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Décès de Saleh Déby Itno, opposant clé du régime tchadien

Saleh Déby Itno, figure de l'opposition tchadienne et oncle du président Mahamat Déby, est décédé en exil. Son parti dénonce un "meurtre", soulevant des questions sur l'état des droits et libertés au Tchad à l'approche d'élections controversées.

Une figure majeure de l’opposition tchadienne vient de s’éteindre en exil. Saleh Déby Itno, oncle du président Mahamat Idriss Déby Itno, est décédé mardi au Caire des suites d’une maladie, a annoncé son entourage. Son parti, le PSF, dénonce un « meurtre » qui s’inscrirait dans une répression plus large de la dissidence.

Un opposant de poids

Général de son état, Saleh Déby Itno était un pilier du régime de son frère Idriss Déby Itno, président du Tchad pendant 30 ans jusqu’à sa mort au combat en 2021. Mais début 2024, il avait fait défection pour rejoindre le PSF de Yaya Dillo Djérou, devenant un opposant en vue au nouveau président, son neveu Mahamat Déby.

Son ralliement avait été un coup dur pour le régime. Arrêté lors de l’assaut meurtrier contre le siège du PSF en février, Saleh Déby Itno avait passé cinq mois en prison avant d’être libéré pour raisons de santé et de partir se faire soigner à l’étranger. C’est là que la mort l’a emporté à 71 ans.

Soupçons autour de sa mort

Pour le PSF, il s’agit d’un « meurtre » politique qui s’inscrit dans le sillage de l’assassinat présumé de son leader Yaya Dillo Djérou lors de la descente des forces de l’ordre en février. Le parti accuse le pouvoir d’avoir précipité le décès de Saleh Déby Itno en le maintenant en détention malgré sa santé fragile.

Ces allégations n’ont pas pu être confirmées de source indépendante. Mais elles mettent en lumière le climat délétère qui entoure l’opposition au Tchad à l’approche d’élections provinciales, locales et législatives prévues dimanche, les premières depuis 2011.

Appels au boycott

Redoutant une « mascarade », une partie des partis d’opposition dont le PSF appelle au boycott du scrutin. Ils dénoncent un verrouillage du jeu démocratique et une dérive autoritaire depuis l’arrivée au pouvoir de Mahamat Déby, lui-même adoubé lors d’une présidentielle controversée en mai.

Les organisations de défense des droits humains dénoncent régulièrement la répression violente – parfois dans le sang – de toute opposition au Tchad.

Dans ce contexte, le décès en exil de Saleh Déby Itno apparaît comme un nouveau coup porté aux voix dissidentes. Un coup dont son parti le PSF entend faire un symbole pour mobiliser contre le pouvoir en place, avec l’espoir que la communauté internationale y prête attention.

Mais dans l’immédiat, l’heure est au recueillement. Rapatrié d’Égypte, le corps de l’opposant doit être inhumé à l’est du pays aux côtés de son frère l’ex-président Idriss Déby, non sans une certaine ironie. Celle de deux destinées liées dans la vie, même par-delà les fractures politiques, et réunies dans la mort.

Pour le PSF, il s’agit d’un « meurtre » politique qui s’inscrit dans le sillage de l’assassinat présumé de son leader Yaya Dillo Djérou lors de la descente des forces de l’ordre en février. Le parti accuse le pouvoir d’avoir précipité le décès de Saleh Déby Itno en le maintenant en détention malgré sa santé fragile.

Ces allégations n’ont pas pu être confirmées de source indépendante. Mais elles mettent en lumière le climat délétère qui entoure l’opposition au Tchad à l’approche d’élections provinciales, locales et législatives prévues dimanche, les premières depuis 2011.

Appels au boycott

Redoutant une « mascarade », une partie des partis d’opposition dont le PSF appelle au boycott du scrutin. Ils dénoncent un verrouillage du jeu démocratique et une dérive autoritaire depuis l’arrivée au pouvoir de Mahamat Déby, lui-même adoubé lors d’une présidentielle controversée en mai.

Les organisations de défense des droits humains dénoncent régulièrement la répression violente – parfois dans le sang – de toute opposition au Tchad.

Dans ce contexte, le décès en exil de Saleh Déby Itno apparaît comme un nouveau coup porté aux voix dissidentes. Un coup dont son parti le PSF entend faire un symbole pour mobiliser contre le pouvoir en place, avec l’espoir que la communauté internationale y prête attention.

Mais dans l’immédiat, l’heure est au recueillement. Rapatrié d’Égypte, le corps de l’opposant doit être inhumé à l’est du pays aux côtés de son frère l’ex-président Idriss Déby, non sans une certaine ironie. Celle de deux destinées liées dans la vie, même par-delà les fractures politiques, et réunies dans la mort.

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