La situation des finances publiques françaises inquiète. Lors d’une audition devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale ce mercredi 18 septembre, Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, a douché les espoirs du gouvernement. Selon lui, l’objectif de ramener le déficit public à 5,1% du PIB en 2024 ne sera pas atteint.
Des recettes fiscales en berne et des dépenses en hausse
Plusieurs facteurs expliquent ce constat alarmant. Tout d’abord, les recettes fiscales risquent d’être moins élevées qu’attendu. En parallèle, les dépenses des collectivités locales sont en augmentation. Enfin, certaines économies prévues ne seront finalement pas réalisées.
Nous sommes devant une situation de finances publiques que je considère comme vraiment inquiétante.
Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes
Un budget 2025 sous haute tension
Face à ce constat, Pierre Moscovici anticipe un budget 2025 particulièrement délicat. Il le qualifie même de potentiellement “un des plus délicats de la Ve République”. Un véritable défi pour le prochain gouvernement qui devra impérativement présenter une nouvelle trajectoire pour réduire le déficit et replacer la dette sur une pente descendante.
Revenir sous les 3% de déficit en 2027, un objectif illusoire ?
L’objectif maintes fois répété par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie démissionnaire, de ramener le déficit public sous la barre des 3% du PIB en 2027, apparaît aujourd’hui comme “ni possible ni souhaitable” aux yeux de Pierre Moscovici. Cela nécessiterait en effet des économies massives, de l’ordre de 110 milliards d’euros sur la période, qui pourraient sérieusement pénaliser la croissance économique du pays.
Revenir à 3% en 2029, afin de se conformer aux règles budgétaires européennes, me paraît plus raisonnable.
Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes
Le prochain gouvernement face à un immense défi budgétaire
Quel que soit le résultat des élections législatives qui se profilent, le futur gouvernement n’aura d’autre choix que de s’attaquer rapidement et énergiquement au déficit et à la dette publics. Sans quoi la France risque de se retrouver dans une situation financière intenable. Après des années de “quoi qu’il en coûte” face aux crises successives, l’heure des comptes a sonné.
Mais réduire les dépenses et augmenter les recettes, tout en préservant autant que possible la croissance et le pouvoir d’achat des Français, s’annonce comme un exercice d’équilibriste périlleux. Le premier budget du prochain quinquennat, attendu à l’automne, sera scruté de très près. Il donnera la mesure de la volonté et de la capacité de la nouvelle majorité à redresser les comptes publics du pays. Un immense défi qui conditionnera en grande partie la réussite ou l’échec du nouveau locataire de Matignon et de son équipe.
L’objectif maintes fois répété par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie démissionnaire, de ramener le déficit public sous la barre des 3% du PIB en 2027, apparaît aujourd’hui comme “ni possible ni souhaitable” aux yeux de Pierre Moscovici. Cela nécessiterait en effet des économies massives, de l’ordre de 110 milliards d’euros sur la période, qui pourraient sérieusement pénaliser la croissance économique du pays.
Revenir à 3% en 2029, afin de se conformer aux règles budgétaires européennes, me paraît plus raisonnable.
Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes
Le prochain gouvernement face à un immense défi budgétaire
Quel que soit le résultat des élections législatives qui se profilent, le futur gouvernement n’aura d’autre choix que de s’attaquer rapidement et énergiquement au déficit et à la dette publics. Sans quoi la France risque de se retrouver dans une situation financière intenable. Après des années de “quoi qu’il en coûte” face aux crises successives, l’heure des comptes a sonné.
Mais réduire les dépenses et augmenter les recettes, tout en préservant autant que possible la croissance et le pouvoir d’achat des Français, s’annonce comme un exercice d’équilibriste périlleux. Le premier budget du prochain quinquennat, attendu à l’automne, sera scruté de très près. Il donnera la mesure de la volonté et de la capacité de la nouvelle majorité à redresser les comptes publics du pays. Un immense défi qui conditionnera en grande partie la réussite ou l’échec du nouveau locataire de Matignon et de son équipe.