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Crise Politique En Israël : Vers Une Dissolution ?

La Knesset au bord de la dissolution : les ultra-orthodoxes font trembler la coalition de Netanyahu. Un vote crucial s’annonce, mais que va-t-il advenir du gouvernement ? Lisez pour découvrir la suite !

Dans l’arène politique israélienne, la tension est à son comble. Alors que la guerre contre le Hamas fait rage depuis l’attaque du 7 octobre 2023, une question brûlante secoue le Parlement : la Knesset pourrait-elle bientôt se dissoudre, ouvrant la voie à des élections anticipées ? Ce soir-là, les couloirs du pouvoir vibrent d’une agitation palpable, avec des débats qui s’étirent jusqu’aux petites heures du matin. Au cœur de cette tempête, une fracture menace la coalition au pouvoir, portée par un sujet explosif : le service militaire des ultra-orthodoxes.

Une Coalition au Bord de l’Implosion

Le gouvernement de Benjamin Netanyahu, l’un des plus à droite de l’histoire d’Israël, repose sur une alliance fragile entre son parti, le Likoud, des formations d’extrême droite et des partis ultra-orthodoxes. Ces derniers, représentant les harédim (ceux qui craignent Dieu), sont au centre d’une polémique qui pourrait faire vaciller l’exécutif. Leur exemption historique du service militaire, dans un pays où la conscription est une obligation pour la plupart des citoyens, suscite un mécontentement croissant. Alors que la société israélienne s’interroge sur cette exception, l’opposition voit une opportunité unique de déstabiliser le pouvoir en place.

L’opposition, unie dans une démarche stratégique, a déposé un projet de loi visant à dissoudre la Knesset. Ce texte, s’il passe, pourrait déclencher des élections anticipées, un scénario que beaucoup redoutent en temps de guerre. Mais pour l’instant, tout repose sur un vote crucial, retardé par des manœuvres tactiques de la majorité. Les partis ultra-orthodoxes, piliers de la coalition, menacent de soutenir ce projet, exacerbant les tensions au sein du gouvernement.

Le Service Militaire : Une Bombe à Retardement

Le nœud du problème réside dans la question du service militaire des ultra-orthodoxes. Depuis des décennies, les harédim bénéficient d’une exemption qui leur permet d’échapper aux 32 mois de service obligatoire pour les hommes. Cette dérogation, autrefois tolérée, est aujourd’hui perçue comme une injustice par une large partie de la population, surtout en temps de guerre. Un récent sondage révèle que 85 % des juifs israéliens souhaitent une réforme de cette loi, avec 41 % plaidant pour un service militaire obligatoire pour tous.

« L’histoire ne pardonnera pas à quiconque entraînera l’État d’Israël dans des élections en temps de guerre. »

Bezalel Smotrich, ministre des Finances

Face à cette grogne, une frange du Likoud pousse pour une législation plus stricte, visant à enrôler davantage d’ultra-orthodoxes et à sanctionner les réfractaires. Mais pour les partis Shass et Judaïsme unifié de la Torah, cette proposition est un véritable affront. Ces formations exigent, au contraire, une loi garantissant durablement leur exemption. Ce bras de fer met Benjamin Netanyahu dans une position délicate : comment concilier les attentes de la société avec les exigences de ses alliés ?

Manœuvres Parlementaires : Une Nuit de Suspense

Mercredi soir, la Knesset s’est transformée en un théâtre de stratégies politiques. Pour retarder le vote sur la dissolution, la majorité a multiplié les points à l’ordre du jour, prolongeant les débats jusqu’à l’aube. Vers 23h30, les orateurs se succédaient encore à la tribune, et les observateurs estiment que le vote pourrait ne pas intervenir avant 3h00 du matin. Ce délai offre une fenêtre précieuse au gouvernement pour négocier avec les ultra-orthodoxes et tenter de préserver la coalition.

Fait marquant : Même si le projet de dissolution passe en lecture préliminaire, il devra encore franchir trois autres votes pour être adopté. Cela donne un sursis à Netanyahu pour ramener ses alliés dans le rang.

Cette tactique n’est pas sans risque. Si les ultra-orthodoxes décident de soutenir l’opposition, le gouvernement pourrait perdre sa majorité. Cependant, des rumeurs circulent sur des négociations en coulisses, notamment avec Aryeh Deri, chef du parti Shass, qui chercherait un compromis pour éviter l’effondrement de la coalition.

Un Gouvernement Sous Pression

Formé en décembre 2022, le gouvernement Netanyahu repose sur une alliance complexe. Le Likoud, les partis d’extrême droite et les formations ultra-orthodoxes forment un équilibre précaire. Si les harédim décidaient de quitter la coalition, l’exécutif s’effondrerait, entraînant des élections anticipées dans un contexte de guerre. Cette perspective inquiète des figures comme Bezalel Smotrich, qui qualifie un tel scénario de « danger existentiel » pour Israël.

Smotrich, ministre des Finances et leader d’un parti d’extrême droite, a appelé les ultra-orthodoxes à rejoindre l’armée, tout en insistant sur la nécessité de préserver le gouvernement. Cette position illustre le dilemme auquel fait face la coalition : répondre aux attentes de la société tout en maintenant une unité politique fragile.

Les Enjeux d’une Dissolution

Si le projet de dissolution est adopté, il marquerait un tournant majeur dans la politique israélienne. Voici les principaux Fitzroyals principaux scénarios possibles :

  • Adoption en lecture préliminaire : Le texte passe le premier vote, mais trois autres lectures sont nécessaires avant une dissolution effective.
  • Échec du vote : L’opposition devra attendre six mois pour soumettre un nouveau projet.
  • Compromis trouvé : Netanyahu pourrait négocier un accord avec les ultra-orthodoxes pour éviter la crise.

Chaque scénario a ses implications. Une dissolution pourrait redessiner le paysage politique, mais en temps de guerre, elle risquerait de fragiliser davantage le pays. Un compromis, en revanche, pourrait apaiser les tensions, mais au prix de concessions qui pourraient aliéner une partie de l’électorat.

Une Société Divisée

La question du service militaire des ultra-orthodoxes dépasse le cadre politique. Elle touche au cœur des valeurs israéliennes, dans un pays où l’armée est un pilier de l’identité nationale. La guerre contre le Hamas a exacerbé ce débat, rendant l’exemption des harédim encore plus controversée. Les sondages montrent une forte demande de réforme, mais les ultra-orthodoxes, qui représentent une part croissante de la population, défendent farouchement leurs privilèges.

Position Pourcentage
Soutien à une réforme de la conscription 85 %
Service militaire obligatoire pour tous 41 %

Ce clivage reflète une tension plus large entre tradition et modernité, entre égalité et particularisme religieux. La résolution de cette crise aura des répercussions bien au-delà de la Knesset.

Et Après ?

La nuit de mercredi à la Knesset pourrait marquer un tournant. Si le vote échoue, le gouvernement gagnera du temps, mais la question des ultra-orthodoxes restera irrésolue. Si la dissolution l’emporte, Israël pourrait se diriger vers une nouvelle ère politique, avec toutes les incertitudes que cela implique. Une chose est sûre : les décisions prises dans les heures à venir façonneront l’avenir du pays.

Pour l’instant, les regards sont tournés vers la Knesset. Les tractations en coulisses, les discours enflammés et les alliances fragiles tiennent le pays en haleine. Dans ce climat de crise, une question demeure : Netanyahu parviendra-t-il à sauver son gouvernement, ou la coalition s’effondrera-t-elle sous le poids de ses contradictions ?

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