Bien-être

Déconstruire le mythe de la mère parfaite sur les réseaux sociaux

Le mythe de la mère parfaite vanté sur Instagram met une pression sur les mères, créant un décalage source de culpabilité. Comment s'en libérer ? Des experts livrent leurs conseils pour embrasser son imperfection et ne plus se comparer aux mères idéalisées des réseaux sociaux.

68% des mères éprouvent une fatigue physique, 57% un épuisement moral et 34% se disent concernées par le burn-out parental selon un sondage Ifop réalisé en 2022. Malgré une libération de la parole sur les défis de la parentalité, l’image de la mère sans défaut continue de régner en maître sur les réseaux sociaux comme Instagram. Un décalage pesant, source de culpabilité pour de nombreuses mères de famille.

Des injonctions culpabilisantes dès la naissance

Selon Nicolas Winter, médecin aux urgences pédiatriques et auteur du livre “Le bisou magique existe-t-il ?”, la mère subit un flot d’injonctions dès la venue au monde de son bébé, dans le but d’atteindre la perfection. Une pression qui engendre souvent une surenchère dans la quête de traitements, soins et bien-être, ainsi que l’essor de croyances culpabilisantes.

Le plus important est de se défaire de ces injonctions et de faire du mieux que l’on peut, quitte à faire des erreurs.

Dr Nicolas Winter

Le piège de la comparaison sur les réseaux

45% des mères trouvent que les informations des autres mamans sur les réseaux sociaux ont tendance à les faire culpabiliser. Pour un tiers d’entre elles, ces contenus leur font plus de mal que de bien. La tentation de se comparer aux mères soi-disant parfaites peut être grande, mais elle est contre-productive.

Pour Serge Mori, docteur en psychologie clinique, il est essentiel de ne pas trop culpabiliser et de faire du mieux possible. Ne plus suivre ces mères prétendument irréprochables sur Instagram & co peut aider à renouer avec l’authenticité plutôt que de chercher une maîtrise totale.

Embrasser sa vulnérabilité et dédramatiser

Pour la chercheuse américaine Brené Brown, la perfection éloigne de l’authenticité. Elle encourage les mères à embrasser leur vulnérabilité et se libérer des attentes parentales irréalistes. Un avis partagé par la Dre Shefali Tsabary, qui prône une approche consciente moins centrée sur la perfection.

En pratique, les mères ont intérêt à dépasser leur peur du jugement et à demander de l’aide sans honte quand la situation l’exige. Dédramatiser est aussi essentiel : une maison en désordre n’a rien de dramatique. L’enjeu est bien de déconstruire le mythe de la mère à la fois lisse et épanouie.

La perfection n’est pas de ce monde, et encore moins dans le monde merveilleux et chaotique des enfants !

Isabelle Filliozat, psychothérapeute

Être mère est une aventure faite de hauts et de bas. En célébrant l’imparfait, en osant se montrer vulnérable et en relâchant la pression, les mamans ont tout à gagner. Bien plus qu’en courant après une image aseptisée et irréaliste glorifiée sur les réseaux sociaux. Place à l’authenticité et à la bienveillance !

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