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DeepSeek, la rivale chinoise de ChatGPT qui ébranle la Silicon Valley

Une nouvelle IA chinoise, DeepSeek, rivalise avec ChatGPT à une fraction du coût. Son succès fulgurant inquiète les géants de la Silicon Valley. Qui sortira vainqueur de cette nouvelle course à l'IA ?

L’intelligence artificielle est en ébullition depuis l’arrivée fracassante de DeepSeek, l’IA chinoise qui fait trembler les géants de la Silicon Valley. En quelques jours seulement, cette start-up inconnue est devenue l’application la plus téléchargée aux États-Unis, détrônant le célèbre ChatGPT d’OpenAI. Mais comment cette discrète entreprise a-t-elle réussi un tel exploit ?

Le nouveau modèle de DeepSeek rivalise avec les meilleurs, à une fraction du coût

Basée à Hangzhou en Chine, DeepSeek a dévoilé R1, son dernier modèle d’IA générative, sans faire de vagues dans un premier temps. Mais rapidement, il est apparu que les capacités de ce modèle étaient équivalentes à celles des ténors américains comme ChatGPT ou Claude d’Anthropic. Le tout pour un coût de développement dérisoire de 5,6 millions de dollars selon l’entreprise, contre des milliards investis par leurs rivaux d’outre-Pacifique.

Comment DeepSeek a-t-elle réussi cette prouesse ? L’entreprise n’a pas accès aux puces dernier cri de Nvidia, massivement utilisées pour entraîner les IA aux États-Unis. Au lieu de cela, DeepSeek a misé sur des composants moins chers et un savoir-faire d’optimisation unique pour obtenir des résultats similaires. Une approche low-cost qui pourrait bien changer la donne sur le marché très concurrentiel de l’IA.

Les géants de la tech sonnés, Wall Street dégringole

L’onde de choc DeepSeek n’a pas tardé à se faire sentir. Wall Street a lourdement chuté, Nvidia en tête perdant près de 600 milliards de dollars de valorisation en une seule séance. Même son de cloche chez les dirigeants des mastodontes de la tech. Elon Musk et d’autres soupçonnent même l’entreprise chinoise d’utiliser en douce les dernières puces Nvidia. Des accusations balayées par des investisseurs de DeepSeek, qui y voient plutôt le dépit d’une « équipe de gosses de riches doublés par des gosses de pauvres ».

C’est très stimulant d’avoir un nouveau concurrent. Nous allons évidemment fournir de bien meilleurs modèles.

Sam Altman, PDG d’OpenAI

Course à l’IA : la Chine rattrape son retard à vitesse grand V

Le succès éclair de DeepSeek sonne comme un avertissement pour les États-Unis. Alors que les revenus mondiaux de l’IA devraient exploser dans les prochaines années, la Chine semble en passe de combler son retard technologique à une vitesse alarmante pour les leaders américains. Conscients de l’enjeu, ces derniers multiplient les investissements et les partenariats, comme en témoigne le projet géant d’infrastructure d’IA porté par OpenAI, AWS et Nvidia.

Le futur de l’IA se jouera-t-il en Chine ?

DeepSeek pourrait bien redistribuer les cartes dans la course à l’IA générative. En proposant des capacités équivalentes à un coût bien moindre, la start-up chinoise ouvre la voie à une démocratisation de cette technologie. Une tendance qui pourrait profiter aux entreprises et consommateurs du monde entier, mais qui inquiète les géants américains, jusqu’ici incontestés. Les prochains mois s’annoncent décisifs et tous les regards sont désormais tournés vers l’Empire du Milieu. La Chine sera-t-elle le prochain leader de l’IA ? Une chose est sûre, la Silicon Valley a du souci à se faire.

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