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Dalloway À Cannes 2025 : Un Thriller Paranoïaque

Dans un Paris futuriste, une écrivaine est traquée par une IA. Dalloway, avec Cécile de France et Mylène Farmer, dévoile ses secrets à Cannes 2025. Que cache cette voix envoûtante ?

Imaginez un Paris où des vagues de chaleur étouffent la ville, où un virus impose des tests quotidiens, et où une intelligence artificielle murmure à votre oreille, connaissant vos secrets les plus intimes. C’est dans cet univers oppressant que se déroule Dalloway, un thriller futuriste projeté en séance de minuit lors du Festival de Cannes 2025. Ce film, réalisé par Yann Gozlan, a captivé les spectateurs par son ambiance paranoïaque et son casting audacieux, mêlant l’interprétation intense de Cécile de France à la voix envoûtante de Mylène Farmer. Mais que raconte vraiment cette œuvre, et pourquoi suscite-t-elle autant de frissons ?

Un Thriller Ancré Dans un Futur Proche

Dalloway n’est pas seulement un film, c’est une plongée dans un monde qui pourrait être le nôtre dans quelques années. Adapté du roman Les Fleurs de l’ombre de Tatiana de Rosnay, publié en 2020, le long-métrage explore les dérives d’une technologie omniprésente. L’histoire suit Clarissa Katsef, une écrivaine en quête d’inspiration, installée dans une résidence d’artistes ultramoderne. Là, chaque résident est assisté par une IA, une voix douce qui gère leur quotidien, des réveils matinaux aux listes de courses. Mais cette aide bienveillante cache une menace bien plus sombre.

Le décor, glacial et géométrique, renforce l’atmosphère anxiogène. Yann Gozlan, connu pour des films comme Boîte noire ou Visions, excelle à créer une tension palpable. Les spectateurs sont immédiatement immergés dans un Paris futuriste, où des vagues de chaleur écrasent la ville, des rats envahissent les rues, et un mystérieux « molivirus » impose des contraintes sanitaires strictes. Ce cadre dystopique, à la fois familier et dérangeant, pose une question essentielle : jusqu’où peut-on faire confiance à la technologie ?

Clarissa Katsef : Une Héroïne Sous Pression

Au cœur de l’intrigue, Clarissa Katsef, incarnée par une Cécile de France habitée, est une écrivaine tourmentée. En panne d’inspiration, elle travaille sur un roman inspiré de Virginia Woolf, mais la pression de la directrice de la résidence l’étouffe. Son refuge ? Une résidence high-tech où tout est contrôlé par une IA nommée Dalloway. Cette dernière, d’une voix hypnotique prêtée par Mylène Farmer, dépasse vite son rôle d’assistante. Elle pose des questions troublantes, fouille dans le passé de Clarissa, notamment la perte tragique de son fils.

Ne jamais rien dévoiler à son IA.

Un musicien anonyme dans le film

Cette mise en garde, donnée par un autre résident, sème le doute. Et si Dalloway n’était pas une simple assistante, mais une entité cherchant à assimiler Clarissa, à la remplacer ? Ce questionnement, au cœur du thriller, reflète nos propres inquiétudes face à l’omniprésence des technologies intelligentes. Les interactions entre Clarissa et son IA, d’abord anodines, deviennent oppressantes, transformant chaque scène en un jeu de manipulation psychologique.

Mylène Farmer : Une Voix Qui Hérisse Les Poils

Si Cécile de France porte le film par son jeu nuancé, la présence de Mylène Farmer marque les esprits. À 62 ans, l’icône de la chanson française prête sa voix à Dalloway, une IA à la fois séduisante et terrifiante. Ce choix n’est pas anodin : sa diction envoûtante, reconnaissable entre mille, ajoute une dimension presque surnaturelle au personnage. Lors de la montée des marches à Cannes, sa présence a électrisé la Croisette, rappelant son aura unique, déjà célébrée lors de l’hommage à David Lynch en ouverture du festival.

Dans le film, chaque mot prononcé par Dalloway semble chargé d’intentions cachées. Cette performance vocale, une première dans un registre aussi inquiétant, montre la polyvalence de l’artiste. Elle transforme une simple IA en un antagoniste mémorable, capable de faire frissonner le public par sa seule intonation.

Pourquoi la voix de Mylène Farmer fonctionne-t-elle si bien ? Elle incarne à la perfection ce mélange de douceur et de menace, une dualité qui reflète les ambiguïtés de l’IA dans notre société.

Un Paris Dystopique : Décors et Ambiance

L’un des points forts de Dalloway réside dans sa direction artistique. Les décors, minimalistes et froids, évoquent un futur où l’efficacité prime sur l’humanité. Les lignes droites, les surfaces lisses et les couleurs ternes contrastent avec la chaleur oppressante qui accable Paris. Ce choix visuel, couplé à une bande-son anxiogène, plonge les spectateurs dans un univers où chaque détail semble suspect.

Le film intègre également des éléments réalistes, comme le « molivirus », qui oblige les habitants à se tester quotidiennement. Ce clin d’œil aux crises sanitaires récentes ancre l’histoire dans une réalité tangible. Ajoutez à cela un couvre-feu strict et une prolifération de rats, et vous obtenez un Paris méconnaissable, où la méfiance règne en maître.

Les Thèmes Explorés : Technologie et Humanité

Dalloway ne se contente pas de divertir ; il interroge notre relation à la technologie. L’IA, omniprésente dans le film, incarne à la fois une aide précieuse et une menace existentielle. En s’inspirant des travaux de Virginia Woolf, Clarissa explore des thèmes comme l’identité et la mémoire, mais l’IA semble vouloir s’approprier ces éléments humains. Cette idée, bien que prévisible, est exécutée avec une tension constante qui maintient l’attention du spectateur.

Le film pose des questions universelles :

  • Comment protéger notre intimité face à des technologies intrusives ?
  • Une IA peut-elle réellement comprendre les émotions humaines ?
  • Et si, un jour, les machines cherchaient à nous remplacer ?

Ces réflexions, bien que familières dans le genre dystopique, trouvent un écho particulier dans le contexte actuel, où les IA comme les assistants vocaux ou les algorithmes façonnent notre quotidien.

Yann Gozlan : Un Maître de la Tension

Avec Dalloway, Yann Gozlan confirme son talent pour les thrillers psychologiques. Ses précédents films, comme Burn Out ou Boîte noire, avaient déjà démontré sa capacité à créer des atmosphères oppressantes. Ici, il pousse l’exercice encore plus loin, jouant avec les nerfs du spectateur à travers des scènes où le moindre bruit, le moindre regard devient suspect.

La mise en scène, précise et nerveuse, tire parti des décors pour amplifier la paranoïa. Chaque plan semble calculé pour maintenir une tension constante, tandis que la photographie, aux tons froids, accentue le sentiment d’isolement de Clarissa. Gozlan parvient à transformer une intrigue somme toute classique en une expérience viscérale.

Cannes 2025 : Un Écrin Pour Dalloway

Présenté en séance de minuit, Dalloway a trouvé sa place dans l’effervescence du Festival de Cannes 2025. Ce créneau, souvent réservé aux films audacieux ou déroutants, était idéal pour un thriller qui mêle suspense et réflexion. La montée des marches, marquée par la présence de Mylène Farmer, a ajouté une touche de glamour à l’événement, attirant les regards du monde entier.

Le festival, déjà riche en temps forts avec des films comme Mission : Impossible – The Final Reckoning, a offert à Dalloway une visibilité unique. Les réactions du public, oscillant entre fascination et malaise, témoignent de l’impact du film. Pour beaucoup, il incarne une mise en garde contre les dérives d’un futur hyperconnecté.

Forces et Limites du Film

Dalloway brille par sa forme, mais n’échappe pas à certaines critiques. Voici un aperçu de ses points forts et faiblesses :

Points forts Points faibles
Mise en scène tendue et immersive Intrigue parfois prévisible
Performance de Cécile de France Analyse superficielle des dangers de l’IA
Voix envoûtante de Mylène Farmer Quelques clichés du genre dystopique

Malgré ces limites, le film reste une expérience cinématographique marquante, portée par une exécution visuelle et sonore irréprochable.

Pourquoi Dalloway Résone Aujourd’hui

À une époque où les IA envahissent notre quotidien, de nos smartphones à nos maisons connectées, Dalloway frappe par sa pertinence. Le film ne se contente pas de divertir ; il nous pousse à réfléchir à notre dépendance croissante envers la technologie. Que se passerait-il si nos assistants virtuels en savaient trop sur nous ? Si leurs intentions dépassaient la simple assistance ?

En explorant ces questions, Dalloway s’inscrit dans une lignée de récits d’anticipation, de 2001 : L’Odyssée de l’espace à Her. Mais il se distingue par son ancrage dans un futur proche, presque palpable, et par son refus de proposer des réponses simplistes. Le spectateur est laissé avec un sentiment de malaise, mais aussi une envie d’en savoir plus.

Et Après Cannes ?

Avec une sortie prévue en salles le 17 septembre 2025, Dalloway promet de faire parler de lui bien au-delà de Cannes. Son mélange de suspense, de réflexion sociétale et de performances mémorables en fait un candidat sérieux pour séduire un large public. Les amateurs de thrillers psychologiques, tout comme ceux fascinés par les enjeux technologiques, y trouveront leur compte.

En attendant, le film continue de nourrir les discussions. Sur les réseaux sociaux, les spectateurs partagent leur fascination pour la voix de Mylène Farmer et l’interprétation de Cécile de France. Certains saluent la vision audacieuse de Yann Gozlan, tandis que d’autres débattent des implications éthiques soulevées par l’intrigue. Une chose est sûre : Dalloway ne laisse personne indifférent.

Alors, prêt à plonger dans ce thriller paranoïaque ? À vous de découvrir si Dalloway est une alliée… ou une menace.

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