C’est un discours poignant qui a suscité une vague de haine effroyable. Suite à la mort tragique de son mari, le gendarme Éric Comyn, tué par un multirécidiviste lors d’un refus d’obtempérer à Mougins, sa veuve Harmonie a pris la parole publiquement. Dans une déclaration déchirante, elle a dénoncé le laxisme qui règne en France et qui coûte la vie à des forces de l’ordre : “La France a tué mon mari. Pourquoi cet homme récidiviste peut-il encore être en liberté?“
Un déferlement de haine d’une rare violence
Ces paroles, empreintes de douleur et de colère légitime, ont bizarrement déclenché un torrent de haine d’une rare violence de la part de militants et personnalités d’extrême-gauche. Sur les réseaux sociaux, les propos orduriers et les souhaits de mort se sont multipliés contre cette femme endeuillée, coupable à leurs yeux d’avoir dénoncé le laxisme et l’insécurité.
Des messages ignobles ont fusé, allant de “Famille de gros fafs, qu’elle le rejoigne vite cette sal*pe” à “Bien fait pour sa gueule de facho“, en passant par des dizaines d’autres commentaires lui souhaitant ouvertement la mort. Cette violence verbale décomplexée en dit long sur l’état d’esprit qui règne dans certains cénacles de la gauche radicale.
Un climat délétère qui fracture la société
Il est proprement scandaleux que le cri de douleur d’une veuve dont le mari vient d’être tué en service suscite de telles réactions haineuses. Au-delà des policiers et gendarmes, c’est toute une frange de la société qui se sent visée et méprisée par ces propos indignes.
C’est la France qui se déchire, entre ceux qui subissent l’insécurité au quotidien, victimes du laxisme judiciaire, et ceux qui cautionnent et encouragent ce laxisme au nom de leurs idéaux.
Un syndicaliste policier
Cette affaire reflète tragiquement les fractures profondes qui traversent aujourd’hui le pays. D’un côté les partisans d’une justice ferme, de l’autre les tenants d’un laxisme sans limite. Les victimes et leurs familles se retrouvent prises en étau, harcelées et insultées quand elles osent mettre des mots sur leur détresse.
De la compassion, pas de la haine !
Face à cette situation explosive, les responsables politiques et associatifs doivent appeler au calme et condamner sans ambiguïté toutes les expressions de haine, d’où qu’elles viennent. La veuve d’Éric Comyn a le droit d’exprimer sa douleur et sa colère sans devenir la cible d’un lynchage numérique odieux.
C’est de compassion et de réconfort dont elle et ses enfants ont besoin, pas de nouveaux déversements de fiel. C’est aussi d’un sursaut collectif pour mettre fin au laxisme et endiguer l’insécurité rampante. Pour que le sacrifice d’Éric Comyn et de ses collègues ne soit pas vain. Il est temps que la France regarde en face ses démons.