C’est un Danilo Pereira amer qui s’est confié dans les colonnes d’un grand quotidien français ce samedi. Le défenseur portugais, transféré du PSG à Al-Ittihad en Arabie Saoudite l’été dernier, est revenu sur les circonstances douloureuses de son départ de la capitale. Une sortie qui jette une lumière crue sur les dessous parfois sombres du football business.
Un choix imposé, loin d’être assumé
Relégué sur le banc dès le début de la saison dernière, Danilo Pereira assure que son transfert n’était pas de son fait : « C’était le choix du coach, avec lequel je n’ai pas échangé », confie-t-il, amer. « Je n’ai pas voulu continuer dans un club où l’on ne compte pas sur moi. » Une décision imposée donc, qu’il a dû accepter la mort dans l’âme.
Un départ rendu difficile
Mais si le joueur a fini par plier bagage, ce ne fut pas sans mal comme il le révèle : « Ç’a été dur pendant qu’on négociait avec d’autres équipes. On ne m’a pas du tout facilité mon départ. » Il évoque des discussions avec le FC Porto et l’Atlético de Madrid qui n’ont pas abouti. Un transfert à l’arrache donc, qui l’a profondément blessé : « Je pense que je n’ai pas mérité ce traitement. »
Le PSG dans le viseur
Au-delà de la manière, c’est le manque de reconnaissance du PSG que Danilo Pereira pointe du doigt. Lui qui a « vraiment de l’affection pour Paris » ne s’attendait pas à être écarté ainsi : « Je n’ai fait de mal à personne, je voulais seulement m’entraîner normalement », insiste-t-il. Avant de conclure, amer : « Les gens au club n’ont pas donné une grosse valeur à ce que j’ai réalisé. (…) Parfois, dire quelques mots, des paroles, c’est important. »
Je pense que je n’ai pas mérité ce traitement. Je n’ai fait de mal à personne, je voulais seulement m’entraîner normalement pendant que je cherchais la meilleure solution.
Danilo Pereira
Un nouveau départ en Arabie Saoudite
C’est finalement sous les couleurs d’Al-Ittihad que le Portugais a rebondi, retrouvant au passage son ancien entraîneur au PSG Laurent Blanc. Un choix par défaut pour celui qui souhaitait rester dans un grand championnat européen. Mais après ce départ en eau de boudin, Danilo Pereira avait surtout besoin de se relancer. Reste à savoir s’il parviendra à tourner la page de son histoire parisienne inachevée.
Son témoignage a en tout cas le mérite de lever le voile sur certaines pratiques opaques du football business. Des révélations qui écornent un peu plus l’image du PSG, régulièrement pointé du doigt pour sa gestion des transferts et des joueurs. Dernière victime en date de la politique sportive du club parisien, Danilo Pereira ne sera sûrement pas la dernière. De quoi alimenter encore longtemps les discussions sur le mercato et ses dérives.