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Déductions fiscales pour aider ses parents à l’étranger

Les Français aidant leurs parents à l'étranger peuvent bénéficier d'une déduction fiscale, sous conditions. Montants plafonnés, justificatifs obligatoires... On vous dit tout sur ce dispositif méconnu !

Saviez-vous que les contribuables français versant une aide financière à leurs parents vivant à l’étranger peuvent, sous certaines conditions, bénéficier d’une déduction fiscale ? Cette possibilité, encore méconnue, permet de déduire de ses revenus imposables les sommes versées au titre de l’obligation alimentaire. Explications.

L’obligation alimentaire, même au-delà des frontières

En France, les enfants ont le devoir de subvenir aux besoins de leurs parents dans le besoin, et ce quelle que soit leur nationalité ou leur pays de résidence. Cette obligation alimentaire s’applique donc aussi lorsque les parents vivent à l’étranger. Les versements effectués à ce titre peuvent ouvrir droit à une déduction sur l’impôt sur le revenu, moyennant le respect de certaines conditions.

Des versements justifiés et proportionnés

Pour être déductibles, les sommes versées doivent correspondre à de réels besoins des bénéficiaires. Il faut donc pouvoir justifier que ses parents ne disposent pas de ressources suffisantes pour subvenir seuls à leurs besoins essentiels (logement, alimentation, santé…). Par ailleurs, les montants versés doivent être proportionnés à la fois aux besoins des parents mais aussi aux ressources de l’enfant qui les aide. Pas question donc de verser des sommes démesurées dans le seul but de réduire son impôt.

Déclarer et prouver les versements

Les contribuables souhaitant bénéficier de cette déduction doivent reporter les sommes versées dans leur déclaration de revenus. Ils doivent également être en mesure de produire des justificatifs de ces versements (virements, reçus…) en cas de demande de l’administration fiscale. La conservation de ces preuves est donc primordiale.

Une déduction plafonnée

Le montant de la déduction fiscale n’est pas illimité. Il est plafonné à 3592 euros par parent aidé et par an. De plus, ce montant maximal peut être revu à la baisse en fonction des règles fiscales spécifiques au pays de résidence des parents. Il est donc important de bien se renseigner au préalable.

Cette mesure permet de concilier devoir moral envers ses parents et optimisation fiscale. Mais attention, elle n’a pas vocation à financer un train de vie au-dessus des besoins réels des bénéficiaires.

Maître Dupond, avocat fiscaliste

Au final, si cette possibilité de déduction est intéressante, elle doit s’inscrire dans une vraie démarche d’entraide familiale. Elle nécessite également une bonne information en amont et un suivi rigoureux des versements. N’hésitez donc pas à vous faire conseiller par un professionnel avant d’y recourir.

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