Depuis leur arrivée au pouvoir dans plusieurs grandes villes de France, les maires écologistes avaient promis de faire de la lutte contre l’insécurité une priorité. Pourtant, force est de constater que la réalité est bien différente des discours de campagne. Malgré quelques initiatives louables, la délinquance continue de progresser de manière préoccupante sur leurs territoires, comme en attestent les derniers chiffres du ministère de l’Intérieur.
Grenoble, capitale des vols avec armes
Dirigée d’une main de fer par Éric Piolle, figure de proue de l’écologie politique, Grenoble a vu les vols avec armes exploser. Avec près d’une centaine de faits recensés en 2022, soit 6 pour 10 000 habitants, la capitale des Alpes décroche la peu enviable première place de ce classement, devant des villes réputées difficiles comme Marseille ou Saint-Denis.
Bordeaux : les agressions en hausse de 25%
Même son de cloche du côté de la belle endormie. Depuis l’élection de Pierre Hurmic en 2021, les coups et blessures volontaires hors cadre familial ont bondi de 25%. Un triste record qui vient ternir l’image de la ville, et suscite une vive émotion chez les Bordelais.
Les gens ne se sentent plus en sécurité, surtout le soir. C’est devenu invivable.
Un commerçant du centre-ville
La violence explose aussi à Tours, Poitiers, Besançon…
La situation n’est guère plus enviable dans les autres grandes villes passées à gauche ces dernières années :
- +33% d’agressions sur la voie publique à Tours depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Denis
- +26% à Grenoble
- +22% à Poitiers dirigée par Léonore Moncond’huy
- +17% à Besançon
Alors simple coïncidence ou véritable lien de cause à effet ? Pour de nombreux experts, l’approche « angélique » voire « laxiste » d’une partie de ces édiles, plus prompts à vouloir comprendre qu’à sanctionner, serait en grande partie responsable de cette inquiétante dérive.
Des mesures insuffisantes face à l’ampleur du défi
Pressés de toute part, certains maires écologistes tentent bien de réagir en annonçant quelques mesures, comme le déploiement de médiateurs, la création d’équipes mobiles ou un renforcement de la vidéosurveillance. Mais ces dispositions paraissent bien dérisoires au regard de l’ampleur des défis à relever.
Selon une source proche des services de police, il faudrait recruter massivement et donner aux forces de l’ordre de vrais moyens d’action, notamment sur le plan législatif, pour espérer endiguer durablement cette vague de délinquance. Un constat que semblent encore peiner à faire les élus écolos, pris en étau entre la réalité du terrain et la pression de leur base militante.
Reste à savoir si ces édiles parviendront à infléchir leur politique avant les prochaines échéances électorales. Au risque sinon de voir les citoyens sanctionner dans les urnes leur impuissance face à un problème qui empoisonne leur quotidien et menace la cohésion de nos villes.