Imaginez-vous au bord d’un terrain brûlant sous le soleil de Singapour, l’adrénaline à son comble, et pourtant, un silence pesant qui s’installe. Ce dimanche matin, l’équipe de France féminine de rugby à 7 a vécu un moment difficile, une défaite cuisante face à une adversaire redoutable : la Nouvelle-Zélande. Score final ? 40-14. Un revers qui laisse des traces, mais aussi des leçons à tirer pour les Bleues, qui viseront désormais une médaille de bronze face au Canada. Pendant ce temps, leurs homologues masculins terminent sur une note encore plus amère : une dernière place qui fait grincer des dents.
Un Tournoi à Double Tranchant pour les Français
Le rugby à 7, cette discipline explosive où chaque seconde compte, a offert un spectacle contrasté ce week-end. D’un côté, les Françaises ont brillé en atteignant les demi-finales pour la cinquième fois en six tournois cette saison – un exploit qui montre leur régularité. De l’autre, les hommes ont sombré, enchaînant les défaites sans décrocher une seule victoire. Alors, que s’est-il vraiment passé à Singapour ? Plongeons dans les détails de ce week-end mouvementé.
Un Début Catastrophique pour les Bleues
Face à la Nouvelle-Zélande, numéro un mondial, les Bleues ont été prises à la gorge dès les premières minutes. Trois essais encaissés en cinq minutes – un départ cauchemardesque qui a donné le ton. Les Kiwis, réputées pour leur vitesse et leur précision, n’ont laissé aucune chance à une défense française dépassée. Pourtant, tout n’était pas perdu à la mi-temps : deux essais tricolores ont rallumé une lueur d’espoir.
Malgré cette réaction, la seconde période a été un récital néo-zélandais. Trois nouveaux essais, tous transformés, ont scellé le sort du match. 40-14 : un score qui reflète la domination adverse, mais aussi les limites actuelles des Françaises face à une équipe aussi affûtée. D’après une source proche, « on a vu des éclairs de génie, mais pas assez pour renverser la vapeur ».
La Petite Finale : Une Chance de Rédemption
Les Bleues ne sont pas encore hors jeu. À 12h05, elles affronteront le Canada pour la médaille de bronze, une occasion de terminer sur une note positive. Ce ne sera pas une première : cette saison, elles ont déjà décroché le bronze à Dubaï, au Cap et à Perth. Une victoire leur permettrait d’égaler leur meilleur résultat et de consolider leur troisième place au classement mondial.
« On a pris une claque, mais on va se relever. Le bronze, c’est notre objectif maintenant. »
– Une joueuse française, sous couvert d’anonymat
Le Canada, adversaire redoutable mais moins dominateur que la Nouvelle-Zélande, représente une opportunité. Les Françaises devront miser sur leur explosivité et corriger les erreurs défensives pour espérer l’emporter. Un défi à leur portée, mais qui demandera une concentration maximale.
Les Bleus : Un Week-end à Oublier
Pendant que les femmes se battaient pour une place sur le podium, les hommes ont vécu un calvaire. Derniers du tournoi, les Bleus ont enchaîné les revers : une lourde défaite contre l’Australie (5-28) suivie d’un match perdu en prolongation face aux États-Unis (12-17). Un essai encaissé une minute après le début du temps additionnel a achevé leurs espoirs.
Pourtant, tout n’a pas été sombre. Deux essais français ont montré que l’équipe a du potentiel, mais le manque de constance et de discipline a coûté cher. Ce week-end marque un contraste saisissant avec leur titre olympique remporté l’été dernier. Que s’est-il passé depuis ? Les observateurs pointent du doigt une préparation insuffisante et des absences de joueurs clés.
Les Enjeux du Classement Mondial
Pour les Bleues, ce tournoi ne change pas leur position : elles resteront troisièmes au classement général, derrière la Nouvelle-Zélande et l’Australie, qui s’affronteront en finale pour la cinquième fois cette saison. Cette domination des deux géantes du rugby à 7 met en lumière l’écart qui subsiste avec les autres nations, y compris la France.
- Nouvelle-Zélande : Leader incontesté, toujours en finale.
- Australie : Deuxième, une régularité impressionnante.
- France : Troisième, mais encore loin du sommet.
Pour les hommes, la dernière place à Singapour est un coup dur. Champions olympiques en titre, ils doivent désormais se remobiliser avant la grande finale du circuit à Los Angeles. Une chose est sûre : ce week-end a révélé des failles qu’il faudra combler rapidement.
Pourquoi la Nouvelle-Zélande Domine-t-elle Autant ?
Revenons sur l’adversaire principal des Bleues : la Nouvelle-Zélande. Leur domination n’est pas un hasard. Avec une culture du rugby ancrée dès le plus jeune âge, une vitesse d’exécution inégalée et une précision chirurgicale, les Kiwis sont une machine bien huilée. Leur performance à Singapour – six essais contre la France – illustre leur supériorité.
Mais il y a plus. Leur capacité à transformer presque tous leurs essais (un taux de réussite impressionnant) fait la différence. Les Bleues, elles, ont manqué de réalisme dans les moments clés. Un point à travailler pour rivaliser avec les meilleures.
Les Leçons à Tirer de Singapour
Ce tournoi n’est pas une fin en soi. Pour les Françaises, il s’agit d’une étape dans une saison déjà réussie. Atteindre les demi-finales aussi souvent montre leur progression, mais la marche vers l’or reste haute. Quant aux hommes, ce revers doit servir d’électrochoc pour retrouver leur niveau olympique.
| Équipe | Résultat | Prochain défi |
| Bleues | 40-14 (défaite) | Canada (bronze) |
| Bleus | Derniers | Los Angeles |
Les deux équipes ont rendez-vous avec leur destin. Pour les femmes, une médaille de bronze serait une belle consolation. Pour les hommes, il faudra tout reconstruire. Une chose est sûre : le rugby à 7 français n’a pas dit son dernier mot.
Et Ensuite ? Cap sur Los Angeles
Le circuit mondial de rugby à 7 ne s’arrête pas là. La grande finale à Los Angeles approche, et avec elle, une chance de tout remettre à plat. Les Bleues viseront une place encore plus haute au classement, tandis que les Bleus devront prouver qu’ils peuvent rebondir après ce fiasco. Le rendez-vous est pris.
Ce week-end à Singapour a été un mélange de promesses et de désillusions. Les Françaises ont montré leur potentiel, mais aussi leurs limites. Les hommes, eux, ont touché le fond. Une question demeure : jusqu’où peuvent-ils aller cette saison ? La réponse viendra sur le terrain.
