Imaginez-vous, un vendredi soir ordinaire. Vous travaillez comme démarcheur, faisant du porte-à-porte pour gagner honnêtement votre vie. Certes, 20h30 n’est peut-être pas l’heure idéale pour sonner chez les gens, surtout à la veille du week-end. Mais ce qui s’est produit ensuite dépasse l’entendement. Notre démarcheur, exerçant son métier au boulevard Ambroise Croizat à Vénissieux, s’est retrouvé au cœur d’un épouvantable malentendu. Les individus tenant un point de deal à cet endroit l’ont pris pour un policier en civil. S’en est suivi un déferlement de violence inouïe.
Roué de coups pour une confusion dramatique
Pensant avoir affaire à un agent infiltré, les dealeurs se sont déchaînés sur le malheureux démarcheur. Armés de barres de fer, ils l’ont roué de coups avec une brutalité inqualifiable. Fort heureusement, dans un élan de survie, la victime a réussi à s’échapper de cet enfer et à se réfugier dans sa voiture. Mais le cauchemar ne s’est pas arrêté là. Sa voiture a été fortement dégradée par ses agresseurs, acharnés à lui faire payer cette funeste méprise.
Vingt jours d’incapacité totale de travail, c’est le lourd tribut que devra payer cet homme qui n’avait rien demandé, si ce n’est de faire son travail.
L’intervention salvatrice des forces de l’ordre
Alertée, la police s’est rapidement rendue sur les lieux pour secourir le démarcheur grièvement blessé. Evacué par les forces de l’ordre, il souffre de multiples traumatismes qui lui vaudront vingt longs jours d’incapacité totale de travail. Un lourd tribut pour cet homme qui n’avait rien demandé, si ce n’est de faire son travail et de rentrer chez lui sain et sauf.
Un incident qui soulève des questions
Cette terrible mésaventure amène à s’interroger sur plusieurs points :
- La sécurité des démarcheurs, ces travailleurs de l’ombre souvent en première ligne dans des quartiers difficiles.
- L’omniprésence des points de deal et la paranoïa des dealeurs, prompts à la violence au moindre soupçon.
- La nécessité pour les démarcheurs d’être mieux protégés et formés aux risques du terrain.
Il est grand temps que des mesures soient prises pour garantir l’intégrité de ces professionnels exposés. Des formations aux situations à risque, un équipement adapté, un encadrement renforcé, voilà quelques pistes à explorer. Car personne ne devrait risquer sa vie en allant simplement toquer à une porte.
Vénissieux, un concentré des maux des banlieues
Cette agression ignoble est symptomatique des difficultés chroniques qui gangrènent certaines banlieues comme Vénissieux. Trafic de drogue, violence, méfiance envers les autorités, voilà le terrain propice aux dérapages et aux drames comme celui-ci. Il est urgent d’agir en profondeur pour changer la donne et restaurer la sécurité de tous dans ces quartiers en souffrance.
Un démarcheur roué de coups, c’est toute la République qu’on frappe au visage. C’est l’honnête citoyen, le travailleur qui trinque, broyé par la violence aveugle qui règne en maître dans certains territoires perdus de la République.
Cet épisode tragique doit nous servir de piqûre de rappel. Il est impératif de tout mettre en œuvre pour combattre l’insécurité chronique de certaines cités, terreau fertile du trafic de drogue et de la violence qui l’accompagne. C’est un travail de longue haleine qui doit mobiliser l’ensemble de la société : pouvoirs publics, forces de l’ordre, acteurs sociaux, éducateurs, habitants. Chacun à son niveau doit œuvrer pour faire reculer cette gangrène et redonner à chaque citoyen le droit fondamental de vivre et travailler en sécurité.
Exprimons notre solidarité envers ce démarcheur cruellement pris pour cible. Et gardons à l’esprit que tant qu’il y aura des Vénissieux rongées par le mal, c’est toute la République qui vacillera sur ses bases. L’heure est plus que jamais à l’action.
