Face à la recrudescence des violences en prison, le nouveau ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a dégainé un arsenal de mesures chocs. Invité sur le plateau du JT de TF1, il a détaillé son plan d’attaque pour restaurer l’ordre dans des établissements pénitentiaires gangrenés par les incidents.
Des gardes à vue rallongées pour les détenus violents
Première mesure phare : en cas de violences sexuelles aggravées, la garde à vue des détenus pourra désormais atteindre 72 heures, contre 48 heures actuellement. L’objectif affiché est de « protéger les victimes » et de permettre aux forces de l’ordre de « mener sereinement les investigations ».
Cette annonce intervient alors que les agressions et viols entre détenus se multiplient dans des prisons surpeuplées, où la promiscuité exacerbe les tensions. Selon une source proche du dossier, ce durcissement vise à « isoler les détenus les plus dangereux » le temps d’instruire leur dossier.
Des opérations « coup de poing » pour sécuriser les prisons
Autre mesure choc : le déploiement d’opérations « place nette » dans les établissements les plus problématiques. Concrètement, des équipes de sécurité mobiles interviendront par surprise pour mener des fouilles générales, saisir les objets interdits et transférer les détenus les plus incontrôlables.
« Nous devons reprendre le contrôle de nos prisons, coûte que coûte », a martelé G. Darmanin. « Ces opérations coup de poing permettront de remettre de l’ordre là où la situation a complètement dérapé. » Des missions qui s’annoncent explosives, au vu du climat de défiance entre détenus et surveillants…
Peines de prison « immédiatement exécutées »
Le ministre de l’Intérieur souhaite également que les peines de prison soient « prononcées » mais aussi et surtout « immédiatement exécutées ». Un vœu pieux face à des prisons déjà pleines à craquer, avec plus de 72 000 détenus pour 60 000 places…
Pour éviter un embrasement général, Gérald Darmanin mise sur « un plan ambitieux de construction de places de prison », avec notamment l’ouverture de nouveaux quartiers de haute sécurité pour les détenus les plus dangereux. Reste à savoir si ces mesures suffiront à endiguer le fléau des violences carcérales…
La surpopulation et la vétusté des prisons françaises ne datent pas d’hier. Mais avec ces annonces, le gouvernement tente le tout pour le tout pour éviter l’implosion.
Un ancien directeur de prison
Le difficile quotidien des surveillants pénitentiaires
Au cœur de ce brasier carcéral, les surveillants de prison tirent la sonnette d’alarme depuis des années. Agressions physiques, menaces, pressions… Leur quotidien est devenu un véritable enfer dans des détentions surchargées où les caïds font la loi.
Malgré quelques créations de postes, les effectifs restent notoirement insuffisants pour gérer des détenus de plus en plus incontrôlables. Beaucoup de matons sont en arrêt maladie, épuisés nerveusement par des conditions de travail intenables.
La France, mauvais élève des prisons européennes
- 120% de taux d’occupation dans les prisons françaises
- +5% de détenus en 2022 par rapport à 2021
- 2 surveillants agressés chaque jour en moyenne
Face à cette poudrière pénitentiaire, les mesures de fermeté affichées par Gérald Darmanin paraissent bien dérisoires. Sans un plan d’envergure pour rénover les prisons vétustes et réinsérer les détenus, difficile d’enrayer durablement le cycle des violences. Une réforme en profondeur s’impose, pour redonner du sens à la peine et de la dignité aux conditions de détention.
Pour éviter un embrasement général, Gérald Darmanin mise sur « un plan ambitieux de construction de places de prison », avec notamment l’ouverture de nouveaux quartiers de haute sécurité pour les détenus les plus dangereux. Reste à savoir si ces mesures suffiront à endiguer le fléau des violences carcérales…
La surpopulation et la vétusté des prisons françaises ne datent pas d’hier. Mais avec ces annonces, le gouvernement tente le tout pour le tout pour éviter l’implosion.
Un ancien directeur de prison
Le difficile quotidien des surveillants pénitentiaires
Au cœur de ce brasier carcéral, les surveillants de prison tirent la sonnette d’alarme depuis des années. Agressions physiques, menaces, pressions… Leur quotidien est devenu un véritable enfer dans des détentions surchargées où les caïds font la loi.
Malgré quelques créations de postes, les effectifs restent notoirement insuffisants pour gérer des détenus de plus en plus incontrôlables. Beaucoup de matons sont en arrêt maladie, épuisés nerveusement par des conditions de travail intenables.
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- 2 surveillants agressés chaque jour en moyenne
Face à cette poudrière pénitentiaire, les mesures de fermeté affichées par Gérald Darmanin paraissent bien dérisoires. Sans un plan d’envergure pour rénover les prisons vétustes et réinsérer les détenus, difficile d’enrayer durablement le cycle des violences. Une réforme en profondeur s’impose, pour redonner du sens à la peine et de la dignité aux conditions de détention.