La Nouvelle-Zélande est secouée par une vive polémique suite à l’interruption inédite d’une séance parlementaire par une députée maori. L’élue de 22 ans, Hana-Rawhiti Maipi-Clarke, a déchiré un projet de loi en plein hémicycle avant d’entonner un haka, danse traditionnelle maorie exprimant un conflit ou un défi.
Une loi qui divise le pays
Le texte en question, qui devait être débattu ce jour-là, propose de redéfinir le traité de Waitangi, document fondateur signé en 1840 entre la Couronne britannique et les chefs maoris. Bien que soutenu par un parti minoritaire de la coalition au pouvoir, le projet de loi est vivement critiqué, y compris au sein du gouvernement.
Ses détracteurs affirment qu’il risquerait de supprimer certains programmes dédiés à la population maorie, notamment dans le domaine de l’éducation. Si ses chances d’être adopté semblent minces, la proposition suffit à raviver les tensions communautaires dans l’archipel.
Un haka en guise de protestation
Lorsque la séance des questions au gouvernement a été interrompue par la députée Maipi-Clarke, d’autres élus du parti maori l’ont immédiatement rejointe dans sa danse. Ce « Ka Mate », rendu célèbre dans le monde entier par l’équipe de rugby des All Blacks, est un haka utilisé par les Maoris dans les situations de confrontation.
La présidence du Parlement a condamné cette action jugée « grossièrement désordonnée » et fait évacuer le public des tribunes.
Une marche vers la capitale
Cet incident n’est que la partie émergée d’un mouvement de contestation plus large. Des milliers de Néo-Zélandais, Maoris et non-Maoris, ont entamé une marche à travers le pays pour manifester contre le projet de loi. Leur destination : Wellington, la capitale, qu’ils devraient atteindre en début de semaine prochaine.
Tout au long de leur parcours, les manifestants, estimés à 10 000, bloquent des axes routiers majeurs afin de donner un écho maximum à leurs revendications. Un porte-parole du mouvement a déclaré à la presse :
Nous ne pouvons pas laisser le Parlement remettre en cause les fondements mêmes de la Nouvelle-Zélande. Le traité de Waitangi est un héritage précieux, garant de l’équilibre entre nos peuples.
Un contexte social tendu
Si les relations entre Maoris et descendants des colons européens sont globalement apaisées, des crispations surviennent régulièrement dès lors que le traité de Waitangi est remis en question. Les communautés maories, qui représentent environ 15% de la population, restent confrontées à des inégalités socio-économiques persistantes.
Le gouvernement néo-zélandais a mis en place plusieurs programmes pour tenter de réduire ces écarts, notamment dans les domaines de la santé et de l’éducation. Mais ces initiatives sont parfois perçues comme des privilèges injustifiés par une partie de l’opinion publique.
Un débat qui s’annonce houleux
Alors que les manifestants convergent vers la capitale, les parlementaires s’apprêtent à des échanges animés sur ce projet de loi controversé. Si la Première ministre n’a pas encore pris position publiquement, des voix discordantes se font entendre au sein même de sa majorité.
De leur côté, les représentants maoris au Parlement se disent déterminés à défendre le traité et les acquis de leur communauté. La députée Maipi-Clarke, devenue le visage de cette fronde, a prévenu :
Nous ne laisserons pas ce texte passer, quitte à interrompre les débats jour après jour. Le Parlement doit entendre la voix des Maoris et respecter notre histoire commune.
Une chose est sûre : le débat qui s’ouvre s’annonce long et passionné. Au-delà de l’avenir du projet de loi, c’est la place de la culture maorie au sein de la société néo-zélandaise qui est en jeu. Un enjeu crucial pour ce pays du Pacifique, dont l’identité s’est forgée dans un fragile équilibre entre traditions ancestrales et héritage colonial.
Lorsque la séance des questions au gouvernement a été interrompue par la députée Maipi-Clarke, d’autres élus du parti maori l’ont immédiatement rejointe dans sa danse. Ce « Ka Mate », rendu célèbre dans le monde entier par l’équipe de rugby des All Blacks, est un haka utilisé par les Maoris dans les situations de confrontation.
La présidence du Parlement a condamné cette action jugée « grossièrement désordonnée » et fait évacuer le public des tribunes.
Une marche vers la capitale
Cet incident n’est que la partie émergée d’un mouvement de contestation plus large. Des milliers de Néo-Zélandais, Maoris et non-Maoris, ont entamé une marche à travers le pays pour manifester contre le projet de loi. Leur destination : Wellington, la capitale, qu’ils devraient atteindre en début de semaine prochaine.
Tout au long de leur parcours, les manifestants, estimés à 10 000, bloquent des axes routiers majeurs afin de donner un écho maximum à leurs revendications. Un porte-parole du mouvement a déclaré à la presse :
Nous ne pouvons pas laisser le Parlement remettre en cause les fondements mêmes de la Nouvelle-Zélande. Le traité de Waitangi est un héritage précieux, garant de l’équilibre entre nos peuples.
Un contexte social tendu
Si les relations entre Maoris et descendants des colons européens sont globalement apaisées, des crispations surviennent régulièrement dès lors que le traité de Waitangi est remis en question. Les communautés maories, qui représentent environ 15% de la population, restent confrontées à des inégalités socio-économiques persistantes.
Le gouvernement néo-zélandais a mis en place plusieurs programmes pour tenter de réduire ces écarts, notamment dans les domaines de la santé et de l’éducation. Mais ces initiatives sont parfois perçues comme des privilèges injustifiés par une partie de l’opinion publique.
Un débat qui s’annonce houleux
Alors que les manifestants convergent vers la capitale, les parlementaires s’apprêtent à des échanges animés sur ce projet de loi controversé. Si la Première ministre n’a pas encore pris position publiquement, des voix discordantes se font entendre au sein même de sa majorité.
De leur côté, les représentants maoris au Parlement se disent déterminés à défendre le traité et les acquis de leur communauté. La députée Maipi-Clarke, devenue le visage de cette fronde, a prévenu :
Nous ne laisserons pas ce texte passer, quitte à interrompre les débats jour après jour. Le Parlement doit entendre la voix des Maoris et respecter notre histoire commune.
Une chose est sûre : le débat qui s’ouvre s’annonce long et passionné. Au-delà de l’avenir du projet de loi, c’est la place de la culture maorie au sein de la société néo-zélandaise qui est en jeu. Un enjeu crucial pour ce pays du Pacifique, dont l’identité s’est forgée dans un fragile équilibre entre traditions ancestrales et héritage colonial.