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Cryptomonnaie $LIBRA : La Justice Argentine Enquête Sur Le Scandale Impliquant Milei

Un scandale sans précédent ébranle l'Argentine. La cryptomonnaie $LIBRA, brièvement promue par le président Milei, s'est effondrée. Justice saisie, pertes colossales, accusations d'escroquerie... Le pays retient son souffle. Que s'est-il vraiment passé ?

L’Argentine est secouée par un scandale financier et politique d’ampleur impliquant le président Javier Milei et la cryptomonnaie $LIBRA. Vendredi dernier, le chef de l’État a brièvement promu ce projet sur les réseaux sociaux avant que la valeur de $LIBRA ne s’effondre brutalement, déclenchant une vague d’accusations d’arnaque et de nombreuses plaintes devant la justice du pays.

Une juge fédérale centralise l’enquête sur le fiasco $LIBRA

Face à l’avalanche de plaintes, la première chambre du Tribunal fédéral argentin a désigné lundi la juge Maria Servini pour piloter les investigations visant à faire la lumière sur les circonstances troubles du lancement de $LIBRA. Les enquêteurs devront notamment déterminer si le président Milei a été victime ou acteur d’une potentielle association illicite, fraude et manquement à ses devoirs de fonctionnaire dans cette affaire.

Une ONG dénonce les dommages causés aux épargnants

Parmi les plaintes déposées figure celle de l’Observatoire du droit de la ville, une ONG de défense des droits. Selon l’organisation :

M. Milei a été partie d’une association illicite qui a organisé une escroquerie avec la cryptomonnaie $LIBRA, affectant plus de 40 000 personnes avec des pertes dépassant les 4 milliards de dollars.

La plainte cible également d’autres acteurs impliqués comme Julian Peh, PDG de Kip Network et KIP Protocol qui ont participé à la création de $LIBRA, ainsi que le président de la Chambre des députés Martin Menem, qui avait relayé le message de Milei sur les réseaux.

L’opposition exige des comptes et une possible destitution

Du côté de l’opposition, le groupe parlementaire « Union pour la Patrie » (péroniste, centre-gauche) entend lancer une procédure de « procès politique » à l’encontre de Milei, qui pourrait déboucher sur sa destitution. Un processus long et complexe nécessitant une majorité des deux tiers à la chambre basse. D’autres partis, sans pointer directement le président, réclament la création d’une commission d’enquête parlementaire pour clarifier les faits et les responsabilités dans ce dossier brûlant.

Milei se défend et promet une enquête interne

Javier Milei, au pouvoir depuis 14 mois, traverse donc une zone de turbulences avec cet épisode $LIBRA. Vendredi, après avoir exprimé son soutien initial à la cryptomonnaie sur les réseaux sociaux, il avait fait machine arrière quelques heures plus tard, supprimant son message et expliquant ne pas avoir eu connaissance des « détails du projet ». Le président assure n’avoir « évidemment aucun lien » avec l’entreprise privée derrière $LIBRA.

La présidence a annoncé samedi la saisine du Bureau anticorruption pour identifier une potentielle « conduite inappropriée d’un membre du gouvernement, y compris le président ». Une unité d’enquête interne a aussi été mandatée pour faire la lumière sur le lancement de $LIBRA et tous les acteurs impliqués, tout en affirmant que Milei n’a « en aucun cas participé au développement » de ce projet.

L’Argentine suspendue aux révélations de l’enquête

Ce feuilleton politico-financier autour de la mystérieuse cryptomonnaie $LIBRA place le président argentin dans une position délicate, soupçonné au mieux d’imprudence en faisant la promotion d’un projet douteux, au pire de complicité dans une arnaque massive aux dépends de milliers de citoyens. Alors que la justice et le Parlement s’emparent de l’affaire, le pays attend des éclaircissements sur cet incroyable imbroglio qui écorne l’image de la présidence. Les prochaines révélations de l’enquête seront décisives pour Javier Milei.

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