La lutte contre l’homophobie dans le football français prend un nouveau tournant. DAZN, diffuseur britannique de la Ligue 1, a fermement condamné les chants discriminatoires entendus dans les stades. Cette prise de position intervient alors que le collectif Stop-Homophobie a annoncé porter plainte devant l’Arcom, le régulateur des médias.
DAZN Promet D’Agir Contre Les Chants Homophobes
Dans un communiqué, DAZN s’engage à “éliminer tous les chants à caractère discriminatoire qui pourraient être entendus dans les replays proposés sur sa plateforme”. Le diffuseur souligne qu’il “veille rigoureusement, dans le respect de la loi, à ne pas diffuser sur sa plateforme de passages comportant de tels propos”. DAZN promet son “soutien plein et entier” à toute initiative visant à éradiquer ces comportements dans les stades.
Une Plainte Déposée Par Stop-Homophobie
De son côté, le collectif Stop-Homophobie a annoncé déposer une plainte auprès de l’Arcom contre DAZN “pour injures et incitations à la haine homophobe”, en raison de la rediffusion de chants discriminatoires captés lors de matches de Ligue 1. Selon Me Étienne Deshoulières, avocat du collectif, l’Arcom a les moyens de sanctionner DAZN, notamment en imposant la suspension des matches concernés et des sanctions financières.
Des Incidents Récurrents Dans Les Stades
Cette polémique fait suite à de nouveaux incidents survenus le 19 octobre au Parc des Princes lors du match PSG-Strasbourg. Des supporters parisiens, principalement les Ultras de la tribune Auteuil, ont entonné des chants homophobes visant l’OM pendant une dizaine de minutes. Le parquet de Paris a ouvert une enquête et deux meneurs ont été identifiés.
Le Gouvernement Appelle À Appliquer Le Protocole Fifa
Face à ces incidents récurrents, le gouvernement monte au créneau. Lors d’une réunion au ministère de l’Intérieur avec les instances du football français, le ministre des Sports a demandé “d’appliquer strictement le protocole Fifa dès qu’il y a un chant homophobe”. Cela implique une gradation des sanctions, allant de la suspension temporaire du match jusqu’au match perdu par forfait pour l’équipe qui reçoit en cas de récidive.
Arrêter des matches est très compliqué, ce n’est pas la bonne solution. Mais il faut une interruption provisoire, éventuellement des exfiltrations.
Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur
Des Sanctions Insuffisantes Jusqu’à Présent
Si des sanctions individuelles ont été prises par le passé à l’encontre de supporters ayant tenu des propos homophobes, avec des interdictions de stade à la clé, les sanctions collectives restent rares. Malgré plusieurs interruptions de matches ces dernières saisons pour cause de chants ou banderoles homophobes, aucune rencontre n’a été définitivement arrêtée ou donnée perdue.
Une Prise De Conscience Nécessaire
Au-delà des sanctions, c’est une véritable prise de conscience collective qui est attendue par les associations de lutte contre les discriminations. Si des campagnes de sensibilisation sont régulièrement menées par les clubs et les instances, force est de constater que le message peine encore à passer auprès d’une frange des supporters. Le coming-out toujours tabou des joueurs professionnels témoigne de la persistance d’un climat homophobe dans le football.
L’engagement de DAZN et l’utilisation de leviers juridiques par les associations sont de nouveaux signes encourageants. Mais il faudra une mobilisation de tous, dirigeants, joueurs, supporters, médias, pour faire reculer durablement l’homophobie des stades et des écrans. Le chemin vers un football pleinement inclusif reste encore long.
De son côté, le collectif Stop-Homophobie a annoncé déposer une plainte auprès de l’Arcom contre DAZN “pour injures et incitations à la haine homophobe”, en raison de la rediffusion de chants discriminatoires captés lors de matches de Ligue 1. Selon Me Étienne Deshoulières, avocat du collectif, l’Arcom a les moyens de sanctionner DAZN, notamment en imposant la suspension des matches concernés et des sanctions financières.
Des Incidents Récurrents Dans Les Stades
Cette polémique fait suite à de nouveaux incidents survenus le 19 octobre au Parc des Princes lors du match PSG-Strasbourg. Des supporters parisiens, principalement les Ultras de la tribune Auteuil, ont entonné des chants homophobes visant l’OM pendant une dizaine de minutes. Le parquet de Paris a ouvert une enquête et deux meneurs ont été identifiés.
Le Gouvernement Appelle À Appliquer Le Protocole Fifa
Face à ces incidents récurrents, le gouvernement monte au créneau. Lors d’une réunion au ministère de l’Intérieur avec les instances du football français, le ministre des Sports a demandé “d’appliquer strictement le protocole Fifa dès qu’il y a un chant homophobe”. Cela implique une gradation des sanctions, allant de la suspension temporaire du match jusqu’au match perdu par forfait pour l’équipe qui reçoit en cas de récidive.
Arrêter des matches est très compliqué, ce n’est pas la bonne solution. Mais il faut une interruption provisoire, éventuellement des exfiltrations.
Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur
Des Sanctions Insuffisantes Jusqu’à Présent
Si des sanctions individuelles ont été prises par le passé à l’encontre de supporters ayant tenu des propos homophobes, avec des interdictions de stade à la clé, les sanctions collectives restent rares. Malgré plusieurs interruptions de matches ces dernières saisons pour cause de chants ou banderoles homophobes, aucune rencontre n’a été définitivement arrêtée ou donnée perdue.
Une Prise De Conscience Nécessaire
Au-delà des sanctions, c’est une véritable prise de conscience collective qui est attendue par les associations de lutte contre les discriminations. Si des campagnes de sensibilisation sont régulièrement menées par les clubs et les instances, force est de constater que le message peine encore à passer auprès d’une frange des supporters. Le coming-out toujours tabou des joueurs professionnels témoigne de la persistance d’un climat homophobe dans le football.
L’engagement de DAZN et l’utilisation de leviers juridiques par les associations sont de nouveaux signes encourageants. Mais il faudra une mobilisation de tous, dirigeants, joueurs, supporters, médias, pour faire reculer durablement l’homophobie des stades et des écrans. Le chemin vers un football pleinement inclusif reste encore long.