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Débat Houleux à l’Assemblée : Un Député LFI Menace ses Collègues

Un débat sur l'abrogation de la réforme des retraites vire au scandale à l'Assemblée Nationale. Le député LFI Ugo Bernalicis menace ouvertement ses collègues, provoquant l'indignation. Jusqu'où iront les tensions entre la NUPES et le camp présidentiel ? Les détails choc...

C’est une séance qui restera dans les annales de l’Assemblée Nationale. Jeudi 28 novembre, lors de l’examen d’une proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites, portée par le groupe LFI, les débats ont viré à l’affrontement verbal. Au cœur de la polémique : les propos menaçants du député Ugo Bernalicis envers ses collègues.

« Faites attention, il y aura vos noms » : la menace qui passe mal

Tout a commencé quand le député LFI, rapporteur du texte, s’est adressé à l’hémicycle, sourire en coin : « Faites attention, vos votes seront publics sur le site de l’Assemblée, il y aura vos noms. Qui a voté pour ? Qui a voté contre ?« , a-t-il lancé sur un ton lourd de sous-entendus. Une sortie qui a immédiatement fait bondir les rangs de l’opposition.

« On ne peut pas accepter que le rapporteur menace les parlementaires, c’est inadmissible ! »

a tonné Sylvain Berrios, député Horizons

Face au tollé, la présidente de séance a dû suspendre les débats, demandant qu’on en finisse avec « ce type de pressions ». Mais le mal était fait. Pour la majorité présidentielle et la droite, ces propos sont la preuve d’une volonté d’intimidation de la part de la NUPES.

L’obstruction parlementaire, l’arme des macronistes ?

Car en coulisses, LFI fulmine face à « l’obstruction » menée par ses adversaires. Pas moins d’un millier d’amendements ont été déposés par le « socle commun » pour tenter de freiner l’examen du texte. « Il n’y a aucune obstruction, il y a simplement une volonté de débat« , s’est défendu Laurent Saint-Martin, ministre chargé du Budget. Mais les Insoumis n’en démordent pas et dénoncent une stratégie délibérée pour les priver d’une victoire politique.

Des méthodes qui inquiètent

Au-delà des joutes parlementaires, ce sont les méthodes employées par certains élus LFI qui suscitent de vives inquiétudes. Ces derniers jours, plusieurs d’entre eux ont publié sur les réseaux sociaux les photos de leurs collègues centristes ou de droite ayant déposé des amendements, invitant les habitants de leur circonscription à leur écrire. Un ciblage nominatif qui passe très mal auprès des intéressés.

D’après une source proche du dossier, « On assiste à une tentative de pression inédite sur les parlementaires. Menacer de révéler publiquement les votes, inciter les citoyens à interpeller directement les députés… On franchit une ligne rouge démocratique ». Une ambiance délétère qui n’est pas sans rappeler les heures sombres de l’Histoire.

Vers une radicalisation de LFI ?

Pour de nombreux observateurs, cet épisode illustre la dérive d’une partie de la gauche radicale, prête à tout pour imposer ses vues, quitte à s’affranchir des règles élémentaires du débat démocratique. « Jean-Luc Mélenchon a ouvert la boîte de Pandore en théorisant la « brutalisation » du jeu politique. On en voit aujourd’hui les conséquences« , analyse un député de la majorité.

À l’heure où nous écrivons ces lignes, les débats sur l’abrogation des retraites se poursuivent dans une ambiance électrique. Nul ne sait si la proposition de loi aura une chance d’être adoptée. Mais une chose est sûre : par ses outrances, LFI a peut-être tiré une balle dans le pied de son propre texte, se mettant à dos une partie de l’opinion. Comme quoi, en politique aussi, la forme est souvent aussi importante que le fond.

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