre le PLD et l’opposition et une nouvelle situation émergera dans la politique japonaise après l’élection.

Masato Kamikubo, professeur de politique à l’université Ritsumeikan

Une opposition en embuscade mais divisée

Principale force d’opposition, le Parti démocratique constitutionnel (PDC) entend bien profiter de cette élection pour s’imposer comme une alternative crédible au PLD. Son dirigeant Yoshihiko Noda, ancien Premier ministre de 2011 à 2012, est jugé proche des positions conservatrices et pragmatiques d’Ishiba.

Mais selon les experts, la division des oppositions rend difficile une victoire du PDC malgré le contexte favorable. Le PLD garde des atouts, à commencer par sa domination historique du paysage politique nippon. Les jeux sont donc loin d’être faits à la veille de ce scrutin à haut risque, dont l’issue sera décisive pour le Japon de demain.

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