L’annonce fracassante du renoncement de Joe Biden à briguer un second mandat en 2024 vient de complètement rebattre les cartes de la présidentielle américaine. Alors que du côté républicain, Donald Trump fait figure d’ultra favori, les démocrates se retrouvent face à une équation complexe pour désigner, en un temps record, un candidat à même de l’emporter en novembre prochain.
Convention démocrate : l’heure du choix
Initialement, la convention nationale démocrate prévue du 19 au 22 août à Chicago devait être une simple formalité pour entériner la candidature de Joe Biden, vainqueur des primaires. Mais son retrait change tout : les 3936 délégués du parti ont désormais la lourde tâche de s’accorder en quelques jours sur un nouveau champion.
Comme l’a souligné le président du parti démocrate Jaime Harrison, il s’agira d’un “processus transparent et discipliné” pour désigner un candidat capable de battre Donald Trump. Les tractations et les jeux d’alliance vont bon train en coulisses.
Kamala Harris, la solution de continuité ?
Dans cette course contre la montre, la vice-présidente Kamala Harris part avec une longueur d’avance. Première femme et première personne afro-américaine à ce poste, elle bénéficie d’une forte notoriété et de réseaux solides après quatre ans à la Maison Blanche.
Sillonnant le pays depuis des mois, notamment sur les questions de droit à l’avortement, elle aurait déjà reçu le soutien de plusieurs figures du parti. Un autre atout : son nom figurant déjà sur les documents de campagne de Joe Biden, elle pourrait plus facilement récupérer le contrôle des importants fonds récoltés. De quoi faciliter une campagne éclair.
D’autres prétendants en embuscade
Mais la partie est loin d’être gagnée pour Kamala Harris. D’autres personnalités démocrates pourraient jouer les trouble-fêtes, à l’image des gouverneurs Gretchen Whitmer (Michigan) et Josh Shapiro (Pennsylvanie), qui jouissent d’une belle popularité dans ces swing states cruciaux.
Des profils plus inattendus, venus des ailes progressistes ou centristes du parti, pourraient aussi tirer leur épingle du jeu en cas de blocage. Bref, tous les scénarios sont ouverts avant une convention démocrate qui s’annonce bouillonnante.
Le défi d’une campagne éclair
Une fois la fumée blanche de la convention dissipée, le plus dur commencera pour le candidat démocrate : se faire un nom et rassembler en un temps record. Avec seulement trois mois pour convaincre les 250 millions d’électeurs, chaque jour comptera double.
Meetings, interviews, débats : un marathon de haute intensité s’annonce, avec en point d’orgue un duel already explosive contre Donald Trump. Dans cette présidentielle 2024 totalement folle, les démocrates n’ont pas le droit à l’erreur.
