Invité ce mercredi sur le plateau de l’émission “Bonjour ! La Matinale TF1”, le maire Les Républicains de Cannes, David Lisnard, s’est exprimé sur la question sensible de l’immigration. Celui qui est également président de l’Association des maires de France a marqué les esprits en préconisant de “diviser par huit l’immigration légale” dans l’Hexagone.
“Un pays doit pouvoir maîtriser son peuplement”
Pour justifier cette position tranchée, l’élu cannois a estimé qu’“un pays doit pouvoir maîtriser son peuplement”. David Lisnard a déploré le fait que la France “importe l’immigration très pauvre, ce qui pose des problèmes de vie” selon lui. Des propos qui font écho aux nouvelles orientations du gouvernement en matière d’immigration, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau ayant récemment adressé une circulaire musclée aux préfets pour obtenir “des résultats” dans la “reprise du contrôle”.
L’édile cannois a cependant tenu à nuancer son discours en affirmant ne pas plaider pour “l’immigration zéro”. “On ne peut pas et il ne faut pas avoir d’immigration zéro”, a-t-il ainsi déclaré sur le plateau de TF1.
Un retour de la taxe d’habitation “impossible dans le contexte actuel”
Interrogé également sur un éventuel retour de la taxe d’habitation en France, une mesure notamment défendue par le maire LR de Meaux Jean-François Copé, David Lisnard a balayé cette hypothèse. Selon lui, un tel retour est “impossible dans le contexte actuel” marqué par une quête effrénée de recettes budgétaires de la part de l’État.
“L’État cherche de l’argent partout, dès que vous parlez de réforme c’est pour prendre de l’argent, or nous avons déjà un taux record de prélèvements obligatoires”.
David Lisnard, maire LR de Cannes
Le président de l’Association des maires de France a récemment défendu l’idée d’un “impôt universel résidentiel”. Pour lui, la “problématique majeure” réside dans la rupture du “lien civique” entre les habitants et leur commune. David Lisnard a aussi pointé du doigt le poids de la fonction publique, affirmant que “l’enjeu réside dans le fait que l’on a 34 % des agents qui ne sont que dans des fonctions administrantes, là où des pays européens sont à 25%”.
Budget 2025 : la quête de 60 milliards d’euros pour réduire le déficit
Ces débats sur l’immigration et la fiscalité locale interviennent dans un contexte budgétaire particulièrement tendu pour la France. Le gouvernement est actuellement en quête de près de 60 milliards d’euros pour boucler son budget 2025 et réduire le déficit public. Diverses pistes sont à l’étude, comme la création d’une deuxième journée de solidarité ou encore la suppression d’un jour férié supplémentaire.
Reste à savoir quelles mesures seront finalement retenues et si elles suffiront à redresser les comptes publics, tout en répondant aux attentes de la population en matière d’immigration et de pouvoir d’achat. Une équation complexe à résoudre pour l’exécutif, alors que se profilent déjà les prochaines échéances électorales.
