Une tragédie sans précédent frappe Mayotte. Le passage du cyclone Chido, le plus puissant depuis 90 ans, a laissé l’île dévastée. Dans un paysage de désolation, les secours s’activent pour retrouver des survivants et porter assistance aux milliers de sinistrés privés d’eau et de nourriture. Un premier bilan officiel fait état de 14 morts, mais les autorités redoutent que le décompte final des victimes ne se chiffre en centaines.
L’Horreur au Lendemain de Chido
Avec des rafales de vent à plus de 220 km/h, Chido a balayé samedi cet archipel français de l’océan Indien où environ un tiers de la population vit dans des habitats précaires, désormais réduits à l’état de ruines. Les images aériennes révèlent l’ampleur de la catastrophe :
- Maisons éventrées
- Toitures arrachées
- Arbres déracinés
- Routes coupées
- Véhicules renversés
Les dégâts matériels sont immenses mais c’est surtout le bilan humain qui suscite une vive inquiétude. Les autorités locales, débordées, peinent à établir un décompte précis des victimes.
« Un bilan final sera très difficile à établir, car la tradition musulmane, vivace à Mayotte, veut que les défunts soient enterrés dans les 24 heures », a expliqué le préfet dans une déclaration à la presse.
Le Chaos dans les Hôpitaux
Les structures de santé, déjà fragiles, ont été durement touchées. L’hôpital de Mamoudzou est « très endommagé » selon la ministre de la Santé, avec des dégâts importants dans les services vitaux comme la chirurgie, la réanimation et la maternité. Malgré tout, les équipes soignantes tentent de faire face à l’afflux massif de blessés.
Dans le reste du territoire, la situation n’est guère plus encourageante. La majorité des centres médicaux sont « inopérants » privant la population de soins d’urgence. Des renforts de la réserve sanitaire doivent arriver en fin de journée de lundi.
La Solidarité Nationale s’Organise
Face à l’ampleur du désastre, le gouvernement a déclenché une cellule de crise interministérielle. Selon l’Élysée, une réunion de haut niveau, présidée par Emmanuel Macron, se tiendra lundi à 18h pour coordonner les opérations de secours.
Dans l’immédiat, l’urgence est de porter assistance aux milliers de sinistrés qui manquent de tout : eau, nourriture, électricité. L’armée a été mobilisée pour acheminer par avion du matériel de première nécessité et des équipes spécialisées.
« Il est urgent que les aides arrivent », supplie Salam Ramia, sénatrice de Mayotte. « C’est insupportable d’être démuni face à la détresse des gens, surtout quand il y a des enfants, des bébés ».
Une fois passée la phase d’urgence, Mayotte aura besoin d’un plan d’aide massif pour se relever. Le cyclone Chido a frappé le département français le plus pauvre, où les besoins étaient déjà criants avant la catastrophe. C’est tout un pan du territoire national qu’il va falloir reconstruire. Un défi immense qui nécessitera une solidarité dans la durée de l’ensemble des Français.